Aider les médecins à prescrire des antibiotiques judicieusement

Dr Robert Burrell

Nouvelle menace pour la santé, la résistance aux antimicrobiens (RAM) empêche les antibiotiques de guérir les infections bactériennes (comme la tuberculose et les infections à streptocoques dans la gorge). L’Agence de la santé publique du Canada estime que les infections résistantes aux antimicrobiens pourraient causer 10 millions de décès par année dans le monde d’ici 2050, soit plus que le cancer actuellement. Les antibiotiques sauvent des vies, et pour préserver l’efficacité de ceux qui sont sur le marché, il est important que les médecins évitent la surprescription et préviennent la surutilisation.

Un des moyens d’y parvenir est d’aider les médecins à diagnostiquer correctement les infections bactériennes (sensibles aux antibiotiques) et les infections virales (non sensibles aux antibiotiques). Avec le soutien financier des IRSC, le Dr Robert Burrell, titulaire de la chaire de recherche Jim Sorensen en commercialisation des technologies biomédicales à l’Université de l’Alberta, met au point un outil diagnostique qui permettra aux professionnels de la santé de détecter rapidement les biomarqueurs d’une infection bactérienne lors des consultations. Cet outil, qui consiste en une mince pellicule, facilitera le choix du traitement approprié.

« Lors d’une infection virale, l’organisme ne libère pas une molécule appelée procalcitonine, explique le Dr Burrell. Si la concentration sanguine de procalcitonine chez l’humain est normalement trop faible pour être détectée, elle augmente en présence d’une infection bactérienne. Grâce au financement des IRSC, nous travaillons à un dispositif couvert d’un anticorps qui pourra détecter cette molécule dans une seule goutte de sang. S’il change de couleur, c’est un indice pour le médecin que le patient a besoin d’antibiotiques. »

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