Améliorer la santé des garçons et des hommes
Résultats de 11 ans de recherche financée par l’ISFH des IRSC

Table des matières


Pourquoi la santé des garçons et des hommes?

Alors que les hommes s'en sortent mieux que les femmes selon de nombreux indicateurs économiques tels que le salaire et la progression de l'emploiNote en bas de page 1, des études ont démontré que les hommes ont des résultats en matière de santé et de bien-être plus faibles à travers une gamme d'indicateurs clés.

  • 3 décès sur 4 attribuables à un suicide au Canada concernent des hommesNote en bas de page 2.
  • Les hommes ont des taux de mortalité plus élevés que les femmes pour de nombreuses principales causes de décès, y compris la maladie cardiovasculaire, le diabète et les blessures non intentionnellesNote en bas de page 3.
  • 4 fois plus d’hommes âgés de 25 à 44 ans ont des crises cardiaques comparé aux femmes du même âgeNote en bas de page 4.
  • Pour beaucoup d'hommes, la consommation excessive d'alcool est liée à la masculinité. Plus de 23 % des hommes au Canada ont signalé une consommation abusive d’alcool, avec la plus grande proportion parmi ceux âgés de 18 à 34 ansNote en bas de page 5.
  • 5,8 % des hommes au Canada ont déclaré un abus sexuel durant leur enfanceNote en bas de page 6.
  • Les hommes ont une espérance de vie moyenne plus courte à la naissance (80 ans) que les femmes (84 ans)Note en bas de page 7.

L’Initiative pour la santé des garçons et des hommes

La recherche sur les défis de santé affectant les garçons et les hommes a augmenté durant les dernières années, mais il existe encore des barrières et des lacunes, en particulier en ce qui concerne la capacité de recherche pour les programmes, les interventions et la prise de décision politique.

En 2007, l’Institut de la santé des femmes et des hommes (ISFH) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) a lancé l’Initiative pour la santé des garçons et des hommes pour répondre au besoin urgent d’accroître l’attention et la capacité de recherche dans la santé des garçons et des hommes. Avec un investissement de plus de 15 millions de dollars, l'Initiative s’est étendue sur 11 ans et comprenait trois cycles de financement.

Les trois cycles de financement de l’Initiative

En 2008-2009, neuf équipes ont reçu une Subvention de démarrage dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 100 000 $ pendant un an.

Objectifs de la subvention de démarrage :

  1. Financer de la recherche de qualité pour comprendre les enjeux en santé qui affectent les garçons et les hommes
  2. Favoriser la capacité de recherche actuelle au Canada en établissant des équipes de recherche interdisciplinaire et des possibilités de formation
  3. Avancer l’utilisation d’une gamme de méthodologies de recherche

En 2010-2011, sept équipes ont reçu une Subvention de fonctionnement dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 150 000 $ par an pendant quatre ans, jusqu’en 2013-2014.

Objectifs de la subvention de fonctionnement :

  1. Offrir d’autres opportunités pour que les membres de la communauté de la recherche canadienne étudient la santé des garçons et des hommes
  2. Augmenter notre compréhension des facteurs genrés (psychologiques, sociaux, culturels et structurels) et sexués (biologiques, hormonaux et génétiques) uniques qui affectent la santé des garçons et des hommes

En 2014-2015, huit équipes ont reçu une Subvention d’équipe dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 300 000 $ par an, pendant cinq ans, jusqu’en 2018-2019.

Objectifs de la subvention d’équipe :

  1. Stimuler et appuyer la recherche concertée qui contribue à l'acquisition de nouvelles connaissances et aux approches novatrices visant à faire face aux principaux problèmes de santé touchant les garçons et les hommes
  2. Renforcer la capacité de recherche et former la relève en appuyant des équipes de chercheurs
  3. Favoriser l'application éthique des connaissances par moyen de collaborations entre les chercheurs et les utilisateurs des connaissances, afin de contribuer aux programmes, aux interventions et aux décisions en matière de politiques fondées sur des données probantes

Une liste complète de tous les chercheurs principaux et des projets financés durant chaque cycle se trouve dans les annexes 1 à 3.

Qu’avons-nous découvert?

Les projets financés par l'initiative ont couvert un éventail de sujets et ont traité de la santé des garçons et des hommes tout au long du cycle de vie.

Projets en vedette

Exprimons-nous : prévenir le VIH chez les communautés hétérosexuelles africaines, caribéennes et noires

Les communautés africaines, caribéennes et noires (ACN) en Ontario sont disproportionnellement affectées par le VIH. Bien que les communautés ACN représentent moins de 5 % de la population ontarienne, elles représentent près de 25 % des personnes vivant avec le VIH dans la provinceNote en bas de page 8.

L’équipe de Josephine Wong a créé le programme Exprimons-nousNote en bas de page 9 afin de réduire les vulnérabilités au VIH et de promouvoir la résilience parmi les hommes hétérosexuels ACN en Ontario. L’équipe a développé des fiches d’information, aussi appelées Session parlons franchementNote en bas de page 8, pour souligner les histoires qu’ils ont entendues d’hommes Noirs hétérosexuels concernant leur santé et leurs expériences de vie.

HeadsUpGuys : Explorer les liens entre la dépression et les masculinités

John Oliffe et John Ogrodniczuk ont mené une étude qualitative sur les liens entre la dépression et les masculinités à Vancouver, Kelowna et Prince George, en Colombie-Britannique. Les chercheurs ont trouvé que les identités, les rôles et les relations de genre jouent un rôle important dans les pratiques reliées à la dépression ainsi que les stratégies d’autogestion des hommesNote en bas de page 10. Le projet a engagé le public, les médias, les décideurs politiques, les cliniciens et d’autres chercheurs dans un dialogue important sur la dépression chez les hommes. Avec la contribution d'autres personnes financées par les IRSC, John Ogrodniczuk a créé le site Web, HeadsUpGuys (en anglais seulement)Note en bas de page 11, qui fournit des ressources et des renseignements pour les hommes.

Les hommes en mouvement : promouvoir une activité physique accrue chez les hommes plus âgés

L’équipe Shape the Path de Heather McKay a développé un programme d’activité physique évolutif et basé sur le choix (Les hommes en mouvement) qui a amélioré l’activité physique des hommes de 60 ans et plus. Grâce aux enseignements tirés du programme, l’équipe a obtenu le soutien du ministère de la Santé de la Colombie-Britannique pour mettre en œuvre Choisir de bouger (en anglais seulement)Note en bas de page 12, un programme de soutien fondé sur des données probantes pour promouvoir une plus grande activité physique chez les personnes plus âgées en Colombie-Britannique.

Engage : prévention et interventions pour le VIH et les ITSS chez les hommes gais, bisexuels et d’autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes

EngageNote en bas de page 13 est l’une des plus grandes études canadiennes sur la prévention et les interventions pour le VIH et les ITSS chez les hommes gais, bisexuels et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (GBHRSH). L’équipe de Trevor Hart a mené une étude transversale nationale multisite à Vancouver, Toronto et Montréal pour examiner les facteurs qui affectent la transmission du VIH et des ITSS chez les hommes GBHRSH et examiner comment ces facteurs varient d'une ville à l'autreNote en bas de page 14. Les travaux de recherche de l'équipe fournissent des renseignements précieux sur la façon dont les hommes préviennent, transmettent et traitent le VIH et les ITSS et la nécessité de déployer des efforts ciblés pour chaque ville.

