Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones des Territoires du Nord-Ouest

L’apprentissage mutuel aide un ERRSA à favoriser la collaboration entre chercheurs, aînés et membres de la communauté dans les Territoires du Nord-Ouest

Mme Kimberly Fairman
Directrice générale de l’Institut de recherche en santé circumpolaire

Représentants affiliés à l’ERRSA des T.N.-O. (de gauche à droit) : François Paulette, conseiller aîné à l’Institut de recherche en santé circumpolaire; Sharon Firth, Agente du mieux-être de la communauté et de la défense des jeunes; Denise McDonald, Conseillère en éducation et en santé; Be’sha Blondin, conseillère aînée à l’Institut de recherche en santé circumpolaire; Rassi Nashalik, conseillère aînée à l’Institut de recherche en santé circumpolaire; John B. Zoe, conseiller principal pour le Tłįchǫ Ndek’àowo (gouvernement Tłįchǫ).

Avec le soutien d’aînés, de chercheurs communautaires et de partenaires universitaires partageant les mêmes objectifs, Kimberly Fairman a mis sur pied l’Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA) des Territoires du Nord-Ouest, axé sur la mobilisation communautaire, le mentorat et la formation en recherche sur la santé des populations nordiques. En augmentant le nombre de chercheurs en santé autochtone dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.‑O.) et en améliorant la formation des professionnels autochtones de la santé et les soins de santé aux Autochtones, cet ERRSA parviendra à combiner la science occidentale avec les savoirs traditionnels d’une façon avantageuse pour les Autochtones. Même si les progrès de l’ERRSA ont été ralentis par la pandémie, son modèle de mentorat par apprentissage mutuel entre aînés autochtones et étudiants universitaires s’est néanmoins bien développé. Par exemple, les étudiants ont appris aux aînés à se servir d’une tablette pour les réunions virtuelles, tandis que les aînés ont aidé les étudiants à réaliser leurs travaux concernant les communautés autochtones de façon virtuelle en raison des problèmes de déplacement. Le modèle d’apprentissage mutuel de cet ERRSA aide aussi les étudiants à se sentir à l’aise d’effectuer leurs recherches, parce que les aînés se présentent à eux non pas comme des figures d’autorité, mais plutôt comme des personnes multidimensionnelles qui acceptent de faire part de leurs souvenirs familiaux. En outre, la technologie virtuelle permet au comité de coordination national de l’ERRSA de se réunir toutes les six semaines pour discuter de ses progrès dans la poursuite de ses objectifs avec des représentants d’organismes communautaires (dont un au Québec) qui ne viennent pas nécessairement du milieu universitaire. Les avancées importantes découlant de tous ces efforts servent au mieux les intérêts des communautés autochtones des T.N.‑O.

« Notre ERRSA repose en grande partie sur les occasions de mentorat offertes aux jeunes et les discussions avec les communautés autochtones visant à trouver des valeurs ou des principes communs, explique Mme Fairman. Cela nous permet de respecter les traditions des patients autochtones et de faire équipe avec eux pour apporter les changements qu’ils souhaitent aux soins de santé qu’ils reçoivent. Notre ERRSA crée aussi des interactions humaines qui contribuent à la santé psychologique des étudiants. Ainsi, nous pourrons lancer un programme de bourses de recherche dont d’importantes composantes seront profitables à leur formation au sens large. »

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