Des chercheurs en début de carrière se joignent à leurs homologues européens pour faire avancer notre compréhension des maladies cardiaques
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, représentant environ 17,9 millions de décès en 2016, dans les pays développés comme dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Convaincu que de grandes choses sont accomplies lorsque les chercheurs collaborent, l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR) des IRSC s’est associé, en 2018, au troisième appel de propositions conjoint transnational de l’European Research Area Network on Cardiovascular Diseases.
Grâce à l’investissement de près de 863 000 $ de l’ISCR (et aux plus de 2,6 millions de dollars investis par les gouvernements néerlandais, français, allemand, italien, polonais et turc), trois chercheurs canadiens en début de carrière ont maintenant la chance de collaborer avec leurs homologues européens à des projets de recherche pluridisciplinaires afin de s’attaquer aux maladies cardiovasculaires.
Dr Benoît Arsenault, Université Laval
Le calcium est essentiel à la santé des os, toutefois une accumulation de calcium dans le cœur peut se révéler désastreuse
Le Dr Benoît Arsenault a reçu une subvention afin d’étudier la calcification de la valve aortique, une pathologie dans laquelle des dépôts de calcium se forment, entraînant, au fil du temps, l’apparition d’une maladie appelée sténose de la valvule aortique calcifiante.
Le Dr Arsenault et son équipe étudieront, chez la souris et l’homme, les liens possibles entre les gènes qui régulent le taux de cholestérol dans le sang et cette maladie potentiellement mortelle.
Les résultats de cette recherche pourraient montrer que les médicaments déjà approuvés qui ciblent le métabolisme du cholestérol peuvent être efficaces dans la prévention et le traitement des patients atteints de cette pathologie, pour laquelle il n’existe aucune pharmacothérapie à l’heure actuelle.
Dr Slava Epelman, Réseau universitaire de santé
Les macrophages semblent pouvoir à la fois favoriser et freiner la réparation des lésions cardiaques
Le Dr Slava Epelman (en anglais seulement) et son laboratoire utiliseront leur subvention afin de poursuivre leurs études sur la façon dont le système immunitaire contrôle les lésions des tissus cardiaques et leur réparation en mettant plus particulièrement l’accent sur l’approfondissement de nos connaissances sur les cellules immunitaires et les circuits immunitaires concernés.
Le laboratoire étudie le rôle des macrophages – les globules blancs de grande taille qui sont des éléments importants de notre système immunitaire – pour acquérir des connaissances approfondies sur leurs rôles apparemment contradictoires d’agent de démolition et de réparation du muscle cardiaque.
En soumettant des modèles cardiaques à des formes de stress provoquées par l’hypertension, les crises cardiaques ou les infections virales, le laboratoire du Dr Epelman examine le rôle des macrophages dans les lésions des tissus et leur réparation.
Dr. Katey Rayner, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
Comprendre les différences en matière de sexe dans l’accumulation de plaques à l’intérieur des artères
La Dre Katey Rayner et son équipe étudient les causes et les traitements des maladies vasculaires athérosclérotiques – la formation de plaques graisseuses sur les parois internes des artères qui peut provoquer des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
Grâce à cette subvention, l’équipe de la Dre Rayner essaiera de mieux comprendre comment les signaux de guidage neuro-immunitaires (principaux régulateurs des mouvements cellulaires) amènent les macrophages transportant ce qu’on appelle le « mauvais cholestérol » à se faire piéger dans les parois des artères, ce qui entraîne une inflammation chronique, ainsi que le rôle que les hormones sexuelles pourraient jouer dans le processus.
En tirant parti de la collaboration d’experts pluridisciplinaires dans les domaines de la biologie moléculaire des cellules, de la bio-informatique et de la physiologie, l’équipe espère faire la lumière sur les différences entre les sexes dans l’athérosclérose et découvrir des traitements sexospécifiques afin de traiter l’accumulation de la plaque, chez l’homme et la femme.
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