JoyPop : promouvoir la résilience chez les jeunes hommes qui ont subi un abus sexuel

Une équipe menée par Christine Wekerle a complété plusieurs projets multiniveaux pour augmenter les connaissances en matière de santé et améliorer les services pour les jeunes hommes, incluant les jeunes Autochtones, qui ont été victimes d’abus sexuels durant leur enfance. L’équipe a développé une application basée sur les données probantes, appelée JoyPop (en anglais seulement)Note en bas de page 15, qui vise à augmenter l’autocompassion, réduire les symptômes reliés au traumatisme et renforcer la résilience chez les jeunes. L’application est en cours d’adaptation afin d’inclure du contenu culturellement pertinent pour les Autochtones et du matériel sur la façon de faire face aux conditions de confinement en lien avec la COVID-19.

L’influence durable des pères : la transmission intergénérationnelle des contaminants environnementaux

L’équipe de Janice Bailey visait à déterminer comment les expositions environnementales paternelles pouvaient être transmises à la génération suivante et à celles qui suivent.

Les populations inuites ont des concentrations corporelles élevées de contaminants environnementaux présents dans l'air, l'eau, le sol et les aliments. Ces influences environnementales pourraient être un facteur contribuant à la grande disparité de santé entre les populations canadiennes inuites et non inuites.

Santé mentale et bien-être

« Honnêtement, c'était très difficile d'accepter que je souffrais de dépression, et la peur d'être jugé par les gens me rongeait de l'intérieur. Mais quand j'ai fait de ma santé ma priorité absolue, quelque chose a changé en moi. Je suis devenu une nouvelle personne en acceptant la vérité. » – YASH, à propos de HeadsUpGuys (en anglais seulement)Note en bas de page 11

Les hommes sont généralement moins bien informés sur la santé mentale et perçoivent davantage de stigmatisation en matière de santé mentale que les femmes. Ils sont également moins enclins à faire appel aux services de santé et ne disposent parfois pas des connaissances nécessaires pour faire des choix éclairés concernant leur santé mentaleNote en bas de page 16. Les hommes sont moins nombreux que les femmes à recevoir un diagnostic de dépression, bien que les taux inférieurs signalés puissent être dus à l'utilisation généralisée de critères de diagnostic génériques qui ne sont pas sensibles à la dépression chez les hommes, ainsi qu'à la réticence de ces derniers à exprimer leurs préoccupations concernant leur santé mentale ou à accéder à des services de soins professionnels. Des recherches suggèrent également que de nombreux hommes trouvent difficile de demander de l'aide en raison des normes et idéaux masculins culturellement dominants qui soulignent et amplifient le besoin des hommes d'être indépendants, de supprimer leurs émotions et de minimiser les déclarations sur leurs vulnérabilitésNote en bas de page 10.

  • 3 décès sur 4 attribuables à un suicide au Canada concernent des hommesNote en bas de page 17.
  • 27 % des hommes au Canada ont signalé une détérioration de leur santé mentale pendant la pandémie de COVID-19Note en bas de page 18.
  • Seulement 49 % des hommes canadiens ont déclaré avoir cherché de l'aide pour les aider à gérer les changements survenus dans leur vie à la suite à la pandémie de COVID-19Note en bas de page 18.
  • 29 % des hommes gais, bisexuels, queers, trans et bispirituels du Canada ont déclaré avoir une santé mentale passable ou mauvaiseNote en bas de page 19.

Dans le cadre de l'Initiative sur la santé des garçons et des hommes, des recherches ont été menées sur les liens entre les masculinités et la santé mentale, y compris les comportements en matière de sollicitation de soins de santé. Les responsables des travaux de recherche ont engagé les membres de la communauté, les médias, les décideurs et les cliniciens dans un dialogue critique sur la santé mentale des garçons et des hommes afin de développer des ressources fondées sur des données probantes.

Campagne médiatique menée par l'ISFH pendant la Semaine de la santé des hommes 2020

L'ISFH a mené une campagne médiatique pendant la Semaine de la santé des hommes, du 15 au 21 juin 2020, axée sur la santé mentale des garçons et des hommes pendant la pandémie de COVID-19. Les IRSC ont également lancé une campagne de communication qui a donné lieu à des entrevues avec trois chercheurs financés par les IRSC, dont une entrevue en direct avec John Oliffe à la télévision de la CBC sur les effets de la COVID-19 et de l'isolement social sur la santé mentale des hommes. Robert-Paul Juster a également été interviewé par le Journal MétroNote en bas de page 20 sur les difficultés d'être père pendant l'isolement durant la pandémie. Pendant cette semaine de campagne, l'ISFH a partagé des outils et des ressources liés à la santé mentale dans son bulletin d'information et sur les médias sociaux. Afin de mieux diffuser son contenu, l'ISFH a collaboré avec la Fondation pour la santé des hommes au Canada, la Commission de la santé mentale du Canada, HeadsUpGuys, le Programme de recherche sur la santé des hommes de l’Université de la Colombie-Britannique et le Centre d'excellence de l'Ontario en santé mentale des enfants et des adolescents.

« Ce sont des répercussions qui peuvent perdurer. Ne pas avoir de réseau social pour nous soutenir, c’est aussi néfaste que d’être fumeur au niveau de la santé. » – Robert-Paul Juster, chercheur financé par le l’ISFH des IRSC, dans le Journal MétroNote en bas de page 20.

Les idéaux masculins peuvent influencer la façon dont les hommes expriment et vivent la dépression

John Oliffe et John Ogrodniczuk ont mené une étude qualitative sur les liens entre la dépression et les masculinités à Vancouver, Kelowna et Prince George, en Colombie-Britannique. Le projet a engagé le public, les médias, les décideurs, les cliniciens et d'autres chercheurs dans un dialogue important sur la dépression chez les hommes. L'étude a révélé que les masculinités peuvent servir de déclencheurs pour la dépression chez les hommes et que les idéaux masculins peuvent influencer la façon dont les hommes expriment et vivent la dépression. Les chercheurs ont indiqué que les recherches futures devraient s'attaquer à mieux localiser et contextualiser la dépression chez les hommes, en se concentrant sur les facteurs qui se recoupent, notamment l'immigration, l'ethnicité, l'âge et les relations de genreNote en bas de page 10.

Subvention de démarrage | 100 000 $ | 2008 – 2009

Avec la contribution d'autres personnes financées par les IRSC, John Ogrodniczuk a créé le site Web HeadsUpGuys (en anglais seulement)Note en bas de page 11, qui fournit des ressources et des renseignements sur la santé mentale pour les hommes. Le site Web joue un rôle important dans la déstigmatisation des expériences des hommes en matière de dépression et offre un moyen anonyme de demander de l'aide.

