Mises à jour sur la recherche financée par les subventions d’analyse de données à partir de bases de données et de cohortes existantes des IRSC : profils des titulaires – 2017

Profil 

Lésions, consommation de substances et santé mentale à l’adolescence : exploration des taux, des déterminants et des comorbidités dans les données d’enquêtes canadiennes

Nom : Mark Asbridge
Établissement : Université Dalhousie

La consommation d’édulcorants artificiels durant la grossesse peut-elle modifier le microbiome du bébé?

Nom : Meghan Azad et Marie-Claire Arrieta (cochercheuses principales), Laura Sycuro (cochercheuse) et Isabel Laforest Lapointe (boursière postdoctorale)
Établissement : Université de Calgary et Université du Manitoba

Dans l’étude CHILD, nous avons déjà décelé un lien entre l’obésité du nourrisson et la consommation d’édulcorants non nutritifs (ENN) par la mère durant la grossesse, sans toutefois en connaître la cause. Dans ce projet, nous avons constaté, à l’aide d’échantillons fécaux de nourrissons dans le cadre de l’étude CHILD, que les bactéries intestinales pourraient expliquer ce lien. Nous effectuons des analyses plus poussées pour comprendre quelles bactéries sont en cause, comment elles influencent le métabolisme et le gain de poids du nourrisson, et quelles mères et quels nourrissons sont les plus sensibles aux ENN. Les résultats de cette recherche produiront de l’information nouvelle sur le développement de l’obésité chez l’enfant et contribueront à guider les recommandations nutritionnelles aux femmes enceintes.

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Impact de l’asthme diagnostiqué durant la grossesse sur les résultats périnataux

Nom : Lucie Blais
Établissement : Faculté de pharmacie, Université de Montréal

L’asthme initialement diagnostiqué avant la grossesse pourrait être de nature différente de celui diagnostiqué pendant la grossesse, être plus difficile à traiter et avoir de plus grandes conséquences sur le nouveau-né. 

Nous avons comparé les risques de prématurité et de faible poids à la naissance entre les bébés de femmes ayant reçu un diagnostic d’asthme dans les deux ans ayant précédé leur grossesse et ceux de femmes ayant développé l’asthme durant leur grossesse. Nous avons observé que les femmes ayant développé l’asthme durant leur grossesse couraient des risques plus élevés d’accoucher prématurément et de donner naissance à un bébé de faible poids. Nous devons approfondir nos recherches pour déterminer si ce risque accru découle du fait que l’asthme développé durant la grossesse soit plus grave ou du fait que les femmes et les médecins soient plus réticents à amorcer le traitement nécessaire en cours de grossesse.

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Exploration de données : établissement d’intervalles de référence en laboratoire pour la grossesse à l’aide de données de laboratoire provinciales

Nom : Vilte Barakauskas
Établissement : B.C. Women’s Hospital

Trajectoire de gain de poids des enfants et exposition périnatale aux substances perfluoroalkylées (PFAS) et aux éthers diphényliques polybromés (PBDE) : données de l’étude mère-enfant sur les composés chimiques de l’environnement (MIREC)

Nom : Maryse Bouchard
Établissement : Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

Symptômes de dépression durant l’adolescence : la génétique et l’activité physique ont-elles un rôle à jouer?

Nom : Jennifer Brunet
Établissement : Université d’Ottawa

Bien que la dépression puisse survenir à tout âge, elle se déclare en moyenne à un âge de plus en plus précoce, si bien qu’entre 2 et 9 % des adolescents présentent aujourd’hui un trouble dépressif majeur. Ces jeunes affichent des résultats scolaires et comportementaux ainsi qu’un bilan de santé moins reluisants que ceux des adolescents asymptomatiques, ce qui démontre la nécessité de cerner et de comprendre les facteurs en cause dans le développement et l’allègement des symptômes de dépression dans ce groupe d’âge. Les travaux de la Dre Brunet sont axés sur la détermination des variantes génétiques contribuant aux symptômes de dépression durant l’adolescence, et sur l’exploration du rôle possible de l’activité physique dans l’atténuation de ces facteurs. Elle examine également les différences entre les sexes et vérifie si l’intensité de l’activité physique et le moment où elle est pratiquée peuvent avoir une influence.

