Résumé de recherche du RIEM
Effets indésirables liés à la prolactine et fluctuation du taux de prolactine chez les enfants exposés à des neuroleptiques pour le traitement de la schizophrénie et des troubles du spectre de la schizophrénie : examen systématique et méta analyse

Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments et menées par les chercheurs suivants : Eric Druyts, Michael J. Zoratti, Kabirraaj Toor, Ping Wu, Kristian Thorlund, Salmaan Kanji, Kiran Rabheru, Edward J. Mills. Les énoncés contenus dans ce document sont ceux des auteurs, qui sont des chercheurs indépendants.

Quelle est la pratique courante pour le traitement de la schizophrénie chez l’enfant?

  • La prise en charge des symptômes de la schizophrénie peut se faire en partie à l’aide de neuroleptiques, classés comme neuroleptiques de première génération (NPG) ou de deuxième génération (NDG).
  • Les NDG ont été mis au point en raison des effets indésirables associés aux NPG, mais on a fait valoir que les NDG pourraient élever les taux de prolactine chez les patients et ainsi augmenter le risque d’autres effets indésirables comme la gynécomastie et la galactorrhée.

Résumé et messages clés

Le présent examen portait sur l’innocuité de neuroleptiques chez des enfants souffrant de schizophrénie ou de troubles connexes. En tout, 11 études ont été évaluées, y compris 6 ECR. En général, les résultats indiquent que certains médicaments feraient augmenter les taux de prolactine, et que les fluctuations pourraient être associées au sexe du patient. Toutefois, aucune conclusion n’a pu être tirée sur l’association entre les neuroleptiques et les effets indésirables parce que la littérature ne contenait pas suffisamment de données probantes.

Certains neuroleptiques peuvent faire augmenter les taux de prolactine, mais les résultats sont flous quant au risque que cela présente pour les patients. Les cliniciens devraient néanmoins continuer à surveiller les effets indésirables possibles liés à la prolactine chez les patients. Les données suggèrent que l’utilisation des AOD pourrait être plus ou moins bénéfique dans certains sous-groupes; la décision dépendra des préférences relatives quant au risque d’AVC par rapport à celui d’une hémorragie majeure.

Pour des renseignements supplémentaires, écrivez à Eric Druyts : edruyts@uottawa.ca.

Quel était le but de l’étude?

  • Le but de cet examen était d’étudier le risque d’effets indésirables associés à la prolactine, comme la gynécomastie et la galactorrhée, effets liés à la prise de neuroleptiques pour le traitement de la schizophrénie et des troubles du spectre de la schizophrénie chez l’enfant, tout en quantifiant la fluctuation de prolactine dans le sérum associée à ces traitements.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • Le protocole (plan) de l’examen a été élaboré et révisé avec l’apport de commentaires de chercheurs et de cliniciens.
  • Des documents non publiés et quatre bases de données ont été consultés afin de trouver des essais contrôlés randomisés (ECR) ou des études non randomisées menés chez des enfants souffrant de schizophrénie ou de troubles du spectre de la schizophrénie et traités avec des NPG et des NDG.
  • L’examen préliminaire des résultats des études documentaires, l’extraction des données et les évaluations de la qualité ont été menés par deux évaluateurs indépendants.
  • Dans la mesure du possible, les données des résultats ont été regroupées pour permettre des comparaisons descriptives entre les traitements. En outre, une méta analyse en réseau a été effectuée selon la disponibilité de données, afin de permettre la comparaison entre tous les traitements, même ceux qui n’ont pas été étudiés dans le cadre d’essais directs.

Qu’a révélé l’étude?

  • Nous avons retenu 11 études, dont 6 ECR et 5 études d’observation.
  • Toutes les études portaient sur des patients traités avec des NDG, notamment la rispéridone, la quétiapine, l’aripiprazole, l’olanzapine et la palipéridone.
  • Un grand nombre de NDG étaient associés à une augmentation des taux de prolactine dans le sérum, notamment la rispéridone, ainsi que certaines doses de palipéridone, d’olanzapine et de quétiapine.
  • Certains NDG, dont l’aripiprazole et de faibles doses de palipéridone, étaient associés à une diminution de la prolactine.
  • Dans certains cas, comme pour la rispéridone, l’association entre le traitement et la fluctuation des taux de prolactine variait selon le sexe.
  • Très peu d’effets indésirables ont été signalés dans les études retenues; il est donc impossible d’en tirer des conclusions.

Liens conduisant aux articles : Druyts et al, 2014 [en anglais seulement]; Druyts et al, 2016 [en anglais seulement]

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