GoodHead : Ressources en matière de santé mentale pour les hommes gais, bisexuels, queers et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

GoodHead (en anglais seulement)Note en bas de page 21 est un site Web destiné aux hommes gais, bisexuels, queers, aux personnes en questionnement et aux autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes pour les renseigner sur les problèmes de santé mentale qui touchent leur communauté et pour les aider à trouver des services de santé mentale en Ontario. Le site a été élaboré par Mark Gaspar, Jann Tamaro et Julie Prud'homme dans le cadre de leurs activités financées par l'ISFH à partir de la Bourse de formation intitulée « Pensée innovatrice au service de la santé et du bien-être des personnes LGBTQI2S ». Mark Gaspar a travaillé à une étude connexe sur la santé mentale d'EngageNote en bas de page 13 dans le cadre de sa recherche postdoctorale.

GoodHead présente des statistiques, des théories sociales et d'autres résultats de recherche qui mettent en évidence que de nombreux problèmes de santé mentale communs aux communautés de minorités sexuelles sont dus à une discrimination systémique et à des facteurs structurels. Le site Web fournit des conseils pragmatiques pour accéder aux services de santé et peut être utilisé par les prestataires de services de santé désireux de connaître les besoins uniques de ces communautés en matière de santé mentale.

Après la mort d'un ami : Le deuil et les identités masculines des jeunes hommes

En 2013, l’équipe d’Elizabeth Saewyc a publié Après le décès d'un ami : le deuil des jeunes hommes et les identités masculines (en anglais seulement)Note en bas de page 22 dans Social Science & Medicine. Elizabeth Saewyc a mené une étude qualitative sur les identités masculines et la façon dont les jeunes hommes font leur deuil après la mort d'un ami masculin. L'étude a révélé que les jeunes hommes ont tendance à exprimer leur chagrin sous forme de colère, de vide et de sentimentalité. Les travaux d’Elizabeth Saewyc apportent un éclairage nouveau qui peut être utilisé pour guider les services de conseil et de soutien destinés aux jeunes hommes.

Subvention de fonctionnement | 247 259 $ | 2009 - 2012

Violence, prise de risque et résilience

« Si notre société ne peut pas accepter la détresse émotionnelle des hommes (et peut-être que les victimes elles-mêmes ne le peuvent pas non plus), alors que sommes-nous prêts à écouter? La violence qui s’ensuit lorsque ces hommes passent à l’acte? » – Christine Wekerle, chercheuse financée par l’ISFH des IRSC dans La Conversation (en anglais seulement)Note en bas de page 22

Les hommes ont une expérience unique de la violence et de la prise de risques, qui, conjuguée à diverses formes d'iniquités sociales, a un impact sur la santé. Des facteurs tels que l'orientation sexuelle, le racisme et la discrimination interagissent avec le genre pour influencer les pratiques de prise de risque.

  • Au Canada, les adolescents et les hommes adultes fument davantage que les adolescentes et les femmesNote en bas de page 23.
  • La stigmatisation et la criminalisation de la consommation de substances psychoactives sont élevées chez les hommes gais, bisexuels, queers et racisés, ce qui expose ces populations à un risque accru de problèmes de santéNote en bas de page 24Note en bas de page 25.
  • Les accidents sont la troisième cause de décès chez les hommes au CanadaNote en bas de page 3.
  • Bien qu'un homme sur huit ait été victime d'un comportement sexuel contre son gré en publicNote en bas de page 26 au Canada, les expériences des hommes en matière de violence sexuelle sont souvent stigmatisées.
  • Au Canada, 5,8 % des hommes ont déclaré avoir été victimes de violence sexuelle pendant leur enfanceNote en bas de page 6.
  • Les hommes gais et bisexuels sont 3 fois plus susceptibles de subir des comportements sexuels contre leur gré que les hommes hétérosexuelsNote en bas de page 26.

L'âge et l'orientation sexuelle figurent également parmi les principaux facteurs de risque associés aux expériences de harcèlement et de violence sexuelsNote en bas de page 26, ce qui souligne la nécessité d'adopter une approche intersectionnelle pour comprendre les expériences des garçons et des hommes en matière de violence sexuelle.

Les interventions communautaires et basées sur les forces qui favorisent la résilience des hommes dans toute leur diversité offrent des possibilités très intéressantes pour lutter contre les inégalités en matière de santé et encourager des résultats positifs dans ce domaine. Dans le cadre de l'Initiative sur la santé des garçons et des hommes, des recherches ont été menées sur les expériences des hommes en matière de violence et de prise de risques, tout en cherchant des solutions communautaires pour promouvoir des comportements de santé positifs et la résilience.

Consommation de substances psychoactives et santé mentale chez les hommes gais, bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

Dans le cadre de l'étude EngageNote en bas de page 13, Mark Gaspar et ses collègues ont publié « J'ai simplement fait ce qu'un homme gai normal aurait fait, n'est-ce pas? » : La biopolitique de la consommation de substances et la santé mentale des hommes des minorités sexuelles (en anglais seulement)Note en bas de page 27. S'appuyant sur 24 entretiens menés avec des hommes gais, bisexuels et d’autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (GBHRSH) vivant à Toronto, l'équipe a constaté que les participants décrivaient la consommation de substances comme autoproductive ou autodestructrice. Les participants ont parlé de la consommation de substances de manière positive, comme d'une aide thérapeutique à la santé mentale, et de manière négative, comme d'une nuisance à leur bien-être mental.

Il existe un besoin de services de réduction des méfaits et de services de toxicomanie capables de répondre aux préoccupations des hommes GBHRSH. Plutôt que de se contenter d'élargir les options de services existantes, il est nécessaire de consulter les hommes GBHRSH qui consomment des substances ainsi que les prestataires de services qui travaillent avec cette population afin d'améliorer de manière innovante les types de soutien disponibles au Canada.

Subvention d’équipe | 1 500 000 $ | 2014 – 2019

Vivre l'instant présent : la prise de risque après la mort d'un ami

Genevieve Creighton, John Oliffe, Eva McMillan et Elizabeth Saewyc ont publié Vivre l'instant présent : les hommes situent la prise de risque après la mort d'un ami (en anglais seulement)Note en bas de page 28 dans Sociology of Health & Illness. S'appuyant sur 22 entretiens réalisés dans le cadre d'une étude sur les hommes, le risque et le deuil, l'équipe a décrit comment une tragédie liée au risque a façonné la compréhension et les pratiques de prise de risque des participants.

La prise de risque, en tant qu'expression de la masculinité, était socialement médiatisée et était comprise et pratiquée de différentes manières dans certaines communautés de pratique. Bien que le résultat d'un comportement à risque puisse être destructeur (blessures et décès), les participants ont rejeté l'idée que la prise de risque était entièrement ou nécessairement négative. Le fait de continuer à s'appuyer sur des pratiques à risque après la mort d'un ami a été exprimé de manière prédominante comme « vivre le moment présent », où la prudence et la sécurité étaient présentées comme des pratiques conservatrices qui affaiblissaient et diluaient la robustesse idéalement incarnée par ce groupe de jeunes hommes.

