À micro ouvert avec Mike no 8 : Le pouvoir thérapeutique des animaux avec la Dre Colleen Dell

Le Dr Michael Strong s’entretient avec la Dre Colleen Dell, professeure à l’Université de la Saskatchewan, au sujet de ses recherches sur les dépendances, de l’intégration d’animaux de thérapie dans ses études sur la santé et le mieux-être, de la conciliation travail-vie personnelle et de ce que l’avenir lui réserve sur le plan professionnel.

Cette vidéo a été tournée en novembre 2019, avant l'éclosion de la pandémie de COVID-19 et la mise en œuvre des mesures de distanciation physique.

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Transcription

Dr Mike Strong : Bienvenue à cette édition d’À micro ouvert avec Mike. Aujourd’hui, nous avons toute une chance. Nous sommes aux IRSC., et la Dre Colleen Dell va se joindre à nous. Cette professeure à l’Université de la Saskatchewan accomplit de grandes choses depuis des années dans des domaines allant de la thérapie canine au travail avec les populations vulnérables. Elle a beaucoup à raconter, et nous sommes impatients de l’entendre. Allons prendre un café et nous entretenir avec elle.

Colleen, merci d’être des nôtres. Le concept d’À micro ouvert avec Mike est de discuter de ce qui vous a conduite en science, de ce qui vous allume. J’ai hâte de voir où ça va nous mener.

Dre Colleen Dell : Moi aussi.

Dr Strong : Votre carrière est fascinante. Laissez-moi d’abord vous féliciter pour votre site Web. Il est tout à fait formidable : vos projets, vos exposés. Comment avez-vous pu en faire autant? C’est clair que vous aimez votre travail.

Dre Dell : Absolument. Je l’adore. Je dirais que tout mon bagage vient du milieu communautaire. Au baccalauréat, j’étais bénévole à la Société Elizabeth Fry du Manitoba. Puis, j’y ai travaillé comme agente de libération conditionnelle. J’ai aussi occupé un poste à Développement des ressources humaines Canada, et j’ai dirigé un programme communautaire pour les jeunes. Mon expérience s’ancre dans la pratique. Ensuite, j’ai fait ma maîtrise et mon doctorat. Mais je ne voulais pas être qu’une universitaire et m’enfermer dans une tour d’ivoire.

J’ai décroché un poste conjoint créé par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances et l’Université Carleton, qui me permettait de joindre les deux mondes. C’était fantastique parce que je pouvais bien faire mon travail universitaire. Tout ça s’est passé avant l’engouement pour l’application et la mobilisation des connaissances. On n’en parlait pas encore. La recherche axée sur le patient et la recherche communautaire se faisaient en périphérie. J’ai pu unir les deux, et ça a déboulé ensuite.

Dr Strong : Quel est le grand thème de vos travaux? Quel est votre but?

Dre Dell : C’est une bonne question. Le fil conducteur serait les changements sociaux ou peut-être la justice sociale, que ce soit en dépendance ou en santé mentale. Nous voyons en quelque sorte la thérapie canine comme un moyen de créer une société plus saine. Il est bien sûr question de santé, mais avec la justice sociale comme toile de fond, je dirais.

Dr Strong : En ce moment, les IRSC sont en processus de planification stratégique. C’est fantastique de voir les gens participer aux échanges et présenter leur vision d’avenir pour les IRSC. Les inégalités sociales et l’injustice sont à l’avant-plan. Je me questionne souvent sur l’idée exacte que s’en font les gens. Quelle est, selon eux, notre compréhension de la justice sociale et de l’iniquité des résultats? Et vous? Comment voyez-vous cet enjeu?

