Résumé de recherche du RIEM
Exposition aux produits à base de valsartan contenant des impuretés de nitrosamine aux États-Unis, au Canada et au Danemark
Étude menée par le Réseau canadien pour l'étude observationnelle des médicaments (CNODES)
Quelle est la situation actuelle?
- En juillet 2018, un rappel massif de produits à base de valsartan contenant des impuretés de nitrosamine a donné lieu à des enquêtes visant à déterminer l’étiologie et la concentration des impuretés, ainsi que les risques possibles de développer un cancer.
- Le risque de cancer associé à l’exposition aux nitrosamines dépend de la combinaison de la dose administrée et de la durée de l’exposition. Les données sont restreintes en ce qui concerne le nombre de patients exposés à des produits à base de valsartan contaminés par des impuretés de nitrosamine ou la durée de l’exposition.
Résumé et messages clés
- Selon nos conclusions, de nombreux patients ont reçu des produits à base de valsartan contenant des impuretés de nitrosamine entre 2012 et 2018, avant que la présence de telles impuretés ne soit connue.
- La durée moyenne d’utilisation des produits de valsartan rappelés au Canada était d’environ 9 mois (par rapport à environ 6 mois aux États-Unis).
- Malgré l’utilisation répandue de produits à base de valsartan contenant des impuretés de nitrosamine, la durée moyenne d’exposition était courte, et il est peu probable qu’elle entraîne un risque accru de cancer.
Chef et équipe de projet :
- Michael Paterson, M. Sc., et Robert Platt, Ph. D.
- Membres de l'équipe (en anglais seulement)
Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments des IRSC et réalisée par le RCEOM.
Pour en savoir plus, veuillez écrire à info@cnodes.ca.
Quel était le but de l'étude?
- L’étude visait à quantifier l’étendue et la durée de l’exposition aux produits à base de valsartan contaminés par des impuretés de nitrosamine et à estimer le risque possible de développer un cancer en fonction de la durée d’utilisation aux États-Unis, au Canada et au Danemark.
Comment l'étude a-t-elle été menée?
- En collaboration avec la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, une étude de cohorte rétrospective a été réalisée à partir de données provenant de trois pays, à savoir le Canada (CNODES), les États-Unis (système Sentinel de la FDA) et le Danemark (registre national danois des ordonnances).
- Les cohortes de l’étude comprenaient des patients âgés d’au moins 18 ans ayant reçu une ordonnance pour du valsartan entre mai 2012 et décembre 2020.
- L’exposition a été définie en fonction du degré d’impureté des nitrosamines de chaque produit : produits génériques ayant fait l’objet d’un rappel et dont la contamination a été confirmée (produits rappelés-testés), produits génériques ayant fait l’objet d’un rappel et n’ayant pas fait l’objet de tests (produits rappelés); produits génériques n’ayant pas fait l’objet d’un rappel, et produits de marque n’ayant pas fait l’objet d’un rappel.
- On a estimé le pourcentage d’épisodes d’exposition au valsartan en fonction du degré d’impureté, des taux de changement de médicament et de la durée d’utilisation.
Qu'a révélé l'étude?
- Le nombre de cas d’exposition aux produits de valsartan rappelés-testés et aux produits rappelés était respectivement de 3,3 millions et de 2,8 millions aux États-Unis, et de 51 300 et de 229 000 au Canada. Les niveaux d’exposition au Danemark étaient plus faibles.
- À la suite des rappels de valsartan de juillet 2018, l’utilisation des produits à base de valsartan concernés a fortement diminué et les taux de passage à des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine sans valsartan ont augmenté.
- La durée moyenne d’utilisation des produits rappelés-testés était de 167 jours aux États-Unis et de 146 jours au Canada. En ce qui concerne les produits rappelés, la durée moyenne d’utilisation était de 178, 269 et 166 jours aux États-Unis, au Canada et au Danemark, respectivement.
- Malgré l’utilisation répandue du valsartan, la durée moyenne d’exposition aux produits rappelés était courte, et il est peu probable qu’elle entraîne un risque accru de cancer.
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