« Je ne sais pas quand je serai appelé à quitter cette terre, alors je veux m'assurer qu'à chaque heure, chaque moment, je fais le meilleur usage de mon temps. Voilà pour ce qui concerne mon emploi du temps, ma façon de profiter de l'instant présent, comme certains pourraient le dire. »

Subvention de fonctionnement | 247 259 $ | 2010 – 2014

L’application JoyPop renforce la résilience chez les jeunes hommes ayant subi des abus sexuels durant leur enfance

L’équipe CIHRTeamSV dirigée par Christine Wekerle a complété plusieurs projets multiniveaux afin d’augmenter les connaissances en matière de santé et d’améliorer les services pour les jeunes hommes, incluant les jeunes Autochtones, qui ont été victimes d’abus sexuels durant leur enfance. L'équipe a établi des partenariats de recherche-communauté impliquant des jeunes et des parties prenantes, telles que des communautés autochtones et des organisations non gouvernementales de santé mentale.

L’équipe a développé une application basée sur les données probantes, appelée JoyPop (en anglais seulement)Note en bas de page 15), qui vise à augmenter l’autocompassion, réduire les symptômes reliés au traumatisme et renforcer la résilience chez les jeunes. Une plus grande utilisation de l'application a été associée à des changements positifs dans la régulation des émotions au fil du temps et à des réductions de la dépression, en particulier chez les jeunes qui avaient connu des niveaux plus élevés d'adversité/traumatisme durant leur enfanceNote en bas de page 29. Les participants ont estimé que l'application les a aidés à améliorer leur conscience de soi et leur capacité à gérer leurs émotionsNote en bas de page 29. L'application est en cours d'adaptation afin d'inclure un contenu culturellement pertinent pour les Autochtones et du matériel sur la façon de faire face aux conditions de confinement en lien avec la COVID-19.

L'équipe a également créé plusieurs vidéos (en anglais seulement) pour informer le public sur les abus sexuels chez les garçons.

Subvention d’équipe | 1 495 070 $ | 2014-2019

Prévention et soins pour le VIH/sida et les ITSS

(En parlant de la nécessité de programmes de prévention du VIH plus efficaces) « Nous avons beaucoup de - ce que j’aime appeler des « programmes de tétines » dans notre communauté qui ne tiennent pas compte des circonstances auxquelles nos hommes Noirs font face. Quel est le but réel? » – Adrian, fournisseur de services pour la communauté noire, à propos d’Exprimons-nousNote en bas de page 9

Parlons de terminologie :

  • ACN : Africains, Caribéens, et Noirs
  • GBHRSH : gais, bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
  • ITSS : infections transmissibles sexuellement et par le sang
  • PrEP : prophylaxie préexposition
  • Sida : syndrome d’immunodéficience acquis
  • VIH : virus de l'immunodéficience humaine
  • VPH : virus du papillome humain

Au Canada, les taux de certaines infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), y compris, mais sans s'y limiter, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis et le papillomavirus humain (VPH), sont en hausseNote en bas de page 30. En 2018, on estimait à 62 050 le nombre de personnes vivant avec le VIH au CanadaNote en bas de page 31.

Dans le cadre de l'Initiative pour la santé des garçons et des hommes, les membres de la communauté de la recherche ont axé leurs travaux sur les expériences des hommes au Canada pour examiner les facteurs qui affectent la prévention, la transmission et le traitement des ITSS.

Engage est l'une des plus grandes études canadiennes sur la prévention du VIH et des ITSS chez les hommes GBHRSH

L'équipe de Trevor Hart a mené une étude transversale nationale multisite à Montréal, Toronto et Vancouver pour examiner les facteurs qui affectent la transmission du VIH et des ITSS chez les hommes GBHRSH et comment ces facteurs varient d'une ville à l'autre (EngageNote en bas de page 13). Cette étude a intégré des dépistages complets des ITSS avec des suivis cliniques complets. L'équipe a constaté des différences dans la prévalence et le dépistage du VIH et des ITSS, ainsi que dans l'utilisation de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) entre les villesNote en bas de page 14.

Graphique de la prévalence et du dépistage du VIH et des ITSS et de l’utilisation de la PrEP à Montréal, Toronto et Vancouver

Prévalence du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang, et comportements préventifs et à risque connexes chez les hommes GBHRSH à Montréal, Toronto et Vancouver Note en bas de page 14

Description détaillée
Montréal Toronto Vancouver
Prévalence du VIH (%) 14,2 22,2 20,4
Prévalence de la syphilis (%) 14,4 15,8 14,5
Jamais testé pour le VIH (%) 11,5 12,9 18,6
Jamais testé pour d’autres ITSS (%) 17,9 17,5 12,9
Utilisation de la PrEP dans les 6 derniers mois (%) 9,6 11,1 18,9

L'équipe a constaté que les hommes GBHRSH courent un risque disproportionné de contracter des ITSS, notamment le VIH et la syphilis. Pour réduire la transmission du VIH conformément aux directives cliniques, l'utilisation de la PrEP chez les hommes séronégatifs devrait être nettement plus élevée. Les différences constatées entre les villes suggèrent la nécessité de déployer des efforts ciblés et spécifiques à chaque villeNote en bas de page 14.

Les travaux de recherche de l'équipe fournissent des renseignements précieux sur la façon dont les hommes préviennent, transmettent et traitent le VIH et les ITSS. Leurs travaux contribuent également aux initiatives canadiennes de prévention du VIH et des ITSS chez les hommes GBHRSH. L'équipe s'est associée à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour partager ses outils et indicateurs clés, qui seront utilisés dans le cadre des activités de surveillance du VIH et de la santé sexuelle des hommes GBHRSH de l'ASPC.

Subvention d’équipe | 1 500 000 $ | 2014 - 2019

Le programme Exprimons-nous explore et réduit les vulnérabilités au VIH chez les hommes ACN

L'équipe de Joséphine Wong a créé Exprimons-nousNote en bas de page 9et a organisé des groupes de discussion et des sondages pour explorer les expériences des hommes hétérosexuels ACN et les déterminants de la vulnérabilité au VIH et de la résilience au VIH. La recherche et les programmes sur le VIH n'ont pas été en ligne avec les besoins et les intérêts des hommes hétérosexuels ACN, et les agences de santé ont mis du temps à les impliquer de manière significativeNote en bas de page 9. L'équipe a organisé des événements communautaires, des ateliers, des forums sur la santé et des séries de conversations afin d'impliquer les hommes hétérosexuels ACN dans les réponses communautaires au VIH, les programmes, la recherche et les politiques. En travaillant avec plus de 60 hommes ACN, l'équipe a utilisé la cartographie conceptuelle pour identifier les priorités des intervenants afin de réduire les vulnérabilités au VIH et d'arrêter la propagation du VIH dans les communautés ACN :

  1. S'attaquer au racisme en tant que déterminant de la vulnérabilité au VIH
  2. Changement de politique pour s'attaquer aux disparités économiques subies par les hommes ACN
  3. Accès à des soins de santé culturellement sûrs (genre, race, classe)
  4. Réduire la stigmatisation du VIH (lieu de travail et communauté)
  5. Promouvoir le dépistage du VIH
  6. Engager les communautés religieuses dans la lutte contre le VIH

L'équipe a également établi des partenariats avec des organismes d'établissement pour les nouveaux arrivants, des prestataires de services de santé mentale et des organisations artistiques afin d'atteindre les intervenants communautaires qui n'étaient généralement pas engagés dans la prévention du VIH. En outre, l'équipe a mené des activités de sensibilisation en ligne par le biais d'un site Web, de fiches d’information, de médias sociaux et de bulletins d'information. L'équipe a obtenu un financement supplémentaire du Réseau ontarien de traitement du VIH pour transposer les résultats de l'étude en un court métrage et quatre podcasts.