Les résultats de cette étude permettront de mieux comprendre l’étiologie de la dépression durant l’adolescence et aideront à déterminer quels sous-groupes pourraient le plus bénéficier d’interventions fondées sur l’activité physique. De plus, l’étude de l’activité physique et des symptômes dépressifs permettra, avec le temps, de cerner l’âge optimal pour de telles interventions et de comprendre quelle forme d’activité physique mène à une réduction des symptômes de dépression.

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Incidence des lois canadiennes régissant l’âge minimal pour l’achat de produits du tabac sur le comportement des jeunes en matière de tabagisme, 2000-2014

Nom : Russell C. Callaghan
Établissement : Université du Nord de la Colombie Britannique, Programme médical du Nord

Récemment, Santé Canada et l’Institute of Medicine des États-Unis ont proposé de hausser à 21 ans l’âge minimum pour l’achat de produits du tabac comme moyen de modifier les habitudes de consommation de tabac des jeunes. Cependant, il est étonnant que peu d’études se soient penchées sur les effets possibles des restrictions relatives à l’âge minimum sur le tabagisme chez les jeunes. C’est pourquoi cette étude visait à évaluer l’effet des lois canadiennes régissant l’âge minimal pour l’achat de tabac (AMAT) sur les habitudes de consommation de tabac des jeunes. Nous en sommes venus à la conclusion que ces lois avaient un impact significatif. Comparativement aux jeunes d’âge légèrement inférieur à l’AMAT, les jeunes d’âge légèrement supérieur affichaient des taux de tabagisme et des taux de consommation quotidienne nettement plus élevés, ainsi que des taux plus élevés de consommation de cigarettes au cours du mois précédent. À la lumière de ces conclusions, on peut raisonnablement faire valoir que la hausse de l’AMAT au Canada aurait sans doute pour effet de ralentir la transition des jeunes au statut de fumeur actuel ou quotidien, et de réduire la consommation totale de cigarettes dans les groupes d’âge nouvellement ciblés par les restrictions.

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Entrée par la porte de sortie : l’augmentation des urgences pédiatriques en santé mentale est-elle le reflet d’une réduction de l’accès aux soins de santé mentale de première ligne et en clinique externe?

Nom : Leslie Campbell
Établissement : Université Dalhousie

Les pratiques parentales peuvent-elles influencer la santé mentale des adolescents?

Nom : Ian Colman
Établissement : Université d’Ottawa

Notre recherche visait à clarifier l’influence des pratiques parentales sur la santé mentale des adolescents. Nous avons utilisé les données d’une étude à long terme menée auprès de plusieurs milliers d’enfants canadiens. Lorsque les enfants étaient jeunes, les parents ont rapporté leurs pratiques positives (p. ex. féliciter souvent l’enfant) et leurs pratiques relevant d’une discipline sévère (p. ex. réprimander l’enfant avec des cris). Au 12e anniversaire des enfants, les parents les ont soumis à des évaluations structurées de leur santé mentale, notamment pour y déceler des symptômes de dépression, d’hyperactivité, de troubles du comportement et d’idéation suicidaire. Nous avons constaté que les pratiques parentales positives étaient liées à une bonne santé mentale chez les adolescents, en particulier chez les filles, tandis que la discipline sévère était liée à une mauvaise santé mentale, en particulier chez les garçons. Nous sommes arrivés à ces conclusions après avoir tenu compte de nombreuses autres variables associées aux pratiques parentales et à la santé mentale, comme la pauvreté ainsi que le niveau de scolarité et la santé mentale des parents. Ces résultats laissent supposer que des programmes axés sur le soutien aux parents pourraient avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale des enfants.

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Traitements contre l’infertilité et morbidité maternelle grave

Nom : Natalie Dayan
Établissement : Université McGill, Centre universitaire de santé McGill

Les traitements contre l’infertilité (TI) sont de plus en plus utilisés au Canada pour stimuler la grossesse et, dans certains cas, sont financés avec les fonds publics. La recherche semble clairement indiquer que les complications obstétriques sont plus courantes dans les cas de grossesse stimulée par TI que dans les autres cas, mais peu d’études ont précisément porté sur ces complications. Dans cette étude, nous avons évalué le lien entre les TI et la morbidité maternelle grave (complications potentiellement mortelles survenant durant la grossesse ou dans les 42 jours suivant l’accouchement), en Ontario.

