Annonce préalable : Financement des IRSC pour la recherche sur les variants du SRAS-CoV-2

La possibilité de financement - Financement supplémentaire – nouveaux variants du SRAS-CoV-2 (Initiative 1) est maintenant disponible sur RechercheNet (Date limite de présentation des demandes : 23 février 2021)

La possibilité de financement - Réseau des IRSC pour la recherche sur les nouveaux variants (Initiative 3) est maintenant disponible sur RechercheNet (Date limite de présentation des demandes : 8 mars 2021)

Les IRSC aimeraient informer le milieu de la recherche du lancement prochain d’une intervention de recherche rapide comprenant trois initiatives, distinctes mais liées, qui ont été conçues dans le but de contribuer aux efforts mondiaux pour lutter contre les variants du SRAS-CoV-2.

Ces renseignements préliminaires visent à permettre au milieu de la recherche de continuer de se mobiliser en prévision de processus accélérés de financement. De plus amples renseignements à ce sujet seront communiqués dès que possible.

Contexte

Le 14 décembre 2020, les autorités du Royaume-Uni ont signalé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) un variant préoccupant (ou VOC, pour variant of concern) du SRAS-CoV-2 maintenant appelé « variant B.1.1.7 »Note en bas de page 1. Les résultats préliminaires d’études de modélisation et d’études épidémiologiques, phylogénétiques et cliniques tendent à montrer que le variant B.1.1.7 a une transmissibilité accrueNote en bas de page 2,Note en bas de page 3,Note en bas de page 4. Peu de temps après l’avis provenant du Royaume-Uni, les autorités sud-africaines ont annoncé qu’on avait aussi détecté un nouveau variant qui se propageait rapidement en Afrique du Sud, le 501Y.V2Note en bas de page 5. Puis, début janvier 2021, on a signalé la détection de deux nouveaux variants au BrésilNote en bas de page 6,Note en bas de page 7,Note en bas de page 8. Plusieurs de ces nouveaux variants présentent des mutations qui sont communes à deux ou plusieurs souches virales. Alors que des études cherchent actuellement à établir si ces nouveaux variants sont liés à une gravité accrue de la maladie, il a été démontré que la plupart d’entre eux affichent une plus grande transmissibilité que la souche originale. Le variant B.1.1.7, par exemple, a un taux de transmission de 50 % à 70 % plus élevéNote en bas de page 2,Note en bas de page 3. De plus, de nouvelles données probantes révèlent que certains de ces nouveaux variants ont la capacité de réduire l’efficacité de la réponse immunitaire, qu’elle soit naturelle ou induite par un vaccinNote en bas de page 9,Note en bas de page 10. Tant le variant B.1.1.7 que ceux découverts au Brésil ont été associés à des réinfections, indiquant que les nouveaux variants ont une capacité d’échappement immunitaire lorsque l’immunité a été acquise à partir d’une infection naturelleNote en bas de page 11,Note en bas de page 12,Note en bas de page 13. Ces nouveaux variants du SRAS-CoV-2 se sont propagés dans des dizaines de pays, dont le Canada, et ils ont maintenant été associés à des éclosions.

Étant donné ces observations, la présence de plus en plus importante des variants connus du SRAS-CoV-2 au Canada et le besoin urgent de surveiller l’émergence d’autres variants, les IRSC planifient une intervention de recherche rapide pour s’attaquer au problème. D’ici à la fin mars 2021, les IRSC feront des investissements ciblés dans la recherche canadienne sur les variants du SRAS-CoV-2. Les domaines d’intérêt particulier comprennent la caractérisation biologique des variants émergents dans le but d’orienter la prise en charge clinique et l’évolution des initiatives en santé publique, ainsi que de répondre au besoin critique et urgent d’acquérir une compréhension des variants émergents sur laquelle fonder les stratégies cliniques et de santé publique. Ces investissements permettront aussi d’évaluer, presque en temps réel, tant la réponse immunitaire aux nouveaux variants que l’échappement immunitaire qui survient avec les vaccins existants. Ainsi, les décideurs auront rapidement accès à des directives sur les traitements médicamenteux, l’efficacité des vaccins et les stratégies de santé publique.

Pour orienter cette intervention, les IRSC ont entrepris des séances de consultation rapides, mais exhaustives. Ces séances incluent des réflexions de la part du groupe de travail formé d’experts convoqués par l’équipe du plan directeur de l’OMS pour la R et D (BluePrint), une consultation ciblée concernant les besoins et les lacunes en recherche auprès d’éminents chercheurs canadiens dont la solide expertise couvre un large éventail de disciplines primordiales pour la caractérisation des variants, et des observations provenant de chercheurs travaillant dans ce domaine et du conseil scientifique des IRSC.

Les IRSC investiront jusqu’à 25 M$ pour financer trois initiatives complémentaires. Il s’agit de nouveaux fonds du gouvernement du Canada, c’est-à-dire que le financement ne provient pas d’une initiative des IRSC déjà existante (comme le Programme de subventions Projet).

Initiative 1 : Fonds supplémentaires pour l’étude des variants destinés aux chercheurs financés par les IRSC travaillant sur la COVID 19

Cette possibilité de financement sera lancée d’ici une semaine et elle offrira deux volets de financement aux candidats principaux désignés (CPD) qui sont financés grâce à l’une des possibilités de financement des IRSC pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19.

