Mises à jour sur la recherche financée par les subventions d’analyse de données à partir de bases de données et de cohortes existantes des IRSC : profils des titulaires – 2019

Profil 

Le risque d’asthme chez les enfants qui ont reçu un diagnostic de bronchiolite durant la petite enfance : étude longitudinale couplant les données cliniques des services d’urgence avec les bases de données administratives provinciales de la santé

Noms :
Amy Plint et Kawsari Abdullah (cochercheuses principales)
Deshayne Fell
Dhenuka Radhakrishnan
Steven Hawken
David W Johnson
Piush Mandhane
Teresa To
Gary Joubert (cochercheurs)

Établissement :
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, Ottawa (Ontario)

La bronchiolite est une maladie virale qui touche les nourrissons pendant les mois d’hiver et provoque de la fièvre, de la toux, une respiration sifflante et des difficultés à respirer. C’est la maladie pulmonaire la plus fréquente au cours de la première année de vie. L’asthme est la maladie pulmonaire pédiatrique la plus répandue en Amérique du Nord, un enfant sur cinq étant diagnostiqué asthmatique avant l’âge de 10 ans. Il a été démontré que la bronchiolite pendant la petite enfance est associée à l’apparition de l’asthme plus tard dans la vie. Il faut mieux comprendre la relation entre la bronchiolite et l’asthme éventuel. Nous proposons une étude qui permettra de coupler les données cliniques de deux études sur la bronchiolite menées dans les services d’urgence avec les bases de données administratives provinciales de santé. Ce couplage nous procurera une abondante source de données à partir desquelles nous pourrons mieux comprendre les effets respiratoires durables des interventions pratiquées pour traiter la bronchiolite, et également identifier les facteurs de risque (comme l’évolution clinique de l’enfant, les facteurs démographiques et maternels, et les facteurs de risque en lien avec l’utilisation des services de santé) en cause dans l’apparition future de l’asthme. Notre objectif est de produire des données probantes sur l’évolution respiratoire à long terme des enfants après une bronchiolite, et plus particulièrement sur l’apparition de l’asthme plus tard au cours de l’enfance. L’identification des facteurs de risque associés à l’apparition de l’asthme peut prévenir la progression de la maladie, aider à maintenir une bonne qualité de vie et réduire les coûts des soins de santé.

Évolution de la dépression chez les femmes enceintes et les nouvelles mères : une méta-analyse fondée sur les données individuelles des participantes

Noms :
Andrea Benedetti
Brett D Thombs

Établissement :
Centre universitaire de santé McGill – Institut de recherche

Occasions ratées d’intervention précoce : déterminants de la prévalence et des caractéristiques des enfants présentant des déficiences non reconnues dans les systèmes de santé à l’âge de la maternelle chez la cohorte de naissance de 2009 d’enfants de l’Ontario

Noms :
Magdalena Janus, chercheuse principale
Astrid Guttmann, cochercheuse principale

Établissement :
Université McMaster et ICES, Toronto

L’identification précoce et l’intervention subséquente peuvent avoir un effet bénéfique sur la vie des jeunes enfants présentant des retards de développement. Le pourcentage d’enfants qui entrent à la maternelle avec une déficience ou un besoin de santé particulier a augmenté au cours des dix dernières années. En Ontario, les données sur l’éducation et la santé sont conservées séparément, ce qui veut dire que nous en savons très peu sur ces enfants, et nous savons encore moins si – et pourquoi – ils ont été identifiés ou non avant d’entrer à l’école par un professionnel de la santé. Combien de ces enfants ont été identifiés de façon précoce? Qui sont les enfants qui n’ont pas été identifiés? Qu’est‑ce qui permet de prédire une identification précoce? Nous réunissons les données sur la santé et l’éducation au niveau de la population pour les enfants nés en 2009 qui ont fréquenté la maternelle dans des écoles publiques de l’Ontario en 2014‑2015. Nous avons comparé les rapports des enseignants de maternelle sur le développement des enfants et leurs déficiences ou leurs besoins de santé particuliers à l’aide du questionnaire Early Development Instrument (EDI), administré au deuxième semestre de l’année scolaire 2014‑2015, avec les données de santé de l’ICES (anciennement l’Institute for Clinical Evaluative Sciences). Dans cette étude, nous essayons de comprendre pourquoi certains enfants souffrant de problèmes de santé précoces commencent l’école sans que leur cas n’ait été détecté dans le système de santé et sont ainsi privés des bénéfices d’une intervention précoce.