Subvention d’équipe | 1 499 925 $ | 2014 - 2019

L'étude HPV-SAVE a permis de répondre aux questions sur le cancer anal lié au VPH chez les hommes GBHRSH vivant avec le VIH

L'équipe HPV-SAVE (en anglais seulement)Note en bas de page 34 d'Irving Salit a réuni des experts de la communauté et des experts de renommée internationale en matière de maladie liée au VPH afin de mieux comprendre le cancer et le précancer anal liés au VPH chez les hommes GBHRSH et de mieux définir l'approche optimale du dépistage et de la gestion du VPH. L'équipe a mené des entrevues avec des patients et des fournisseurs de services en Ontario et en Colombie-Britannique et s'est rendue dans des bureaux et des cliniques communautaires pour inviter les hommes à passer un test de dépistage du cancer anal. Ils ont constaté que :

  • Les hommes homosexuels avaient une faible sensibilisation au VPH et un faible taux d'utilisation du vaccin contre le VPHNote en bas de page 35.
  • Les hommes plus âgés étaient moins susceptibles de connaître le VPHNote en bas de page 36.
  • Les hommes racisés avaient une autoperception plus faible du risque lié au VPHNote en bas de page 36.
  • Les hommes asiatiques et les hommes ACN étaient moins susceptibles d'avoir subi un dépistage du cancer analNote en bas de page 37.

L'équipe a sensibilisé les médecins de la communauté et les patients à la question du dépistage du cancer de l'anus, donnant ainsi aux médecins les compétences nécessaires pour poursuivre le dépistage. En partenariat avec le Conseil d'information et d'éducation sexuelle du Canada, l'équipe a créé une fiche d'information sur le VPH, la dysplasie anale et le cancer analNote en bas de page 38. Pour améliorer l'accès et le recours à la vaccination contre le VPH, il faut s'attaquer aux obstacles financiers à l'accès et augmenter les niveaux de connaissances sur le VPH, notamment en redéfinissant les associations sexospécifiques du VPH qui existent depuis longtemps.

Subvention d’équipe | 1 500 000 $ | 2014 - 2019

Et maintenant?

En 2019, le gouvernement du Canada a investi plus de 32 millions de dollars dans la recherche sur les ITSS par l'intermédiaire des IRSC. Cet investissement permet de soutenir six équipes dans le domaine de la recherche biomédicale et clinique sur le VIH/sida et trois centres axés sur la recherche en santé des populations et les services pour le VIH/sida, l'hépatite C et les autres ITSS. Le gouvernement du Canada a également publié un Cadre d’action pancanadien sur les ITSSNote en bas de page 39 et un Plan d'action quinquennal du gouvernement du Canada sur les ITSSNote en bas de page 30, qui détaillent l'importance d'une approche commune pour s'attaquer aux populations clés touchées de façon disproportionnée par ces infections.

Fertilité et santé reproductive

« L'infertilité est une expérience qui isole beaucoup, car si vous êtes un couple qui traverse cette épreuve, vous êtes en décalage avec vos pairs. Les gens veulent avoir de l'information. Ils veulent comparer leurs expériences à celles d'autres personnes pour savoir si tout ceci est normal. » - Dre Phyllis Zelkowitz, chercheuse financée par l'ISFH des IRSC,en entrevue avec la CBC (en anglais seulement)Note en bas de page 40

Au Canada, un couple sur six souffre d'infertilité, et ce nombre a doublé au cours des 40 dernières annéesNote en bas de page 40. Le tiers des cas d'infertilité peut être attribué à des facteurs qui touchent les hommes, comme un faible nombre de spermatozoïdes ou une mauvaise qualité du spermeNote en bas de page 40. Les facteurs de risque d'infertilité masculine comprennent, entre autres, les infections sexuellement transmissibles, les déséquilibres hormonaux, les maladies chroniques, les traitements contre le cancer, la consommation de substances et l'exposition environnementale ou professionnelle à des polluantsNote en bas de page 40Note en bas de page 41. Les recherches montrent que les hommes sont moins bien informés sur leur propre fertilité et leur santé reproductive que les femmes, et que davantage de stratégies sont nécessaires pour accroître la sensibilisation à la fertilité des hommesNote en bas de page 42.

Dans le cadre de l'Initiative pour la santé des garçons et des hommes, les équipes de recherche ont étudié les causes sous-jacentes de l'infertilité masculine et ont conçu des interventions de prévention et de soins.

L'âge du père peut avoir un impact sur la santé des enfants

Alors que les risques pour la santé des femmes qui ont des enfants à un âge maternel avancé sont bien documentés, les risques potentiels pour la santé des hommes qui ont des enfants à un âge paternel avancé sont moins bien compris. Pour combler ce manque de connaissances, l'équipe de Bernard Robaire a effectué des analyses à haute résolution de sperme humain afin d'identifier les effets du vieillissement sur la qualité du sperme et la fertilité des hommes.

À l'aide d'échantillons de sperme humain recueillis auprès d'hommes de Montréal et d'Ottawa, l'équipe a analysé l'ensemble du génome paternel et a constaté que le sperme des hommes plus âgés contenait des milliers d'altérations de la méthylation de l'ADN liées à l'âge qui n'étaient pas présentes dans le sperme des hommes plus jeunes. Étonnamment, ces modifications liées à l'âge dans le sperme n'avaient pas d'incidence sur la fertilité, mais elles étaient associées à un risque plus élevé de troubles du neurodéveloppement chez les enfantsNote en bas de page 43. Ces résultats apportent un éclairage nouveau sur les changements moléculaires qui se produisent dans le sperme à mesure que les hommes vieillissent, et sur l'impact de ces changements sur la santé des enfants. Ces résultats aideront les hommes à prendre des décisions éclairées avant de devenir pères, en particulier plus tard dans leur vieNote en bas de page 44.

Subvention d’équipe | 1 494 120 $ | 2014-2019

L'exposition environnementale des pères peut se transmettre de génération en génération

L'équipe de Janice Bailey a cherché à déterminer comment les expositions environnementales des pères pouvaient être transmises à la génération suivante et à celles qui suivent. L'un des moyens par lesquels les pères pourraient transmettre ces informations environnementales est l'épigénome du sperme - un groupe de marqueurs d'ADN, qui indiquent aux gènes quand ils doivent s'éteindre ou s'activer.

