Un consortium de recherche s’efforce de rendre les villes plus saines
10 juillet 2019
Plus de 80 % des Canadiens vivent en milieu urbain. La croissance démographique dans les villes canadiennes a entraîné l’étalement urbain, la dépendance à l’automobile, la congestion routière et la pollution atmosphérique, autant de problèmes qui, pris isolément, ont des effets négatifs sur la santé.
On comprend mal comment ces facteurs combinés influent sur notre santé et comment nous pouvons modifier nos environnements urbains pour vivre une vie plus saine. Un consortium national de recherche comptant plus de 170 membres s’efforce de changer cette situation.
Le Consortium canadien de recherche en santé environnementale urbaine (Canadian Urban Environmental Health Research Consortium ou CANUE) fait avancer la recherche sur la vie en milieu urbain et la santé humaine. Financé dans le cadre de l’initiative phare Environnements et santé des IRSC, ce consortium réunit d’éminents chercheurs en santé environnementale de partout au pays, des urbanistes et des professionnels de la santé publique, entre autres partenaires.
En couplant les principales cohortes et bases de données canadiennes sur la santé aux données environnementales de diverses sources, dont Google Earth, le CANUE crée une capacité sans précédent d’étudier l’impact sur la santé de facteurs comme la densité de la circulation, la qualité de l’air local, l’accès aux espaces verts, les possibilités de marcher et d’aller à vélo, la pollution sonore et la pollution lumineuse.
« Nous avons établi une masse critique de recherche en santé environnementale au Canada », dit le Dr Jeffrey Brook, directeur scientifique du CANUE et professeur à l’Université de Toronto.
« Notre ambition est d’accroître la compréhension scientifique des interactions entre les caractéristiques physiques de l’environnement urbain et la santé. »
En outre, le CANUE met au point des outils communs de traitement des données afin de faciliter les études comparatives et de surveiller les effets sur la santé des expositions ambiantes au fil du temps. Tout ce travail a pour but de rendre possibles des stratégies efficaces et fondées sur des données probantes pour planifier des villes et des villages en santé – aujourd’hui et demain.
L’une des clés de la planification de villes et de villages en santé est de comprendre et d’explorer les origines développementales de la santé et de la maladie, ce que le CANUE est bien placé pour faire grâce aux données et aux personnes qu’il a réunies.
En particulier, le CANUE reconnaît que les bases d’une vie saine sont jetées durant la grossesse et dépendent des expositions ambiantes au cours des premières années de vie. C’est pourquoi le consortium a un programme de recherche sur la santé maternelle, fœtale et infantile, et collabore avec l’initiative ReACH (« Faire progresser la recherche en santé des mères et des enfants au Canada grâce au catalogage des cohortes »), financée par les IRSC, qui a catalogué des informations sur 26 cohortes canadiennes de grossesse et de naissance.
Ce partenariat permettra de réunir des données sur la santé maternelle et infantile, et d’autres sur l’exposition ambiante, pour mieux comprendre comment la vie en ville modifie la santé à court et à long terme des tout petits et des enfants.
« Nous avons des ressources en place pour appuyer l’étude d’importantes questions de recherche en santé maternelle et infantile », a déclaré la Dre Stephanie Atkinson, codirectrice de l’équipe d’experts du CANUE en santé maternelle, fœtale et infantile, et professeure à l’Université McMaster. « Par la recherche dans ce domaine, nous visons à promouvoir le développement sain des enfants et à réduire le risque de maladies chroniques. »
La Dre Atkinson et ses collègues envisagent d’étudier, par exemple, l’impact des expositions ambiantes sur les naissances prématurées et l’asthme chez les enfants.
Des enfants en santé, qui deviennent des adultes en santé, qui vivent dans des villes en santé : le CANUE inspire et rend possible cette vision positive de l’avenir pour les Canadiens.
- Date de modification :