Dre Dell : Pour tout dire, je ne peux pas vraiment séparer ma position personnelle, ma position de scientifique et ma position de membre d’une famille. Il y a eu du travail là-dessus dans le milieu universitaire alors je peux utiliser cet angle. La science est censée être objective. C’est sûr qu’il y a de petites différences entre les sciences naturelles et les sciences sociales, mais je crois qu’en gardant en tête ce que je veux voir en équité comme citoyenne pour favoriser la santé de ma communauté, je peux intégrer le tout dans mes recherches. C’est aussi vrai pour les scientifiques en laboratoire et leur sujet d’étude, l’Alzheimer, par exemple. Je crois qu’on pourrait mieux combiner les deux pour être au même niveau. Il faut peut-être juste briser la hiérarchie établie.

Dr Strong : J’aimerais approfondir le sujet ici. L’autre jour, on m’a qualifié de « droso-phile ». Je suis définitivement à ma place en recherche biomédicale, et j’utilise une approche de biologie cellulaire fondamentale pour étudier une affection qui nous occupe pas mal. Quand je pense à l’exécution de mon travail dans l’optique des déterminants sociaux de la santé ou des inégalités actuelles, j’ai un peu de mal. Je conçois les facteurs socioéconomiques et géographiques liés à la maladie; mais des fondements biologiques?

En fait quand j’y réfléchis vraiment, je me dis qu’il doit y avoir un facteur biologique quantifiable. Que conseilleriez-vous à quelqu’un comme moi?

Dre Dell : J’étais là quand les IRSC ont vu le jour.

J’étais des discussions. À l’époque, il y avait les neurosciences, la santé mentale et les dépendances. On a fait venir les experts en dépendance à la première réunion, et c’était moi qui représentait le CCDUS parmi les nombreux experts en santé mentale et en neurosciences. Ce que les IRSC ont réussi de façon admirable, c’est de rallier tout le monde. Mais aussi de reconnaître qu’à la formation des équipes aujourd’hui, les experts sont déjà réunis. On a des équipes interdisciplinaires ou multidisciplinaires. C’est stimulant de savoir que votre collègue va s’inspirer de votre travail pour aider la communauté ou apporter des changements.

Par exemple, si j’en ai autant appris sur les neurosciences, c’est grâce à mes collègues des tables rondes. On constate d’ailleurs l’influence sur le domaine des dépendances. On parle de la science du cerveau. C’est un élément très important. Je suis convaincue que les neuroscientifiques présents se disent : « Wow! Voyez comme le domaine a évolué ces dernières décennies! Ma contribution vient s’ajouter ici. »

C’est à plus long terme. Mais je pense à une de nos équipes qui compte un vétérinaire. Je travaille avec des chiens de thérapie à l’urgence auprès des gens qui souffrent. On nous répétait sans cesse… Nous sommes les premiers au Canada à emmener des chiens à l’urgence.

Dr Strong : C’est un service intégré?

Dre Dell : Oui. Ils visitent les patients qui présentent une douleur émotionnelle ou physique. J’ai pris contact avec un vétérinaire de l’Université de la Saskatchewan, le Dr Joe Rubin. À cause des maladies infectieuses, on nous répétait sans cesse : « Je ne sais pas trop si c’est une bonne idée à l’urgence. Pensez-y bien. »

J’ai présenté notre idée à Joe. Je lui ai proposé de faire une étude pour voir si les chiens transmettent le SARM, entre autres. J’aime travailler avec lui parce qu’il est un scientifique de laboratoire. Il s’y connaît en maladies infectieuses et en zoonoses. Mais comme vétérinaire, il n’entend pas parler des chiens qui changent la donne à l’urgence ni des témoignages. J’adore lui en parler parce qu’il a des étoiles dans les yeux chaque fois.

Dr Strong : Comment en êtes-vous arrivée là? C’est fascinant. Parlons un peu de thérapie canine. Comment êtes-vous arrivée dans le domaine?

Dre Dell : Comment ça s’est fait? Sans plaisanter. J’allais tout laisser derrière. J’en avais marre. J’ai œuvré dans le domaine des dépendances pendant près de 20 ans. J’ai travaillé pas mal avec les populations autochtones. Je collaborais avec la Thunderbird Partnership Foundation [Fondation Thunderbird Partnership], qui recevait des fonds des IRSC pour un projet d’intervention par la culture, sur l’importance de la culture dans la guérison de la dépendance. Ce projet d’envergure a connu un franc succès. La mobilisation des connaissances se poursuit grâce à la fondation. Je croyais que c’était le point culminant de ma carrière. Nous avons changé les choses et continuons de le faire. C’était une belle réussite. Mais ça m’a fatiguée, cet encroûtement professionnel.