  • Volet 1 : Jusqu’à 50 000 $ pour accélérer la recherche (s’inscrivant dans n’importe quel thème ou domaine de recherche) liée aux variants émergents du SRAS-CoV-2.
  • Volet 2 : Jusqu’à 100 000 $ pour permettre la création d’un réseau sur les variants du SRAS-CoV-2, et pour commencer à coordonner et à harmoniser les travaux dans ce cadre. On anticipe que de multiples réseaux seront créés et qu’ils couvriront un large éventail de domaines de recherche qui pourraient inclure (s’en toutefois s’y limiter) la modélisation in silico, la génomique fonctionnelle, la caractérisation in vitro et in vivo, l’évaluation immunologique ainsi que les répercussions des variants sur les systèmes de santé, la santé publique et les politiques sociales. On s’attend à ce que les réseaux formés grâce à l’initiative 1 constituent les fondements du Réseau de réseaux décrit dans l’initiative 3.

Pour être admissibles à l’un ou à l’autre des volets, les CPD titulaires d’une subvention liée à la COVID-19 doivent démontrer clairement que leurs travaux actuels portent sur les variants du SRAS-CoV-2 ou qu’ils sont en mesure d’intégrer rapidement l’étude des variants à des travaux de recherche existants sur la COVID-19 et d’en dégager des résultats dans une période de trois à six mois. Cette initiative est ouverte à tous les domaines de recherche. Un CPD peut soumettre une demande pour un seul volet ou les deux. Pour le volet 1, il faudra présenter une proposition de recherche de deux (2) pages et un budget, et pour le volet 2, une proposition d’une (1) page et un budget.

Initiative 2 : Financement prioritaire des projets de recherche axés sur les variants du SRAS-CoV-2

S’appuyant sur le concours de subventions Projet de l’automne 2020, les IRSC investiront dans les projets qui ciblent précisément les variants du SRAS-CoV-2 dans tous les thèmes de recherche. Aucune action n’est actuellement requise de la part des candidats au concours, et des renseignements supplémentaires suivront dans les prochaines semaines.

Initiative 3 : Financement d’un réseau des IRSC pour la recherche sur les nouveaux variants (auparavant le Réseau canadien de réseaux pour la recherche sur les variants du SRAS CoV-2)

Les IRSC lanceront au cours des prochaines semaines une possibilité de financement pour injecter jusqu’à 9 M$ dans la création d’un réseau national de réseaux ciblant les quatre thèmes de la recherche sur les variants du SRAS-CoV-2. Précisément, jusqu’à 6 M$ serviront à appuyer l’établissement d’un Réseau des IRSC pour la recherche sur les nouveaux variants et jusqu’à 3 M$ permettront d’appuyer rapidement les activités de recherche requises pour promptement caractériser et évaluer les menaces que les nouveaux variants préoccupants font peser sur la santé des individus et des populations. Au fur et à mesure que la pandémie évolue, les IRSC pourraient considérer l’octroi de fonds supplémentaires. On s’attend à ce que l’entité financée coordonne les réseaux et comble les lacunes afin qu’elle soit composée d’équipes interdisciplinaires intégrant des chercheurs en sciences biomédicales, en sciences cliniques, en santé des populations et en sciences sociales qui travailleront ensemble sur les nouveaux variants. On anticipe que les réseaux couvriront un large éventail de domaines de recherche qui pourraient inclure (s’en toutefois s’y limiter) la modélisation in silico, la génomique fonctionnelle, la caractérisation in vitro et in vivo, l’évaluation immunologique ainsi que les répercussions des variants sur les systèmes de santé, la santé publique et les politiques sociales.

La mise en commun de l’expertise permettra à la communauté scientifique du Canada de fournir des données sur tous les aspects de la caractérisation des nouveaux variants, et ce, d’une façon ouverte, coordonnée et rapide. On s’attend à ce que cet investissement mène à la caractérisation des nouveaux variants d’intérêt biologique qui pourraient nuire à la santé humaine, ainsi que des mécanismes par lesquels ils y parviennent. Selon une méthode fondée sur les principes de la science ouverte, ces données orienteront prestement les initiatives de recherche en cours, les soins cliniques, les systèmes publics de santé et l’élaboration de politiques.

Ainsi, le réseau national travaillera en synergie et en harmonie avec le réseau sur les variants préoccupants (en cours de démarrage), composé du Laboratoire national de microbiologie, de réseaux et de laboratoires provinciaux pour la santé publique ainsi que du Réseau canadien de génomique COVID-19 (RCanGéCO), lequel complète le spectre de la recherche sur les variants du SRAS-CoV-2 en misant sur la surveillance épidémiologique et la surveillance du séquençage génomique.

L’exécution de cette initiative reproduira le processus du Réseau de réseaux d’essais cliniques, lequel a été déployé avec succès en moins de six semaines dans le but de faciliter la collaboration et la coordination de la recherche sur les interventions servant à prévenir, détecter, gérer ou traiter la COVID-19. De plus amples renseignements au sujet de cette initiative seront communiqués sous peu. La date limite pour soumettre les demandes devrait être vers la fin de février 2021.

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