Twitter:
@EDI_OCCS
@OffordCentre
@ICESOntario (en anglais seulement)

Sites Web :
Early Development Instrument (en anglais seulement)
Offord Centre for Child Studies (en anglais seulement)
Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) (en anglais seulement)

Évolution de la santé et développement des nourrissons nés avec le syndrome de sevrage néonatal : différences entre les sexes et implications pour la réduction du préjudice

Nom :
Sarka Lisonkova

Établissement :
Université de la Colombie‑Britannique

L’exposition aux opioïdes pendant la grossesse peut avoir une incidence négative sur le développement des bébés, notamment la naissance prématurée, une croissance fœtale lente et le syndrome de sevrage néonatal. Le syndrome de sevrage néonatal est un syndrome de sevrage de drogue survenant peu après la naissance et se répercutant sur le sommeil, l’alimentation et le fonctionnement du système nerveux des bébés.

Notre recherche précédente a montré que le syndrome de sevrage néonatal au Canada est passé de 2,0 à 5,1 cas pour 1 000 naissances vivantes entre 2005 et 2015, et que la morbidité néonatale grave est élevée chez les bébés touchés. Toutefois, les effets à long terme du syndrome sur la santé et le développement des enfants sont très peu connus.

Notre premier objectif est d’étudier l’évolution de la santé des enfants nés avec le syndrome de sevrage néonatal en Colombie‑Britannique entre 2001‑2002 et 2017‑2018 pendant une période de suivi pouvant atteindre 18 ans. Nous évaluerons ensuite la vulnérabilité de ces enfants au niveau du développement avant d’examiner les différences potentielles de ces résultats et les facteurs de risque entre les garçons et les filles.

À la lumière de la crise actuelle des opioïdes, notre but est de fournir des informations sur les déterminants de la morbidité au cours de la petite enfance et des troubles du développement chez les enfants atteints du syndrome de sevrage néonatal à la naissance. Nos résultats contribueront à créer des cibles optimales pour la réduction et la prévention des préjudices.

Twitter :
@sarkalis (en anglais seulement)

Poser les bonnes questions pour comprendre les déterminants sociaux et affectifs de la santé des enfants dans le contexte des soins pédiatriques de première ligne

Noms :
Sheri Madigan
Nicole Racine
Brae Anne McArthur
Sheila McDonald
André Plamondon
Sarah Edwards
Suzanne Tough

Établissement :
Université de Calgary et Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de l’Alberta

Les problèmes de santé mentale chez les enfants sont une source de préoccupation pressante en santé publique au Canada. Les enfants qui présentent ces problèmes, comme l’anxiété, la dépression, l’agressivité ou les troubles du comportement, risquent d’avoir une santé physique et mentale précaire toute leur vie durant. Par conséquent, le fait de déterminer l’origine des problèmes de santé mentale des enfants nous aidera à mettre en oeuvre des stratégies de prévention et d’intervention ciblées afin d’atténuer leurs répercussions sur la société canadienne. Nombre des facteurs de risque de problèmes de santé mentale sont présents tôt dans la vie des enfants. Les objectifs de la présente étude sont les suivants : 1) cerner les facteurs de risques personnels, familiaux et socio-économiques les plus prédictifs d’une mauvaise santé mentale à 8 ans, et 2) cerner les ensembles de risques prédictifs d’un diagnostic et de symptômes de mauvaise santé mentale à 8 ans. Nous chercherons à répondre à ces questions de recherche en nous penchant sur une cohorte longitudinale de plus de 3 000 dyades mère-enfant de l’étude All Our Families (AOF), que nous relierons aux données de santé administratives afin de déterminer quels facteurs de risque constituent les plus indicateurs les plus probants de diagnostic et de symptômes de mauvaise santé mentale à 8 ans. Dans l’étude AOF, des données ont été collectées à deux reprises en cours de grossesse, ainsi que 4, 12, 24, 36 et 60 mois après l’accouchement. De l’information détaillée sur la démographie, la santé mentale et les facteurs de risque précoces a été recueillie au moyen d’outils normalisés. Des diagnostics sur la santé mentale des enfants seront obtenus à partir de leur dossier de santé. L’équipe de recherche est composée d’experts en santé mentale des enfants, en développement des enfants, en couplage de données et en analyses statistiques longitudinales. Tant sur le plan de la pratique que des politiques, le potentiel d’amélioration de la santé mentale des enfants canadiens est notable.