J’ai confié à une amie que je songeais à quitter le milieu universitaire. Je ne me sentais plus stimulée. Je faisais ça depuis si longtemps. J’allais prendre un congé sabbatique, et mon amie m’a suggéré de penser à ce que j’aimais. Avant même qu’elle ait fini sa phrase, j’ai lâché : « J’aime mes chiens. » Puis nous avons changé de sujet. Mon souvenir est un peu flou.

De retour chez moi, j’ai googlé « chiens et dépendance ». Une étude traitait du recours aux chiens de thérapie dans un centre de traitement des dépendances. Ils aidaient à solidifier la relation thérapeute-client. J’ai cherché ce qu’était un chien de thérapie. Google était très utile, car il y en a des termes obscurs dans le domaine. J’ai décidé d’utiliser mon congé pour travailler avec un de mes chiens sur le rôle de chien de thérapie. Je me suis renseignée. J’ai suivi une formation. J’ai fait des tests. Finalement, mes trois chiens sont devenus des chiens de thérapie. Après avoir fait le grand saut, j’ai consacré des milliers d’heures à la pratique.

Dr Strong : Quelle histoire! Rappelons que les chercheurs en congé sabbatique prennent une pause de leurs fonctions pour acquérir de nouvelles compétences. En général, ils se rendent dans un autre laboratoire ou vont acquérir de l’expérience. À ce que je vois, vous avez pris un autre chemin. Vous avez fait ça seule.

Dre Dell : Je me suis d’abord rendue en Ohio pour suivre des cours à Xtreme K9. J’y suis restée trois semaines avec mon chien pour étudier la psychologie canine et travailler avec des chiens ayant des problèmes de comportement. Je n’oublierai jamais la première question posée en classe du point de vue du chie : « Si vous me compreniez vraiment, m’aimeriez-vous quand même? » J’ai été prise de court. C’était mon chien. Mais je n’avais aucune idée de qui il était ou de ce dont il était capable. Je savais que les chiens étaient doués de sentience, mais j’ignorais l’ampleur de mon incompréhension.

Après ce premier cours, ces trois semaines, j’ai commencé à faire en sorte que le bien-être de l’animal soit au cœur de mes interventions. Les animaux ne sont pas des outils en santé humaine. J’ai une chaire en santé universelle, qui inclut les animaux, les humains et l’environnement. En tenant compte du bien-être animal à chaque intervention, pour chaque subvention, pour chaque question à l’étude, il faut penser autrement. On est obligé de se poser une question différente ou de l’envisager sous un autre angle.

Dr Strong : C’est justement là où je voulais orienter la discussion.

On parle de santé universelle. Un grand débat entoure le concept d’un monde, une santé. N’est-ce pas?

Dre Dell : Un bien-être.

Dr Strong : Exact. Quand vous y pensez – je sais que vous avez écrit sur le sujet –, que signifie la santé universelle pour vous? À quoi ça ressemble?

Dre Dell : Quand je parle de santé universelle, je pense en fait à la conception autochtone de la santé, qui englobe les animaux, les humains et l’environnement. Pour le projet d’intervention par la culture, notre définition du bien-être établie par des leaders de partout au pays compte quatre grands thèmes. Elle inclut les animaux. C’est une vision différente qui inclut la communauté et l’environnement. Quand on parle d’une santé – avant c’était d’une médecine –, je commence toujours par rappeler qu’il s’agit de ma compréhension selon mon expérience. Je me demande si la société occidentale s’est encore une fois approprié un concept pour le rebaptiser « une santé ».