Pour évaluer les effets de l'exposition aux contaminants environnementaux sur l'épigénome du sperme, l'équipe a examiné des échantillons de sperme provenant d'hommes Inuits du Groenland et d’hommes Autochtones d'Afrique du Sud. Il a été mis en évidence que des altérations de l'épigénome du sperme se sont produites au niveau de gènes impliqués dans la fertilité et le développement de l'embryon. Ces altérations ont également été associées à de mauvais résultats en matière de santé, tels qu'une augmentation des mortinaissances et des retards de développement neurologique. Les populations inuites présentaient également des concentrations corporelles élevées de contaminants environnementaux présents dans l'air, l'eau, le sol et les aliments. Ces influences environnementales pourraient être un facteur contribuant à la grande disparité de santé entre les populations canadiennes inuites et non inuites.

Subvention d’équipe | 1 494 000 $ | 2014-2019

Les hommes ont-ils besoin d'un cours accéléré sur la fertilité?

L'équipe de Phyllis Zelkowitz a publié la première étude à grande échelle sur les connaissances des hommes canadiens en matière de fertilité masculine. Les hommes n'ont pu identifier que 51 % des facteurs de risque et 45 % des problèmes de santé associés à l'infertilité masculineNote en bas de page 42. L'équipe a également évalué la qualité des informations en ligne concernant la fertilité masculineNote en bas de page 45 afin d'informer le développement de leur propre ressource numérique, Infotility (en anglais seulement)Note en bas de page 46.

Après avoir utilisé l'application Infotility, 94 % des hommes pouvaient citer des facteurs de risque pour la fertilité, contre seulement 50 % des hommes avant l'utilisation de l'application. L'étude et l'application de Phyllis Zelkowitz ont été présentées aux nouvelles de la CBC (en anglais seulement)Note en bas de page 47 et dans le Montreal Gazette (en anglais seulement)Note en bas de page 48.

De plus, l'ISFH a collaboré avec l'équipe de Phyllis Zelkowitz pour créer une fiche d'information sur les connaissances des hommes en matière de fertilité masculineNote en bas de page 49. La fiche d'information a été partagée dans les médias sociaux, les bulletins d'information et lors de conférences sur la santé dans tout le Canada

Subvention d’équipe | 1 265 478 $ | 2014 - 2019

Sensibiliser le public et normaliser la discussion sur l'infertilité masculine

Janice Bailey et Bernard Robaire ont fait une entrevue avec HuffPost QuebecNote en bas de page 50 sur la fertilité masculine. Janice Bailey a été mise en vedette par le SoleilNote en bas de page 51 pour discuter des impacts de la consommation d’alcool par les pères avant la conception sur la santé de leur progéniture.

« Malheureusement, comme plusieurs chercheurs dans le monde, je crois que l’exposition [aux contaminants] chez nos pères et nos grands-pères peuvent encore affecter la fertilité aujourd’hui. » - Janice Bailey, chercheuse financée par l’ISFH des IRSC, dans Huffpost QuebecNote en bas de page 50.

Sport et activité physique

L'activité physique régulière améliore la santé physique et mentale globale et prévient les maladies chroniques, telles que le cancer, l'obésité, les maladies cardiaques et le diabète de type 2Note en bas de page 52. Malgré ces avantages, de nombreux Canadiens ne respectent pas les lignes directrices recommandées en matière d'activité physiqueNote en bas de page 52.

Les effets des facteurs d’identité, des positions et des processus sociaux tels que le racisme, le genre, la classe, l’âge et l’orientation sexuelle sur le sport et l’activité physique ne peuvent pas être considérés de façon indépendanteNote en bas de page 53Note en bas de page 54.

  • Au Canada, près de 60 % des hommes âgés de 18 ans et plus déclarent faire 150 minutes d'activité physique par semaineNote en bas de page 55.
  • 47 % des garçons ont répondu à la recommandation d'activité physique modérée à élevée, soit près du double que le pourcentage pour les filles (25 %)Note en bas de page 56.
  • Près de la moitié (49 %) des Canadiens blancs, mais seulement 38 % des Canadiens noirs et 34 % des Canadiens sud-asiatiques ont enregistré des niveaux d'activité physique modérés à élevésNote en bas de page 57.
  • Plus de 90 % des Canadiens de plus de 60 ans sont sédentaires au moins 8 heures par jourNote en bas de page 58.

Dans le cadre de l'Initiative pour la santé des garçons et des hommes, les membres de la communauté de la recherche ont étudié les impacts du sport et de l'activité physique sur la promotion de modes de vie sains pour les garçons et les hommes.

Les hommes en mouvement : promouvoir une activité physique accrue chez les hommes âgés

L’équipe Shape the Path de Heather McKay a développé un programme d’activité physique et de transport actif évolutif appelé Les hommes en mouvement. Ce programme, basé sur le choix, est destiné aux hommes vivant dans la communauté, peu actifs et âgés de 60 ans et plus. Le programme comprend l'éducation, la consultation avec les entraîneurs, l'établissement d'objectifs et l'autosurveillance. Les hommes qui ont suivi le programme pendant 12 semaines étaient 3,3 fois plus susceptibles de respecter les directives en matière d'activité physique et ont continué à pratiquer davantage d'activité physique 12 semaines après la fin du programmeNote en bas de page 59.

L’équipe a obtenu le soutien du ministère de la Santé de la Colombie-Britannique pour mettre en œuvre un programme de soutien fondé sur des données probantes pour promouvoir une plus grande activité physique chez les personnes âgées en Colombie-Britannique. En utilisant le programme Les hommes en mouvement comme modèle, l'équipe a développé le programme Choisir de bouger (en anglais seulement)Note en bas de page 12 pour aider les personnes âgées à intégrer l'activité physique dans leur vie quotidienne, d'une manière qui correspond à leur mode de vie.

Participants dans le programme Choisir de bouger.

« J'ai l'impression d'avoir à nouveau de l'énergie, ce qui est quelque chose que je n'ai pas eu depuis longtemps… non seulement cela m'étonne, mais cela étonne aussi mon mari. Il n'a pas vu ça en moi depuis longtemps. » – Participante dans le programme Choisir de bouger (en anglais seulement)

L'équipe de Heather McKay s'est associée au YMCA du Grand Vancouver et à l'Association des parcs et des loisirs de la Colombie-Britannique pour offrir des programmes dans diverses communautés de toutes les régies de la santé de la Colombie-Britannique. L'équipe a également développé l'indice de mobilité holistique, « Mobility Over Varied Environments Scale (MOVES) (en anglais seulement)Note en bas de page 60. Cet outil combine des éléments physiques, de transport, et des éléments cognitifs et sociaux pour mesurer et comparer la mobilité entre les individus et les groupes au fil du temps. L'outil peut être utilisé pour comparer la mobilité des hommes de différentes régions du Canada et en milieu urbain par rapport à un milieu rural.

Subvention d’équipe | 1 476 709 $ | 2014 - 2019

Avantages d’offrir des opportunités de faire du sport pour les jeunes hommes

En 2013, Nicholas Holt a publié une étude ethnographique sur les questions entourant l'offre d'opportunités de faire du sport aux jeunes hommes d'un centre-ville de l'ouest canadienNote en bas de page 61. Les chercheurs ont constaté que le sport offrait aux jeunes hommes un moyen de surmonter l'ennui et de libérer leur énergie et leur agressivité. Bien que les milieux sportifs puissent encourager le développement des compétences et augmenter l'estime de soi et la confiance en soi, ils peuvent également déclencher des sentiments d'inadéquation chez ceux qui sont moins compétitifs et confiants. Le programme a également offert aux animateurs de jeunesse de précieuses occasions de nouer des relations avec les jeunes qui se méfiaient souvent des figures d'autorité et des situations sociales.