Nous avons constaté que la morbidité grave et la mortalité sont – heureusement – rares chez les mères, soit dans 1,5 % des cas, mais que les femmes qui ont reçu des TI étaient 40 % plus à risque de subir une de ces conséquences graves, et ce, même après avoir tenu compte de facteurs plus communs chez les utilisatrices de TI. Le risque était particulièrement marqué chez les femmes ayant reçu des formes de TI plus effractives, comme la fécondation in vitro (FIV).

Nous élaborons actuellement une échelle de risque pour repérer les femmes les plus à risque de morbidité grave. Ces travaux contribueront à conseiller toutes les femmes, y compris celles qui recourent aux TI, avant la grossesse. D’autres études sont prévues pour évaluer différents protocoles de FIV et leur impact relatif sur la morbidité maternelle grave.

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Usage périnatal de traitements immunosuppresseurs et risque d’infection pour les mères et les bébés

Nom : Mary De Vera
Établissement : Université de la Colombie-Britannique

Vaccins antigrippaux durant la grossesse
Vaccination contre l’influenza durant la grossesse et santé de l’enfant

Nom : Deshayne Fell
Établissement : Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario et Université d’Ottawa

L’influenza – aussi connue sous le nom de grippe – est une maladie infectieuse causée par un virus qui s’attaque au nez, à la gorge et aux poumons. La plupart des gens qui contractent la grippe ne tombent pas gravement malades et se rétablissent rapidement, mais d’autres, comme les femmes enceintes, peuvent développer des complications plus sérieuses. C’est pourquoi on recommande aux femmes enceintes de se faire vacciner contre l’influenza chaque année. Malgré ce conseil, des recherches canadiennes révèlent que moins du tiers des femmes enceintes ont reçu un vaccin antigrippal au cours des dernières années.

Les craintes pour la santé de l’enfant pourraient expliquer en partie la réticence des femmes à se faire vacciner. Ces dernières années, de nombreuses études ont examiné la santé de nouveau-nés dont la mère avait reçu un vaccin antigrippal durant sa grossesse et ont conclu que la vaccination était sûre et qu’elle contribuait même à prévenir la grippe chez les nourrissons. Notre étude ontarienne a élargi cette recherche en examinant les résultats de santé des enfants jusqu’à l’âge de 5 ans afin d’obtenir un portrait plus complet de l’innocuité à long terme des vaccins antigrippaux durant la grossesse. Nous n’avons décelé aucune corrélation entre la vaccination contre la grippe durant la grossesse et les résultats de santé des enfants par rapport aux infections respiratoires, aux otites ou aux maladies chroniques complexes comme le cancer. Malgré une légère réduction des infections gastro-intestinales et une faible hausse des cas d’asthme signalés chez les enfants nés de mères ayant reçu un vaccin antigrippal durant leur grossesse, le lien avec la vaccination est ténu et devrait être étudié davantage. 
Le British Medical Journal a accepté de publier les résultats de notre étude tandis que nous achevons une étude similaire en Nouvelle-Écosse pour examiner différentes saisons de la grippe. Nos travaux jusqu’à présent ne remettent pas en question l’innocuité des vaccins antigrippaux durant la grossesse et fourniront de précieux renseignements aux femmes enceintes et aux fournisseurs de soins qui veillent à ce que les mères et leurs enfants soient en meilleure santé possible.

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Bien-être des femmes durant la grossesse et corrélations avec des mesures biologiques du stress chez les mères et les nouveau-nés et dans le placenta

Nom : Catherine Herba
Établissement : Université du Québec à Montréal et Centre de recherche du CHU Sainte-Justine

