Continue de respirer

Cibler les neurones pour prévenir les effets mortels des opioïdes sur la respiration

Dr Jean-Philippe Rousseau
Stagiaire postdoctoral
Département de recherche médicale
Unity Health
Toronto (Ontario)

Les opioïdes peuvent soulager la douleur et améliorer le sommeil, mais ils risquent d’entraîner une dépendance, et les surdoses d’opioïdes ont causé la mort de milliers de Canadiens ces dernières années.

Ces médicaments soulagent la douleur en se fixant à des récepteurs précis des cellules du cerveau qui régulent la respiration. Durant une surdose, la respiration ralentit et devient moins profonde, ce qui peut mener à l’insuffisance respiratoire et au décès. Il n’existe actuellement aucun moyen de prévenir cette dépression respiratoire causée par les opioïdes sans nuire au soulagement de la douleur qu’ils procurent.

Grâce à une bourse de recherche des IRSC, le Dr Jean-Philippe Rousseau d’Unity Health Toronto étudie les neurones situés dans la partie du cerveau appelée le complexe pré-Bötzinger. Ces cellules nerveuses produisent des récepteurs opioïdes, ainsi qu’une petite molécule protéique appelée tachykinine, précurseur 1 et le récepteur neurokinine-1, qui induiraient ensemble la dépression respiratoire causée par les opioïdes. Jusqu’ici, le Dr Rousseau a découvert que la stimulation de ces cellules avec un laser bleu augmente le rythme respiratoire et soulage la dépression respiratoire chez les souris à qui on a injecté des opioïdes.

« La bourse de recherche des IRSC m’aidera à devenir un chercheur indépendant, » note le Dr Rousseau. « Elle renforce mon dossier universitaire et me permet de me consacrer entièrement à des recherches qui s’attaquent à la crise des opioïdes en cours. Mes travaux pourraient contribuer à la mise au point de traitements qui réduiraient le risque de surdose et de décès associé aux opioïdes. »

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