La publication a remporté le prix pour l’article de recherche de l'année dans la catégorie « communauté » du Centre de documentation pour le sport, ce qui signifie que la publication a été sélectionnée comme la meilleure recherche canadienne liée au sport menée en 2012-2013.

Subvention de fonctionnement | 119 515 $ | 2010 - 2014

L’ISFH a partagé les résultats des projets tout au long de l’Initiative

Pour aider à diffuser les résultats des projets financés par les subventions d’équipe, l'ISFH a partagé les résultats des projets et les activités d'application des connaissances des chercheurs par le biais des médias sociaux et de bulletins d'information. L'ISFH a également lancé trois campagnes médiatiques liées à la santé des garçons et des hommes. La première a été réalisée lors de la Journée internationale des hommes, le 19 novembre 2019. L'ISFH a créé une fiche d'information intitulée « Ce que vous ne savez peut-être pas sur la santé des hommes », en utilisant des anecdotes et des produits d'application des connaissances des chercheurs détenteurs d’une subvention d'équipe. La fiche d'information a été diffusée dans les médias sociaux, dans les bulletins d’information des IRSC et de l'ISFH et sur le site Web des IRSC. Les membres de la communauté de l’ISFH ont partagé la fiche d'information avec leurs réseaux, et elle a été incluse dans un article sur la recherche de Christine Wekerle par Open Access Government.

Fiche d’information de l’ISFH, « Ce que vous ne savez peut-être pas à propos de la santé des hommes »

Description détaillée

Ce que vous ne savez peut-être pas à propos de la santé des hommes

Des chercheurs et des chercheuses financés par l’Institut de la santé des femmes et des hommes des IRSC s’attaquent à des défis importants pour améliorer la santé des garçons et des hommes à toutes les étapes de la vie.

Enfance

« Un gars ça ne pleure pas » est une leçon qui peut être très difficile à désapprendre. Enseigner aux garçons à être durs peut causer un blocage émotionnel chez ces derniers. Regardez cette vidéo pour en savoir plus (en anglais seulement).

Adolescence

Un garçon sur 20 est victime de violence sexuelle. Une nouvelle application, JoyPop (en anglais seulement), aidera les jeunes à être plus résilients.

Âge adulte

Qu’est-ce que le vélo, le cellulaire et les pantalons serrés ont en commun? Ils peuvent tous nuire à la fertilité d’un homme! En savoir plus.

Le VIH peut être évité. La PrEP, un médicament préventif, permet aux hommes séronégatifs gais, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes d’écarter presque tous les risques de contracter le VIH En savoir plus (en anglais seulement).

30 % de la santé générale d’un homme est déterminée par sa génétique alors que 70 % de sa santé peut être contrôlée par les modes de vie choisis.

Paternité

Les enfants dont le père a plus de 50 ans sont plus à risque d’autisme et de schizophrénie. L’horloge biologique fait tic-tac!

Vieillissement

Les trois principales raisons pour lesquelles les hommes ont une espérance de vie moindre que les femmes sont le suicide, les maladies cardiovasculaires et les accidents de véhicules motorisés.

Au Canada, 4 suicides sur 5 sont commis par des hommes. Les hommes sont moins susceptibles de demander de l’aide en raison de la stigmatisation de la dépression. En savoir plus.

Merci à nos partenaires communautaires

L'ISFH est très reconnaissant envers nos partenaires communautaires qui ont apporté leur soutien à l'Initiative pour la santé des garçons et des hommes.

Des partenaires externes ont contribué aux 5 ans de financement pour des subventions d'équipe spécifiques. La Fondation canadienne de recherche sur le sida (en anglais seulement) a contribué 500 000 $ pour un projet axé sur la prévention du VIH chez les hommes gais et bisexuels. Le Réseau ontarien de traitement du VIH (en anglais seulement) a fourni un total de 2,25 millions de dollars pour trois projets en lien avec le VIH et le VPH. L'Agence de la santé publique du Canada a également contribué 300 000 $ pour un projet visant à promouvoir la résilience chez les jeunes hommes qui ont subi des violences sexuelles.

De plus, l’ISFH a reçu du financement d’autres Initiatives et instituts des IRSC afin de supplémenter les subventions d’équipe. L'Institut du vieillissement des IRSC a investi 750 000 $ pour un projet visant la santé et la mobilité des hommes âgés. L'Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC a fourni 1,5 million de dollars pour trois projets en lien avec la prévention du VIH et du VPH. L'Institut de la santé des Autochtones a aussi contribué 500 000 $ à un projet sur la transmission intergénérationnelle de l’environnement paternel dans les populations inuites.

Afin d'étendre sa portée et de maximiser le financement des subventions d’équipe, la phase finale de l'initiative, l'ISFH a fait appel à de nombreuses organisations et fondations travaillant dans le domaine de la santé des garçons et des hommes. Par exemple, des représentants de Movember (en anglais seulement) et de l'Association nationale des cercles d'amitié ont participé à une table ronde lors de la première réunion des chercheurs financés par la subvention d'équipe, pour partager le travail qu'ils faisaient pour améliorer la santé des garçons et des hommes.

Qu’avons-nous appris?

L'Initiative pour la santé des garçons et des hommes, d'une durée de 11 ans, représente une contribution importante à la production de nouvelles connaissances, à la création de nouveaux programmes et outils et à la diffusion des résultats de la recherche pour soutenir la santé des garçons et des hommes. L'Initiative a permis de réaliser des progrès considérables dans le ciblage du financement de la recherche vers les problèmes de santé qui touchent spécifiquement les garçons et les hommes. Les activités de mobilisation des connaissances de cette initiative ont également contribué à ouvrir un dialogue public sur l'impact des masculinités sur la santé des garçons et des hommes tout au long de leur vie. Cependant, la santé des hommes et les masculinités restent stigmatisées et la recherche doit se poursuivre.

La santé des garçons et des hommes est enracinée dans des processus systémiques et structurels comme le racisme, le capacitisme, l'âgisme, le classisme, la discrimination et la stigmatisation, et est façonnée par des identités et des positions sociales comme la classe, le genre, la géographie, l'indigénéité, la race et l'origine ethnique, l'orientation sexuelle, et d'autres facteurs intersectionnels. Les projets de l’Initiative pour la santé des garçons et des hommes ont démontré que ces facteurs sont des déterminants essentiels de la santé des hommes. Les futures recherches qui appliquent une approche intersectionnelle à la recherche sur la santé des hommes pourront éclairer davantage la façon dont les facteurs d'identité, les positions et les processus sociaux qui s’entrecroisent façonnent les normes, les attitudes et les pratiques en matière de santé des hommes.