On associe le stress, la dépression ou l’anxiété (SDA) durant la grossesse à de mauvais résultats neurocomportementaux chez l’enfant, et ce, même en tenant compte des variables liées au SDA postnataux et aux influences génétiques. Un niveau élevé de SDA peut réduire la capacité du placenta à protéger le fœtus contre les effets physiologiques dommageables du stress, augmentant ainsi la vulnérabilité de l’enfant au stress. À l’aide de la cohorte de grossesses et de la biobanque de l’étude 3D, nous examinons comment le SDA durant la grossesse se répercute sur l’enfant en étudiant des marqueurs de stress dans les voies de signalisation du glucocorticoïde et de la sérotonine. Notre étude est unique, car elle permet d’évaluer les associations entre les marqueurs de stress chez les mères, les nouveau-nés et dans le placenta par rapport au SDA prénatal chez les mères. À la naissance, des échantillons de placenta et des échantillons de cheveux de la mère et du nouveau-né ont été recueillis. La concentration de cortisol dans les cheveux peut renseigner sur la réponse biologique au stress chez les mères et les fœtus durant les derniers mois de gestation. L’expression génique du glucocorticoïde placentaire et de la sérotonine a été mesurée. Les premières analyses suggèrent une corrélation possible entre un niveau élevé de SDA chez la mère et l’altération de l’expression génique du glucocorticoïde placentaire, ainsi qu’entre un niveau élevé de SDA chez le nouveau-né et l’altération de l’expression génique de la sérotonine. Le dimorphisme sexuel a été observé dans les voies de signalisation de la sérotonine et du glucocorticoïde placentaire.  Les résultats de cette étude, une fois terminée, nous aideront à mieux comprendre le lien entre le SDA chez la mère et les marqueurs de stress chez la mère, le fœtus et dans le placenta. 

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Pratiques parentales et IMC des enfants

Nom : Lisa Kakinami
Établissement : Université Concordia

Notre recherche visait à déterminer si les interactions générales parent-enfant pouvaient permettre de prédire l’indice de masse corporelle (IMC) futur de l’enfant. Notre objectif secondaire était de vérifier si les comportements ou l’IMC des enfants pouvaient influencer la façon dont leurs parents interagissaient avec eux.

Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes servis des données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ), une cohorte représentative de naissances simples au Québec en 1998. Les données recueillies sur les enfants entre les âges de 6 et 12 ans ont été utilisées.

À la lumière de deux séries d’analyses préliminaires différentes (modèle linéaire mixte et modèle par équation structurelle avec analyse des pistes causales), les enfants dont les parents étaient plus permissifs à leur endroit (p. ex. mauvaise conduite non punie) seraient plus susceptibles d’avoir un IMC plus élevé que les enfants dont les parents avaient des attentes à leur endroit et leur fixaient des limites. Nous n’avons pas trouvé de preuve de l’influence de l’IMC ou des comportements des enfants (p. ex. enfants plus renfermés ou plus agressifs) sur la façon dont leurs parents interagissaient avec eux.

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Santé mentale d’enfants ayant survécu à des lésions traumatiques par rapport à des témoins appariés : étude rétrospective de population

Nom : Sarvesh Logsetty
Établissement : Université du Manitoba

Modèle prédictif novateur pour l’évaluation des risques de naissance prématurée : étape clé pour améliorer les soins et les résultats

Nom : Sarah McDonald
Établissement : Université McMaster

La prématurité est un syndrome hétérogène découlant de l’interaction entre de nombreux facteurs génétiques et environnementaux. Compte tenu du caractère hétérogène de la prématurité, l’établissement d’une approche de classification exhaustive et uniforme pour l’étude des sous-types cliniques de prématurité était considéré comme une priorité par l’Alliance mondiale pour la prévention de la prématurité et des mortinaissances (GAPPS), afin d’améliorer la surveillance, la déclaration et, au final, la gestion de la prématurité. Nous avons suivi l’approche de classification de la GAPPS pour étudier la question de recherche suivante :

Quelle est la prévalence des phénotypes de prématurité et quel est leur lien avec la césarienne et les issues néonatales défavorables pour les naissances simples chez des femmes multipares?

Dans cette étude de cohorte populationnelle, sur 8775 cas d’accouchement prématuré chez des femmes multipares, les deux tiers répondaient aux critères d’au moins un phénotype prédéfini. La distribution des phénotypes de prématurité n’était pas la même pour les premiers accouchements prématurés que pour les accouchements prématurés ultérieurs, malgré la similarité de leur corrélation avec les résultats des mères et les issues néonatales.

Signification : La constance des corrélations entre les affections cliniques liées à la prématurité et les issues défavorables aux différents niveaux d’exposition confirme la validité du modèle de classification des phénotypes.