Twitter:
@sherimadigan
@racinen2
@swmcdona
@allourfamilies (en anglais seulement)

Études populationnelles de qualité sur le devenir comparatif des grands prématurés nés par césarienne et par voie naturelle

Noms :
Sarah D McDonald
K. S. Joseph
Prakesh Shah

Établissement :
Université McMaster

La naissance prématurée est la principale cause de mortalité infantile et d’invalidité de longue durée. Chez les grands prématurés nés avant 28 semaines de grossesse et se présentant par le siège, et non par la tête, la césarienne peut être associée à un risque de décès inférieur de 40 % pour l’enfant, mais tous les prédicteurs n’ont pas été pris en compte (les études n’ont pas tenu compte d’autres facteurs, comme la restriction de croissance). Chez les grands prématurés se présentant par la tête, la césarienne semble réduire la mortalité d’environ 40 %.

Bien que nous ayons résumé toute la littérature publiée disponible, il y a des lacunes importantes dans les données concernant les grands prématurés nés par césarienne plutôt que par voie naturelle :

  1. Il y a un manque de données tenant compte adéquatement d’autres facteurs que la césarienne;
  2. Aucune étude n’a évalué le développement neurologique des nourrissons au cours des 10 dernières années.

Nous avons réuni une équipe d’experts en obstétrique, en néonatologie, en méthodologie et en statistiques, des organisations nationales et des parents pour étudier le devenir à court terme des nouveau‑nés en utilisant les bases de données existantes. Nous étudierons également le développement neurologique des nouveau‑nés entre 18 et 21 mois après la date prévue de leur naissance. Nous utiliserons des analyses fines pour comprendre l’impact de la césarienne seule par rapport à l’accouchement par voie naturelle et communiquerons nos résultats dans des articles et les médias sociaux.

Twitter :
@DrSDMcDonald (en anglais seulement)

Grossesses à intervalles rapprochés et risques d’issues de grossesse indésirables : modificateurs et médiateurs

Nom :
Wendy V Norman

Établissement :
Université de la Colombie‑Britannique

Évolution longitudinale des facteurs materno‑infantiles (FAMILY)

Noms :
Teresa To
Cornelia Borkhoff

Établissement :
Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de Toronto

Partenaires financiers :
Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA) des IRSC et Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII) des IRSC

Aujourd’hui encore, les questions relatives à la façon dont les facteurs de risque biologiques, prénataux et maternels, ainsi que les déterminants sociaux et environnementaux au début de la vie, interagissent et influent sur la santé pulmonaire et les résultats développementaux plus tard dans l’enfance restent dans une grande mesure sans réponse.

Pour ce projet, nous utiliserons les données administratives de la santé pour associer les mères et les enfants de trois cohortes pédiatriques existantes de l’Ontario (TCHEQ, CHILD et TARGetKids!) dans le but de créer une cohorte de naissance comprenant les données de nourrissons ainsi que celles de leurs frères et sœurs et de leurs mères. Nous utiliserons cette cohorte pour mener deux études visant : 1) à déterminer si le risque de maladies respiratoires courantes chez l’enfant, de troubles atopiques et allergiques (p. ex. asthme, rhinite allergique et eczéma), et de retard de développement est accru par des expositions en bas âge; 2) à vérifier si un accouchement difficile, les maladies respiratoires courantes chez l’enfant, les troubles atopiques et allergiques, et le retard de développement sont liés aux caractéristiques d’utilisation des services de santé par les mères et à leur mode de vie durant la grossesse.

Étant donné le fardeau que constitue l’asthme chez les enfants, la forte incidence de l’exacerbation de l’asthme durant la grossesse, et l’important coût économique de l’asthme mal contrôlé pour le système de santé, il est primordial d’examiner les conséquences à court et à long terme de cette affection fort répandue et dangereuse chez les enfants et les mères.