Je discutais avec quelqu’un et le terme employé à leur université n’était pas le même. Je me suis dit : « C’est un peu du pareil au même. Pourquoi se cloisonner? Collaborons sans penser à la terminologie. » Qu’on étudie les dépendances ou la zoothérapie, on cherche toujours des moyens d’innover. Il y a sûrement de nouvelles idées ailleurs. Il faut les mettre en commun.

Dr Strong : D’accord. Qu’est-ce qui vous a éveillée à tout ça? Vous vous êtes dit un jour que c’était le chemin à suivre?

Dre Dell : Je voulais faire bouger les choses dans la collectivité. Je viens du nord de Winnipeg, où les gens sont loin d’être bien nantis. Ça fait partie de moi. Les inégalités sont nombreuses dans cette communauté. Beaucoup d’enfants allaient à l’école le ventre vide. Je ne connaissais rien d’autre avant de quitter la région pour faire ma maîtrise à l’Université du Manitoba. C’était ma réalité, mais je me savais privilégiée d’avoir le soutien de ma famille, et de mes enseignants surtout. Nous l’avions tous.

Dr Strong : Avez-vous eu des mentors pour vous guider, ou c’était collectif?

Dre Dell : C’était vraiment un effort collectif. Parmi les gens qui m’ont marquée, il y a mon enseignant de 9e année, monsieur Allen. Il nous entrainait au basketball et nous enseignait l’anglais. Il avait une foi absolue en nous. Je me souviens qu’au basket, certaines équipes refusaient de jouer contre nous parce que nous étions du nord de la ville. J’ai joué longtemps à la ringuette; même son de cloche là aussi. Il y avait tous ces préjugés. C’était un vrai problème… ce n’était pas juste. Mais, certaines personnes allaient à contre-courant. Elles faisaient l’impossible pour nous épauler et nous disaient : « Ne t’en fais pas. Nous sommes tous humains. Faisons ce qu’il faut pour aller de l’avant, ensemble. »

Dr Strong : Je parlerais de « conscience sociale ». Selon moi, c’est l’expression consacrée. L’aviez-vous déjà jeune adolescente?

Dre Dell : Absolument.

Dr Strong : C’était de famille?

Dre Dell : Non. Mon père travaillait dans une usine. Quand je suis entrée à l’école, ma mère était assistante à l’enseignement. Ils étaient assez différents l’un de l’autre. Il voyait les choses à l’ancienne. Elle voyait tout le monde de la même façon, comme des êtres humains. Son discours n’a pas changé. C’est ce qui a façonné ma vie.

Dr Strong : Durant ces entretiens, nous parlons aussi d’équilibre travail-vie personnelle. Vous êtes sans doute l’invitée chez qui les deux côtés sont aussi proches.

Dre Dell : Tout à fait.

Dr Strong : Comment favorisez-vous cet équilibre? Que faites-vous pour décrocher? Ou êtes-vous toujours comme ça?

Dre Dell : Je vois vraiment la différence en travaillant avec les chiens. Je le fais depuis cinq ans, presque six.

C’est vraiment une question complexe. Ces deux pans de ma vie sont interreliés. Je vous donne un exemple de difficulté. C’est ce à quoi je pense en ce moment. Comment séparer les deux? Faut-il vraiment tracer une ligne? C’est peut-être ce qui m’agace.

Un de nos projets récents est financé par le Programme sur l’usage et les dépendances aux substances de Santé Canada. Les premiers fonds sont venus des Instituts de recherche en santé du Canada et de l’ICRAS, l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances. La première subvention nous a été accordée par eux et le pôle Prairies. Nous avons étudié le rôle des chiens d’assistance chez les anciens combattants en ESPT ayant un trouble lié à l’usage de substances, les opioïdes surtout.

Au départ, je ne travaillais qu’avec des chiens de thérapie. Ils vont à la rencontre des gens, et on a bien étudié le sujet. Un jour, l’organisme AUDEAMUS m’a demandé si je voulais travailler avec des chiens d’assistance. L’objectif était d’en démontrer les bienfaits. Les témoignages étaient là, mais les données manquaient. Je ne connaissais pas bien ce type de chiens. Moi, c’était les chiens de thérapie. J’ai accepté d’aller sur place pour en apprendre plus. J’ai rejoint le groupe à Ottawa. J’ai rencontré d’anciens combattants et leurs chiens durant deux jours. J’ai été épatée par tout Ie bien que faisaient les chiens.