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Impact de la transmission intergénérationnelle des ENE de la mère sur le comportement de l’enfant à 5 ans : facteurs de risque et de résilience

Nom : Sheila McDonald
Établissement : Université de Calgary

Dépistage biochimique prénatal et risque de maladie cardiovasculaire et de cancer à long terme

Nom : Joel Ray
Établissement : Unity Health Toronto

Les pompes à insuline sont-elles prescrites de préférence aux enfants les mieux nantis? Les expériences québécoise et manitobaine

Nom : Celia Rodd
Établissement : Université du Manitoba

Toutes les provinces canadiennes investissent dans des programmes de financement de pompes à insuline pour les enfants atteints du diabète (juvénile) de type 1. Le coût initial de la pompe s’élève à environ 7000 $, auxquels s’ajoutent des frais annuels d’environ 4000 $ pour les fournitures médicales. Une formation intensive est aussi nécessaire pour s’assurer que cette technologie de pointe est utilisée de manière sûre et efficace.

Bien que le Québec finance tous les coûts liés aux pompes, il n’en va pas de même pour le Manitoba et l’Ontario. Une étude ontarienne a démontré que les familles les mieux nanties et les plus scolarisées avaient plus de chances de recevoir une pompe que les familles défavorisées. En comparant les données manitobaines et québécoises, nous espérions déterminer si les différences au chapitre du soutien financier et d’autres programmes pouvaient mener à des différences dans l’accès aux pompes ou à des variations des taux de complication liée au diabète ou à la défectuosité des pompes selon les niveaux de revenu et de scolarité.

Jusqu’à présent, nos travaux indiquent que, dans les deux provinces, les familles les mieux nanties et les plus scolarisées sont plus susceptibles d’adopter la pompe que les familles de revenu ou de niveau de scolarité inférieurs. Nous comparons actuellement les visites aux urgences et les hospitalisations pour évaluer l’impact de différents modèles de programme sur le contrôle et les complications du diabète.

Variation du nombre de copies et maladie mentale dans un échantillon d’enfants

Nom : Russell Schachar

Les adultes de poids extrêmement faible à la naissance montrent-ils des signes de vieillissement prématuré?

Nom : Louis Schmidt
Établissement : Université McMaster

La vulnérabilité nutritionnelle associée à l’insécurité alimentaire au Canada

Nom : Valerie Tarasuk
Établissement : Département des sciences nutritionnelles, Faculté de médecine, Université de Toronto

L’insécurité alimentaire, ou l’accès insuffisant aux aliments en raison de contraintes financières, constitue un problème de société et de santé publique important dans notre pays, touchant plus de 4 millions de personnes. À partir des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – volet nutrition de 2004 et de 2015, nous avons examiné les incidences nutritionnelles de l’insécurité alimentaire sur les enfants et les adultes au Canada. Nous avons cerné un gradient clair selon lequel plus grande est l’insécurité alimentaire dans les ménages, plus faible est l’apport nutritionnel, les membres des ménages aux prises avec une grande insécurité alimentaire ayant un apport beaucoup plus faible en nutriments essentiels et plus faible en aliments recommandés dans le Guide alimentaire canadien de 2019 (c.-à-d. fruits et légumes, aliments protéinés, grains entiers). Nos résultats concordent avec ceux d’autres études canadiennes montrant qu’une grave insécurité alimentaire va de pair avec des compromis budgétaires difficiles et des taux de morbidité et de mortalité élevés. Une comparaison entre les données de 2015 et de 2004 sur l’apport alimentaire des adultes dans les ménages aux prises avec une insécurité alimentaire laisse supposer que les compromis nutritionnels associés à l’insécurité alimentaire prennent de l’ampleur avec le temps. Nos conclusions mettent en lumière le besoin de politiques plus efficaces pour réduire la prévalence et la gravité de l’insécurité alimentaire au Canada.

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Les habitudes d’utilisation des services de santé au début de la vie sont-elles un prédicteur des risques subséquents d’affection respiratoire chez les enfants?
Détection précoce des affections respiratoires chez les enfants

Nom : Teresa To
Établissement : Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de Toronto

Notre étude visait à répondre aux questions suivantes : quelles sont les habitudes d’utilisation des ressources en santé respiratoire propres aux jeunes enfants, et ces habitudes sont-elles des prédicteurs des risques d’affection respiratoire comme l’asthme plus tard dans l’enfance?

