Résumé de recherche du RIEM
Revue systématique des risques d’infection induits par l’hydromorphone à libération contrôlée chez l’adulte

Quelle est la situation actuelle?

La disponibilité accrue de l’hydromorphone à libération contrôlée (HLC), conjuguée à la contamination et à la réutilisation de matériel d’injection de drogues, est soupçonnée de contribuer à la transmission accrue du virus de l’hépatite C (VHC), de l’endocardite infectieuse (EI) et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), mais l’hypothèse n’a pu être confirmée.

Résumé et Messages clés

  • La revue systématique a consisté à examiner le risque de transmission de du VHC, de l’EI et du VIH chez les utilisateurs d’hydromorphone à libération contrôlée. L’examen minutieux des articles publiés dans Medline, Embase et EMB Reviews a permis de mettre en évidence cinq études sur le sujet.
  • Le nombre limité d’études sur les infections induites par la consommation de HLC et les faiblesses constatées dans celles qui ont été retenues soulignent le besoin d’approfondir la recherche sur la question. Les conclusions répondent à la requête de Santé Canada.

Auteurs : Andrea C. Tricco, Amanda Parker, Areej Hezam, Vera Nincic, Fatemeh Yazdi, Yonda Lai, Charmalee Harriss, Zachary Bouck, Ahmed M. Bayoumi, Sharon E. Straus

PMID : À déterminer

Pour plus d’informations, veuillez prendre contact avec Andrea Tricco en écrivant à
Andrea.Tricco@unityhealth.to

Quel était le but de l’étude?

La revue systématique visait d’une part à évaluer les risques de transmission du VHC, de l’EI et du VIH chez les utilisateurs de HLC sous forme injectable par rapport à d’autres opiacés, et d’autre part à décrire les caractéristiques des personnes qui utilisent du HLC et présentent ces infections.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • La littérature grise et des études pertinentes publiées dans Medline, Embase et EBM Reviews ont été examinées.
  • Les références des revues systématiques pertinentes et des études retenues pour l’analyse ont également été examinées.
  • Le tri des titres, des résumés et des articles intégraux ainsi que l’extraction des données ont été effectués par deux évaluateurs de façon indépendante et les écarts relevés ont été corrigés par un troisième évaluateur.
  • L’évaluation du risque de biais a été menée à l’étape des résultats par deux évaluateurs. Pour la mener à bien, ils se sont appuyés sur l’échelle de Newcastle-Ottawa et l’outil d’évaluation du risque de biais de la Collaboration Cochrane. Les écarts relevés ont été corrigés par un troisième évaluateur.

Qu’a révélé l’étude?

Seules cinq études ont répondu au critère d’admissibilité établi et ont fait l’objet d’une analyse, ce qui révèle un manque de données probantes sur la question.

  • La qualité des études retenues n’a pas été à la hauteur des attentes et un haut risque de biais a été relevé.
  • Parmi ces études, trois sont fondées sur des données rétrospectives.
  • Les liens établis sont hétérogènes. Une étude de cohorte rétrospective a ainsi mis en évidence une hausse de la transmission d’EI chez les utilisateurs de HLC, au contraire d’une étude cas-témoin. Une autre étude de cohorte rétrospective suggère que la prescription de HLC entraînerait une hausse de la prévalence du VHC.
  • Deux études ont porté sur l’hydromorphone sous toutes ses formes (et pas uniquement sur la HLC), rendant l’interprétation des résultats hasardeuse.
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