Dr Strong : Il faut m’expliquer ici. Je ne savais pas qu’il y avait une différence.

Dre Dell : Sans problème. En fait, il y a quatre catégories. Il y a l’animal de compagnie, avec qui on tisse des liens à la maison.

Dr Strong : Comme ceux qui me pourchassaient quand j’étais camelot?

Dre Dell : Oui. C’est bien ça. On parle d’animaux de compagnie. Ensuite, il y a les chiens de thérapie, comme mes trois chiens. En gros, ils travaillent dans la communauté. Ce sont des animaux familiaux très sociaux qui ont une personnalité d’extravertis. Une fois qu’ils ont été mis à l’épreuve pour s’assurer qu’ils ne mordront pas, ils profitent pleinement des sorties. Il y a aussi les animaux de soutien émotionnel. C’est une nouvelle catégorie. En général, ils sont juste admis à domicile. Les gens établissent une relation avec l’animal pour des raisons de santé mentale, en général. Les chiens ne sont pas formés, mais ils viennent soutenir la personne.

Enfin, il y a les chiens d’assistance. Ils offrent deux avantages : le lien tissé avec leur maître et leurs compétences techniques. Vous connaissez sans doute les chiens-guides, qui font des prouesses techniques. Il y a aussi des chiens qui détectent les crises d’épilepsie, et bien d’autres. Les chiens d’assistance des anciens combattants en ESPT sont capables de réveiller leur maître s’il fait un cauchemar. La relation avec le chien est aussi une source de motivation pour que le maître sorte de chez lui et aille de l’avant avec sa vie.

Dr Strong : Je vois. J’ai une autre question pour vous. Ce sera ma dernière.

Dans un monde idéal, où mènera toute cette recherche?

Dre Dell : Dans un monde idéal, où elle nous mènera? Pouvez-vous préciser?

Dr Strong : Disons que vous vous imaginez dans 10 ou 15 ans en tenant compte de tout ce que vous faites en ce moment.

Comme invitée, vous avez mis en relation beaucoup d’enjeux sociaux critiques, que ce soit l’ESPT, la crise des opioïdes, etc. C’est possiblement le dossier de société le plus complexe parce que tout le monde est concerné. Vous êtes à l’avant-garde. Si tout se passe bien, dans 15 ou 20 ans, vous faites le bilan et vos efforts ont été récompensés. À quoi cela ressemblerait-il?

Dre Dell : Je pense… à la compassion. Je vois un monde plus compatissant.

Je crois qu’on peut concrétiser cette vision avec le travail en dépendance parce que c’est un élément clé du rétablissement et du bien-être. Je crois qu’avec l’aide des chiens, en parlant des animaux et de santé universelle, nous arriverons à parler de compassion sans que ça doive être entre deux personnes, vous voyez? Quand nous en parlons, nous parlons d’amour, de mesurer l’amour. Comme universitaire, si je parle d’amour, les gens s’en fichent. Mais si j’en parle avec le chien pour intermédiaire, c’est différent. Pas vrai? Quand on réalise : « Wow! Je ne me sens pas jugé avec le chien. Je peux voir ces petits miracles et ces changements dans ma vie grâce à ma relation avec lui. » Je nous souhaite d’apprendre collectivement de cette expérience pour changer nos vies et nos interactions.

Dr Strong : Colleen, quel échange! Nous aurions pu continuer une heure ou deux. Merci d’avoir pris le temps. Je vous souhaite beaucoup de succès pour la suite. Je me tiendrai informé de votre travail remarquable.

Dre Dell : Merci.

Dr Strong : Merci et bonne journée! Voilà qui conclut cette édition d’À micro ouvert avec Mike. À bientôt pour un prochain. Prenez soin de vous.

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