Dans cette étude de cohorte de naissances dont les données ont été couplées avec des données administratives sur la santé, bien que nous ayons constaté un usage faible et stable des ressources en santé respiratoire chez la plupart des enfants, nous avons découvert qu’un sur dix en faisait un usage élevé entre la naissance et l’âge de 3 ans. Les enfants qui avaient souffert de respiration sifflante à un âge précoce ont continué d’engendrer des coûts de santé plus élevés, toutes causes confondues, entre les âges de 3 et 5 ans. Cependant, leur risque de développer l’asthme n’était pas plus élevé. Il est important de suivre ces enfants à risque élevé sur une plus longue période afin de surveiller leurs risques de maladies respiratoires à long terme.

Les données sur les habitudes d’utilisation des ressources en santé respiratoire en début de vie peuvent être mesurées en fonction de la population d’enfants afin de désigner les enfants à risque élevé et de surveiller le fardeau sur leur santé respiratoire et le fardeau économique sur le système de santé. Les maladies en début de vie ont un impact lourd et économiquement significatif sur le bien-être tout au long de la vie, et l’identification des enfants ayant des besoins élevés en soins respiratoires au début de leur vie pourrait faciliter la mise en place de stratégies de prévention et d’intervention pour réduire la morbidité à long terme.

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Quels sont les services les plus efficaces pour les enfants autistes?
Coprendre l’éventail de services utilisés par les enfants autistes âgés de 3 à 11 ans

Nom : Wendy J. Unger
Établissement : Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de Toronto

L’autisme est un problème de plus en plus répandu, et c’est pourquoi il est essentiel de comprendre comment les services offerts dans les secteurs de la santé et de l’éducation et à l’échelle communautaire profitent aux enfants atteints d’autisme. À l’aide de données tirées de l’étude nationale Pathways, les chercheurs ont exploré comment les interventions comportementales (IC) au stade préscolaire contribuaient à l’amélioration des résultats, et quelles combinaisons de services communautaires et de services de santé, d’éducation et de soutien comportemental étaient associées à un meilleur fonctionnement. L’analyse des données n’a révélé aucune amélioration notable des habiletés sociales et des compétences en communication chez les enfants ayant bénéficié d’une IC au stade préscolaire. De même, aucun progrès notable n’a été observé sur le plan du quotient intellectuel ou de la gravité des symptômes. Des résultats semblables ont été obtenus pour les services d’orthophonie et les services de groupe. Par ailleurs, une amélioration notable du fonctionnement social a été constatée chez les enfants ayant bénéficié d’une combinaison d’interventions d’orthophonie et d’IC au stade préscolaire. Une amélioration du fonctionnement social a aussi été observée chez les enfants qui avaient été maintenus dans des groupes réguliers depuis le stade préscolaire jusqu’à l’âge de 11 ans. Les enfants autistes reçoivent un large éventail de services n’ayant pas démontré leur efficacité. La compréhension des types de services les plus efficaces est un domaine de recherche active. Ces conclusions sont importantes pour les responsables des politiques provinciales qui tentent de concevoir et de financer des programmes efficaces et durablement bénéfiques pour les enfants atteints du TSA.

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Soins aux enfants en fin de vie : nous pouvons faire mieux!

Nom : Kimberley Widger
Établissement : Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg, Université de Toronto

Les enfants atteints d’une maladie potentiellement mortelle méritent les meilleurs soins possible pour maximiser leur qualité de vie et leur garantir une douce mort à l’endroit de leur choix. Malheureusement, la recherche effectuée auprès de parents endeuillés révèle que la vie d’enfants malades se termine avec des traitements médicaux intensifs (admission aux soins intensifs, assistance respiratoire) et les souffrances qui en découlent. Dans cette étude, nous visions à mieux comprendre combien d’enfants atteints d’une maladie potentiellement mortelle sont décédés en milieu hospitalier à la suite de traitements intensifs, ainsi que les caractéristiques des patients associées aux différences dans les soins prodigués. Nous avons constaté que 89 % des enfants atteints d’une maladie potentiellement mortelle sont décédés à l’hôpital, et que 40 % ont subi des traitements intensifs avant de mourir. Sans surprise, l’âge et le diagnostic étaient associés à des différences quant au lieu de décès et à l’intensité des soins prodigués, mais des différences liées à la province de résidence, à la proximité d’un centre de soins de troisième ligne et à la vie en milieu rural sont des indicateurs préoccupants d’éventuelles disparités dans l’accès à des soins de fin de vie de qualité élevée.

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