Améliorer les soins et la santé à Terre-Neuve-et-Labrador

La mobilisation des patients et du public, c’est-à-dire les utilisateurs du système de santé, dans la recherche sur les soins de santé est indispensable, surtout si cette recherche mène à des changements systémiques. Cependant, les concepts de recherche axée sur le patient et de mobilisation des patients ne sont pas toujours au sommet des préoccupations des chercheurs, du moins au début. Voilà donc la mission de l’unité de soutien de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) à Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) : intégrer la recherche axée sur le patient dans la culture de recherche en santé à l’Université Memorial. L’unité de soutien et ses collaborateurs donnent d’ailleurs l’exemple à cet égard en faisant de la mobilisation des patients un élément central de leur travail.

L’unité de soutien de T.-N.-L. a cultivé une relation solide avec son Conseil consultatif des patients (CCP) (en anglais seulement). Les membres du CCP s’investissent dans le travail auquel ils contribuent et croient en l’objectif d’un meilleur système de santé pour la province. En fait, le CCP a déjà commencé à formuler des idées de recherche, et il étudie pour la première fois le concept de recherche menée à l’initiative du patient.

Comme les autres unités de soutien du Canada, celle de T.-N.-L. entamera bientôt la phase II de son financement. Cette transition s’accompagnera d’une nouvelle structure de gouvernance où les patients auront une place encore plus grande. Ceux-ci siégeront au Comité de surveillance de l’unité, dont les quatre principaux sous-comités compteront au moins deux représentants des patients.

« Nous constatons que l’inclusion des patients partenaires dans notre travail à divers niveaux se traduit par une participation encore plus significative de leur part, explique Catherine Street, directrice de l’unité de soutien de T.-N.-L. Leur contribution aide véritablement à orienter notre approche pour l’établissement des priorités de recherche sur le système de santé, et nous sommes en mesure de prêcher par l’exemple dans notre milieu de recherche lorsqu’il est question de recherche axée sur le patient et de mobilisation des patients. »

Le bon traitement pour le bon patient au bon moment

Quality of Care NL (en anglais seulement) est la plateforme de recherche appliquée sur les systèmes de santé de l’unité de soutien, dont le but est d’améliorer la qualité des soins dans la province en facilitant le changement et en veillant à ce que le bon traitement soit prodigué au bon patient au bon moment. L’unité fait également équipe avec Choisir avec soin pour soutenir la réduction du recours aux soins de faible valeur par la promotion de lignes directrices et de recommandations nationales. La majeure partie du travail de Quality of Care NL est centrée sur l’évaluation d’interventions visant à modifier les habitudes d’utilisation des ressources en santé, et sur les leçons à tirer de ces interventions.

Les résultats de ces interventions – audits, rétroaction et formation continue, technologies de commande électronique et autres, modification des processus, changements systémiques et mobilisation du public – sont publiés et mis à jour deux fois par année dans la publication Practice Points (en anglais seulement). Le volume 6 de Practice Points, publié en août dernier, est un outil largement utilisé par les intervenants de la province pour guider la prise de décisions en santé.

La plupart du temps, l’évaluation de l’utilisation des ressources en santé par les cliniciens révèle l’existence d’un groupe de « surutilisateurs ». Quality of Care NL a constaté que le fait de réaliser des audits et de transmettre directement aux cliniciens de la rétroaction et des conseils sur les pratiques exemplaires (processus appelé « formation continue ») se traduisait par des améliorations par rapport à certains aspects, comme la réduction du recours aux tests potentiellement inutiles par les médecins de famille, mais pas à d’autres. Conclusion : des interventions plus vigoureuses sont peut-être nécessaires, comme des solutions technologiques ou des changements aux processus ou aux systèmes.

Divers partenaires du domaine de la santé, y compris l’équipe de Quality of Care NL et de l’unité de soutien de T.-N.-L., ont collaboré à la recherche de processus qui sont plus efficaces grâce à la technologie. Par exemple, plus tôt cette année, le Centre d’information sur la santé de T.‑N.‑L. a dirigé une initiative visant à mettre en place un système de commande électronique pour l’unique laboratoire vasculaire de la province. En outre, une application du nom de Spectrum est utilisée (en anglais seulement) par les cliniciens de l’Autorité régionale de la santé de l’Est pour déterminer s’il est pertinent de prescrire des antibiotiques et, ainsi, contribuer à la lutte mondiale contre la résistance aux antimicrobiens. Il faut bien sûr reconnaître que la pandémie de COVID‑19 a favorisé l’adoption à grande échelle d’outils virtuels qui, malgré certaines difficultés, ont entraîné des changements positifs en santé.

« Ces interventions ont connu un succès variable, et chaque analyse nous en apprend davantage sur la manière de réduire le recours aux soins de faible valeur dans la province, déclare le Dr Patrick Parfrey, responsable clinique de Quality of Care NL. En tenant compte des perspectives des patients et en collaborant avec les professionnels de la santé et les décideurs en santé, nous espérons stimuler un changement véritable qui se traduira par de meilleurs résultats cliniques pour la population de Terre-Neuve-et-Labrador. »

Collaborer pour de meilleurs soins de santé

Des professionnels de la santé et des patients partenaires participent à un panel à l’Antibiotics FutureForum à St. John’s, T.‑N.‑L., forum public organisé dans le cadre de la Semaine nationale pour un bon usage des antibiotiques 2019.

La communication et la mobilisation sont des composantes clés du travail effectué par l’unité de soutien de T.-N.-L. et Quality of Care NL. Autrement dit, ces équipes vont à la rencontre des personnes touchées par leur travail pour nouer un dialogue constructif sur le système de santé provincial. Il peut s’agir non seulement de cliniciens, de membres du personnel infirmier et d’autres fournisseurs de soins, mais aussi du public, du gouvernement, des autorités régionales de la santé et d’autres entités dont les activités sont axées sur les soins de santé.

En 2019, dans le cadre de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, Quality of Care NL a organisé l’Antibiotics FutureForum. Ce forum public avait à son programme des présentations de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, d’économistes et d’autres spécialistes, ainsi qu’un panel composé de patients et de divers fournisseurs de services de santé. Le forum a contribué à faire passer le message que nous avons tous un rôle à jouer dans le combat contre la résistance aux antimicrobiens. En savoir plus sur les activités de mobilisation tenues en 2019 (en anglais seulement)

À l’approche de la phase II de la SRAP, l’unité de soutien et Quality of Care NL continueront de favoriser une culture de recherche axée sur le patient ainsi que l’évaluation des interventions en santé. C’est dans l’intérêt de tous de veiller à la qualité des soins de santé et de collaborer à la mise en commun de l’information et des ressources, ainsi que de concevoir des solutions novatrices à des problèmes existants pour ainsi améliorer les résultats cliniques de toute la population.
Venez nous visiter en ligne au NL SUPPORT (en anglais seulement) et au Quality of Care NL (en anglais seulement).

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