Annexe 1 : Tableau résumant les projets financés dans le cadre de la subvention de démarrage (2008 - 2009)

Les domaines de recherche prioritaires pour la subvention de démarrage pour la santé des garçons et des hommes comprenaient : l'accès et l'équité pour les populations vulnérables, la promotion de comportements de santé positifs et la prévention des dépendances; le sexe et les maladies chroniques (par exemple, les troubles auto-immuns); le genre et la santé tout au long de la vie; et le genre et l’environnement.

En 2008-2009, neuf équipes ont reçu une Subvention de démarrage dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 100 000 $ pendant un an. Pour plus de détails sur les projets financés par la subvention de démarrage pour la santé des garçons et des hommes, veuillez visiter la page Système d'information sur la recherche canadienne des IRSC.

L'information est fournie dans la langue dans laquelle la personne ayant reçu la subvention l’a présentée.

Chercheur principal Institution Titre du projet Financement des IRSC
Emmanuel Bujold, Raymond D Lambert, Francine Lefebvre, Bruno Piedboeuf, Guy G Poirier, Yves Tremblay Centre hospitalier de l'Université Laval Gender differences and premature infants 100 000 $
Lise Dubois University of Ottawa Social inequalities, health behaviors and obesity in childhood: A comparative analysis for boys and girls 100 000 $
Kevin Arnold Hildebrand University of Calgary Primary elbow osteoarthritis: Transdisciplinary analysis of a predominantly male condition with a unique Phenotype 79 138 $
Martin Lemay Marie Enfant Hospital TS and TV: Effect of television and video games on tics and other symptoms in Tourette syndrome 54 600 $
Sai Ma Vancouver Coastal Health Research Institute Investigation of meiotic defects as an underlying cause of male factor infertility 100 000 $
John Stanley Ogrodniczuk, John L Oliffe University of British Columbia Depression and masculinities: The perspectives of men and their partners 100 000 $
Paul G Ritvo York University Mentoring and strength in impoverished young men 100 000 $
Cara Tannenbaum CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal - Gériatrie Men's priorities for healthy aging: A gender analysis 96 850 $
Richard Joel Wassersug Dalhousie University Who needs help most and what is the best way to help them? Developing and evaluating a preemptive educational intervention to reduce the psychological distress of androgen deprivation therapy to prostate cancer patients and their partners 72 991 $

Annexe 2 : Tableau résumant les projets financés dans le cadre de la subvention de fonctionnement (2010 – 2014)

Les domaines de recherche prioritaires pour la subvention de fonctionnement en santé des garçons et des hommes comprenaient : les dimensions psychologiques, sociales, culturelles et structurelles de la violence et de la prise de risques; les bases neurologiques et biologiques de la violence et de la prise de risque; les autosoins des garçons et des hommes et l'accès aux services de santé; et la santé mentale et la maladie chez les garçons et les hommes.

En 2010-2011, sept équipes ont reçu une Subvention de fonctionnement dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 150 000 $ par an pendant quatre ans, jusqu’en 2013-2014. Pour plus de détails sur les projets financés par la subvention de fonctionnement pour la santé des garçons et des hommes, veuillez visiter la page Données sur les décisions de financement des IRSC.

L'information est fournie dans la langue dans laquelle la personne ayant reçu la subvention l’a présentée.

Chercheur principal Institution Titre du projet et lien vers le résumé Financement des IRSC
Marie-Dominique Beaulieu Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) Dépression chez les hommes : représentations de la maladie, autogestion et rétablissement 292 563 $
Nicholas L Holt University of Alberta Sport Participation and Possibilities for Positive Development Among Urban Male Youth in Edmonton 119 515 $
Sai Ma University of British Columbia Investigation of meiotic defects as an underlying cause of male factor infertility 600 000 $
Heather A McKay University of British Columbia An investigation into risk-taking behaviour, bone microstructure and fracture between the sexes: What underpins fracture in boys compared to girls during growth? 596 772 $
Makoto Nagano, Marie Achille, Peter T Chan Research Institute of the McGill University Health Centre Fertility care after cancer for boys and men: Exploring needs and concerns of fertility care and developing a novel fertility restoration strategy 297 200 $
Elizabeth M Saewyc University of British Columbia Young men's responses to the accidental death of a friend 247 259 $
Jean A Shoveller University of British Columbia Young Men and Sexually Transmitted Infections 71 102 $

Annexe 3 : Tableau résumant les projets financés dans le cadre de la subvention d’équipe (2014 – 2019)

Les domaines de recherche prioritaires pour la subvention d’équipe en santé des garçons et des hommes comprenaient : la trajectoire du vieillissement et les multiples défis sur le plan de la santé auxquels les hommes âgés sont confrontés; la santé des garçons et des hommes autochtones; la prévention du VIH et le soin des garçons et des hommes; la mobilisation des garçons et des hommes dans la prévention de la violence familiale et les modes de vie sains et promotion de la santé pour les garçons et les hommes.

En 2014-2015, huit équipes ont reçu une Subvention d’équipe dans le domaine de la santé des garçons et des hommes d’un montant maximal de 300 000 $ par an, pendant cinq ans, jusqu’en 2018-2019. Pour plus de détails sur les projets financés par la subvention d’équipe pour la santé des garçons et des hommes, veuillez visiter la page Données sur les décisions de financement des IRSC.

L'information est fournie dans la langue dans laquelle la personne ayant reçu la subvention l’a présentée.

Chercheur principal Institution Titre du projet et lien vers le résumé Financement des IRSC Partenaires de financement externes
Janice Bailey Université Laval Father's lasting influence: Molecular foundations of intergenerational transmission of the paternal environment.

994 000 $ (ISFH)

500 000 $ (ISA)

Trevor Hart Ryerson University HIV Prevention for Gay and Bisexual Men: A Multisite Study and Development of New HIV Prevention Interventions 500 000 $ (Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC)

Fondation canadienne de recherche sur le sida : 500 000 $

Réseau ontarien de traitement du VIH : 500 000 $

Heather McKay University of British Columbia Shape the Path: Targeting the health and mobility of older men through key community partnerships

726 709 $ (ISFH)

750 000 $ (IV)

Bernard Robaire McGill University Impact of paternal age on the health of gametes: risk of potential adverse outcomes 1 494 120 $ (ISFH)
Irving E Salit University Health Network The HPV-SAVE Study Team: HPV Screening and Vaccine Evaluation in men who have sex with men 750 000 $ (Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC) Réseau ontarien de traitement du VIH : 750 000 $
Christine M Wekerle McMaster University Understanding health risks and promoting resilience in male youth with sexual violence experience 1 195 070 $ (ISFH) Agence de la santé publique du Canada : 300 000 $
Josephine Wong Ryerson University Reducing HIV Vulnerabilities and Promoting Resilience Among Heterosexual Self-Identified African, Caribbean and Black Men in Ontario

250 000 $ (Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS des IRSC)

249 925 $ (ISFH)

Réseau ontarien de traitement du VIH : 1 000 000 $
Phyllis Zelkowitz CIUSSS de Centre-Ouest-de-l'Ile-de-Montréal-Jewish General Promoting Physical and Mental Health in Men Facing Fertility Issues 1 265 478 $ (ISFH)

Références

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