Dre Stephanie Montesanti : Recherche d'interventions de soins virtuels pour les personnes exposées à la violence domestique

Forçant les familles à rester chez elles, coupées de leur entourage et de leurs réseaux de soutien, la pandémie de COVID-19 a engendré une hausse vertigineuse des cas de violence familiale et d’agression sexuelle. Chercheuse spécialisée dans les enjeux de santé publique complexes tels que la violence familiale et la santé mentale, la Dre Stephanie Montesanti souligne qu’il est vite devenu évident que la pandémie entraînerait un besoin accru de soins virtuels pour les victimes de violence familiale.

« Pour qu’une personne ose parler d’une expérience traumatisante, elle doit se sentir en confiance et avoir une bonne relation avec le fournisseur de soins – et il ne fait aucun doute que l’environnement virtuel joue là-dessus. »

Comme elle prenait déjà le pouls de ces questions et en discutait avec des partenaires du milieu, la Dre Montesanti savait qu’il y avait très peu de données sur la prestation virtuelle de services pour les victimes de violence familiale au Canada. Elle s’est donc rapidement attelée à faire la synthèse des connaissances sur l’utilisation d’interventions virtuelles pour offrir des soins axés sur les traumatismes aux victimes de violence familiale durant la pandémie de COVID-19, avec le financement de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19.

« Il n’y a pas d’approche unique, et ce ne sont pas des conversations faciles à avoir. La sécurité est primordiale dans l’environnement virtuel », soutient-elle.

Si la synthèse des connaissances a permis de déceler des difficultés dans la prestation de soins virtuels – les patients et les professionnels préférant dans l’ensemble les soins en personne –, la Dre Montesanti a néanmoins été surprise de trouver une abondance de pistes pour l’optimisation des soins virtuels en complément des soins en personne.

« Nous devons continuer d’encourager la collaboration, de même que l’intégration et la coordination des soins et de la prestation des services et du soutien. »

Selon elle, on ne saurait trop insister sur l’importance pour les chercheurs, les professionnels et les décideurs de comprendre la prestation des services et l’expérience des patients en matière d’accès aux services.

« Si nous voulons expliquer comment nous fournissons nos services, nous devons savoir à quoi ressemble le processus pour ceux qui y ont recours. »

En savoir plus sur la recherche de la Dre Montesanti dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19 :

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