Résumé de recherche du RIEM
Innocuité et efficacité des traitements antirétroviraux chez les femmes infectées par le VIH ainsi que chez leurs nourrissons et leurs enfants- examen systématique et méta-analyse en réseau

Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments et menées par les chercheurs suivants : Andrea C. Tricco, Jesmin Antony, Angeliki A. Veroniki, Huda M. Ashoor, Paul A. Khan, John D. Ivory, Marco Ghassemi, Afshin Vafaei, Erin Lillie, Brian Hutton, Brenda R. Hemmelgarn, David Moher, Yaron Finkelstein, Kevin Gough, Sharon E. Straus. Les énoncés contenus dans ce document sont ceux des auteurs, qui sont des chercheurs indépendants.

Quelle est la situation actuelle?

  • Les données probantes suggèrent que la thérapie antirétrovirale pourrait réduire la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
  • Toutefois, le recours à ces agents a été associé à une augmentation des préjudices, notamment naissance prématurée, anémie et faible poids à la naissance.

Résumé et implications

Nous avons examiné 5 494 citations et 1 077 articles intégraux pour inclure 157 études. Dans une méta-analyse en réseau portant sur 10 essais randomisés, nous avons observé un risque réduit d'anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes infectées par le VIH à qui l'on avait administré l'association lopinavir + ritonavir. Dans une autre méta-analyse en réseau portant sur 18 études observationnelles, nous avons observé un risque réduit d'anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes qui recevaient l'association zidovudine + lamivudine + névirapine. Nous avons également constaté que la zidovudine réduisait le risque par rapport à l'association zidovudine + lamivudine.

Nos résultats doivent être interprétés avec prudence, puisqu'il s'agit de résultats très préliminaires. Les prochaines étapes comprennent la réalisation d'une méta-analyse en réseau combinant les données des essais randomisés et des études observationnelles inclus, ainsi que l'analyse des autres résultats d'intérêt. Nous n'avons pas été en mesure de relever des études pertinentes sur le darunavir et cherchons actuellement à y remédier.

Pour des renseignements supplémentaires, écrivez à Dre Andrea Tricco : Andrea.Tricco@unityhealth.to.

Quel était le but de l’étude?

  • Nous visions à effectuer un examen systématique et une méta-analyse en réseau des traitements antirétroviraux chez les femmes infectées par le VIH ainsi que chez leurs nourrissons et leurs enfants.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • La population à l'étude incluait des femmes infectées par le VIH qui recevaient un traitement antirétroviral pendant la grossesse ou l'allaitement, ainsi que leurs nourrissons.
  • Nous avons inclus les résultats suivants : transmission du VIH de la mère à l'enfant, malformations, naissance prématurée, perte fœtale, avortement spontané, mortinaissance et petite taille pour l'âge gestationnel. Nous présentons ici les résultats préliminaires relatifs aux malformations seulement.
  • Des méthodes rigoureuses ont été utilisées pour la recherche, le dépistage, la rédaction du résumé et l’évaluation de la qualité.
  • Le protocole (ou plan) de la revue a été déposé et publié.

Qu’a révélé l’étude?

  • Après l'examen de 5 494 titres et résumés et de 1 077 textes intégraux possiblement pertinents, 157 études ont été incluses.
  • 18 essais randomisés et 27 études observationnelles ont présenté des données sur les anomalies congénitales; certaines études ont été exclues de l'analyse parce qu’aucun groupe n'a déclaré de malformation ou que le même médicament était examiné (à différentes doses).
  • Une méta-analyse en réseau a été réalisée avec 10 essais randomisés et 6 996 enfants de femmes infectées par le VIH. L'association lopinavir + ritonavir a produit une réduction statistiquement significative du risque global de malformations congénitales par rapport au placebo, à n'importe quel traitement antirétroviral (non précisé) et à l'association didanosine + stavudine.
  • Aucun résultat statistiquement significatif n'a été observé dans une autre méta-analyse en réseau, y compris dans 4 essais randomisés et auprès de 3 114 enfants en ce qui concerne les malformations congénitales majeures.
  • Portant sur les anomalies congénitales dans l'ensemble, la méta-analyse en réseau réalisée comprenait 18 études observationnelles et 30 809 enfants. L'association zidovudine + lamivudine + névirapine a produit une réduction statistiquement notable du risque de malformations congénitales par rapport à l'absence de traitement, à l'association zidovudine + lamivudine et à tout traitement antirétroviral (non précisé). Toutefois, une augmentation statistiquement significative du risque de malformations congénitales a été observée avec l'association zidovudine + lamivudine par rapport à la zidovudine en monothérapie.
  • Une méta-analyse en réseau incluant 5 études observationnelles et 1 391 enfants, portant sur les malformations congénitales majeures, n'a révélé aucun résultat significatif du point de vue statistique.

Liens conduisant aux articles : Tricco et al, 2014 [en anglais seulement]; Veroniki et al, 2018 [en anglais seulement]

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