Dre Nazilla Khanlou : soutenir la santé mentale des femmes racisées exposées à la violence sexiste

Selon la titulaire de la chaire de recherche en santé des femmes – santé mentale à la Faculté de santé de l’Université York, la Dre Nazilla Khanlou, la violence fondée sur le genre n’a pas commencé avec la pandémie, mais celle-ci l’a aggravée.

« Les répercussions vont se faire sentir encore longtemps », dit-elle.

C’est avec cela en tête que la Dre Khanlou et son équipe, dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19 des IRSC, ont entrepris une synthèse des connaissances sur les Lignes directrices sur le soutien en santé mentale pour les femmes racisées à risque de violence fondée sur le genre durant la pandémie de COVID-19.

Depuis le début de la pandémie en mars 2020, indique la Dre Khanlou, la violence fondée sur le genre a augmenté à un rythme alarmant, créant ce qu’ONU Femmes qualifie de « pandémie fantôme ». En raison des disparités sociales en santé, les pandémies ont touché les femmes racisées de manière disproportionnée.

« La violence fondée sur le genre n’est pas seulement le problème des femmes, c’est un problème de santé publique. Les obstacles systémiques et la marginalisation ont un effet sur la santé mentale et le bien-être des populations et en placent certaines à plus grand risque. Il faut des approches de santé mentale intersectorielles et en amont pour fournir des services inclusifs, favorisant l’équité et axés sur la personne. », dit la Dre Khanlou.

Selon elle, nous avons tous un rôle à jouer lorsqu’il s’agit de violence fondée sur le genre, car celle-ci touche chaque personne d’une matière ou d’une autre.

« Le changement est un processus continu, donc si nous voulons changer les choses, nous devons nous y engager à long terme. Nous devons entreprendre des collaborations multisystémiques et des activités intensives de sensibilisation auprès de la communauté afin d’éliminer la violence fondée sur le genre. Ce n’est pas seulement le système de santé mentale qui nous permettra d’y arriver – ce sont les communautés, c’est nous tous, et nous devons mettre cela à l’ordre du jour politique et travailler sans relâche sur les effets disproportionnés des disparités en santé sur les femmes marginalisées et racisées, leurs familles et leurs communautés », explique la Dre Khanlou.

Renseignements supplémentaires sur la recherche de la Dre Khanlou dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19 :

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