Twitter :
@OASIS_Ontario
@TeresaTo8
@coryborkhoff (en anglais seulement)

Sites Web :
Ontario Asthma Surveillance Information System (OASIS) (en anglais seulement)
CHILD Study (en anglais seulement)
TARGetKids! Study (en anglais seulement)

Environnements des quartiers et résultats de la gestion du poids dans le Canadian Pediatric Weight Management Registry (registre canadien de gestion du poids pédiatrique) (CANPWR)

Noms :
Andraea Van Hulst et Katherine Morrison (cochercheuses principales)
Nancy Ross et Lehana Thabane (cochercheuses)
Geoff Ball
Annick Buchholz
Josephine Ho
Laurent Legault
Rajibul Mian et Ian Zenlea (collaborateurs)

Établissement :
Université McGill et Université McMaster

Les façons dont les quartiers sont aménagés influencent les habitudes de vie des enfants, comme l’activité physique et le régime alimentaire, ce qui se répercute en retour sur le poids corporel et les maladies chroniques. Toutefois, il n’existe pratiquement aucune recherche sur la question de savoir si les caractéristiques du quartier peuvent favoriser l’adoption de saines habitudes de vie et améliorer la santé et le poids corporel, en particulier chez les enfants nécessitant des soins cliniques pour l’obésité. Avec plus d’un enfant sur quatre présentant un excès de poids, un nombre croissant d’enfants et de familles sont suivis dans des centres de gestion du poids pédiatrique au Canada.

Cette étude prend appui sur deux infrastructures de recherche existantes : 1) CANPWR, une étude sur les enfants canadiens en surpoids ou obèses qui sont suivis dans le cadre de programmes de gestion du poids pédiatrique dans tout le Canada, et 2) CANUE, qui facilite l’utilisation des données sur l’environnement des quartiers dans la recherche en santé. Nous effectuons des analyses pour comprendre quelles caractéristiques du quartier influencent les résultats de gestion du poids, et quelles combinaisons de caractéristiques du quartier, du programme, de la famille et de l’enfant sont liées à l’amélioration de ces résultats. Les résultats de cette recherche produiront de l’information nouvelle sur le rôle des quartiers dans la prévention et la gestion de l’obésité pédiatrique, ainsi que sur la manière d’adapter les interventions de gestion du poids aux lieux où vivent les enfants.

Twitter :
@MacMODR
@PHRIresearch
@McGillNursing
@GeoSDH_Group (en anglais seulement)

Sites Web :
CANPWR: Canadian Pediatric Weight Management Registry (en anglais seulement)
The CANadian Pediatric Weight management Registry (CANPWR): lessons learned from developing and initiating a national, multi-centre study embedded in pediatric clinical practice (en anglais seulement)

Activité physique de la mère durant la grossesse et fonctionnement et structure du cerveau des jeunes enfants

Noms :
Catherine Lebel
Jessica Reynolds
Deborah Dewey
Rhonda Bell

Établissement :
Université de Calgary

Partenaires financiers :
La collecte de données a été financée par Alberta Innovates – Health Solutions, les IRSC et l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de l’Alberta

L’exercice pendant la grossesse peut être bénéfique pour la mère et l’enfant. Toutefois, moins de deux femmes enceintes sur dix suivent la recommandation canadienne d’au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Les enfants nés de mères actives pendant la grossesse semblent avoir une meilleure capacité d’apprentissage et de mémoire, mais nous ne savons pas pourquoi. Les études menées sur des souris montrent que l’exercice pendant la grossesse modifie le cerveau, particulièrement l’hippocampe qui est une région du cerveau liée à la mémoire. La présente étude examinera la relation entre l’activité physique prénatale et le développement cérébral des jeunes enfants. Nous utiliserons les données d’une étude existante qui a recruté des femmes pendant leur grossesse et a suivi leurs enfants depuis. Ces femmes notaient leur niveau d’activité physique chaque trimestre de la grossesse. Les enfants ont subi une imagerie par résonance magnétique (IRM) et un test de mémoire entre 2 et 5 ans. Nous mesurerons la structure et la fonction de l’hippocampe au moyen des examens par IRM et analyserons les concordances avec l’activité physique des mères pendant la grossesse. Nous tenterons également de déterminer si nos résultats fournissent des explications sur le développement de la fonction de la mémoire chez les enfants. Des preuves montrant l’incidence de l’activité physique prénatale sur le cerveau des enfants sont nécessaires pour élaborer des recommandations appropriées qui, à terme, amélioreront la santé des enfants.

Twitter :
@CatherineALebel
@Jess_E_Reynolds

Date de modification :