Plan stratégique 2015-2020
Miser sur l'innovation pour prévenir le cancer et mieux lutter contre la maladie dans l'intérêt de tous les Canadiens
Table des matières
- Résumé
- Mission de l'IC
- Préparer le terrain
- Processus de planification stratégique de l'IC
- Priorités de recherche stratégiques de l'IC pour 2015-2020
- Le leadership à l'œuvre
- Paysage canadien du financement de la recherche sur le cancer
- L'IC et les initiatives phares des IRSC
- Partenariats
- Résumé
- Annexe
Résumé
Le cancer est l'une des principales causes de décès au Canada. Environ deux Canadiens sur cinq en seront atteints au cours de leur vie, et un sur quatre en mourra. Il s'agit de la principale cause d'années potentielles de vie perdues et d'une des principales causes de décès dans le monde. Chaque année, plus de 14 millions de personnes reçoivent un diagnostic de cancer. On estime que ce nombre grimpera à 22 millions au cours des 20 prochaines années. Parallèlement, 8,2 millions de personnes succombent à cette maladie chaque année, une statistique alarmante. Sans amélioration notable, 17 millions de personnes en mourront en 2030Note 1.
Bien que l'on ait réalisé des progrès notables pour traiter de nombreux cancers au cours des 25 dernières années, il reste beaucoup de travail à accomplir. Certains cancers – ou sous-types de cancer – présentent encore des taux de mortalité élevés suivant le diagnosticNote 2 (cancer du pancréas, cancer du foie, cancer bronchopulmonaire « non à petites cellules », cancer de l'estomac et glioblastome). Des données suggèrent que bon nombre de ces cancers sont en hausse et que leur fardeau relatif continuera d'augmenterNote 3. Par ailleurs, le développement d'une résistance aux traitements actuels demeure un obstacle important dans la prise en charge de la maladie. Les coûts liés à la lutte contre le cancer ne cessent d'augmenter. Il est primordial d'assurer la pérennité du système de santé et des services de lutte contre le cancer (prévention, dépistage, diagnostic, soins cliniques, survie et soins de fin de vie) pour obtenir des résultats optimaux. Plus précisément, nous devons soutenir la recherche visant à élucider les raisons de l'échec de certains traitements actuels et proposer des stratégies thérapeutiques novatrices à employer dans cette situation. Nous devons aussi veiller à ce que les fournisseurs appropriés prodiguent les bons soins aux bons patients, et ce, au bon moment et à un coût raisonnable. Nous savons que plus de la moitié des décès attribuables au cancer demeurent associés à des facteurs de risque modifiables comme le tabagisme, la mauvaise alimentation et l'inactivité physique, ainsi que la consommation d'alcool, les agents infectieux, les rayonnements ultraviolets et ionisants et l'exposition à des substances cancérogènes au travail ou dans l'environnement. On estime que le nombre total de cancers pourrait être réduit du tiers environ avec un diagnostic plus rapide et exact, et des traitements adaptés à la maladieNote 4. De plus, ce sont souvent les populations les plus vulnérables qui sont les plus touchées.
Le mandat de l'Institut du cancer (IC) est « de soutenir la recherche visant à réduire le fardeau du cancer sur les personnes et les familles par des stratégies de prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, les systèmes de soutien psychosocial et les soins palliatifs. » Les activités de l'IC sont liées au plan stratégique des IRSC 2014-2015 – 2018-2019, Feuille de route pour la recherche : exploiter l'innovation au profit de la santé des Canadiens et de l'amélioration des soins (figure 1). Le plan stratégique 2015-2020 de l'IC, Miser sur l'innovation pour prévenir le cancer et mieux lutter contre la maladie dans l'intérêt de tous les Canadiens, s'est fixé de nouvelles priorités de recherche stratégique :
- Cibler les cancers les plus mortels
- Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
- Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer
Notre première priorité, Cibler les cancers les plus mortels, vise à appuyer les projets de recherche novateurs et axés sur la découverte ciblant des cancers associés à un taux de mortalité élevé, notamment les cancers à un stade avancé (maladie métastatique). Nous appuierons la recherche qui aidera à mieux comprendre les caractéristiques moléculaires et biologiques de certains cancers dont le taux de mortalité est élevé, ainsi qu’à définir les stratégies optimales de prise en charge dans l’optique d’accroître le taux de survie des patients à long terme.
Notre deuxième priorité, Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer, vise à appuyer la prise de décisions en ce qui concerne les politiques, les programmes et les pratiques relatifs aux soins contre le cancer (y compris le dépistage et la prévention). Grâce à de nouvelles recherches, nous saurons mieux comment offrir les services de santé (y compris l'économie de la santé) de façon optimale afin d'améliorer la prise en charge de la maladie dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer, depuis la prévention jusqu'aux soins palliatifs, ainsi que mettre au point des mécanismes d'adoption et d'application rapides des résultats de recherche.
Enfin, notre troisième priorité, Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer, vise à appuyer la recherche interventionnelle sur la prévention du cancer, notamment par l'application des connaissances issues de la recherche dans des pratiques et des politiques fondées sur des données probantes, dans le but de réduire les disparités chez les populations vulnérables du Canada.
Ce plan stratégique orientera les activités de l'IC pour les cinq prochaines années en vue de l'objectif de faire du Canada un pays où le cancer n'est plus un important problème de santé publique. Nous nous attaquerons à ces importants défis en créant des programmes pour mettre en pratique les priorités décrites ici conjointement avec une stratégie d'engagement communautaire réfléchie. De plus, l'Institut facilitera la collaboration et les interactions entre les chercheurs et les décideurs afin de promouvoir l'échange et l'utilisation des renseignements.
PRIORITÉ DE RECHERCHE A
Amélioration des résultats et de l'expérience des patients grâce à l'innovation en santé
- Cibler les cancers les plus mortels
- Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
PRIORITÉ DE RECHERCHE B
Santé et bien-être des Autochtones
- Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer
PRIORITÉ DE RECHERCHE C
Promotion d'un avenir sain par des mesures préventives
- Cibler les cancers les plus mortels
- Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
- Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer
PRIORITÉ DE RECHERCHE D
Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques
- Cibler les cancers les plus mortels
- Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
Mission de l'IC
La mission de l'Institut du cancer (IC) consiste à « stimuler la recherche fondée sur des normes internationales reconnues d'excellence scientifique et axée sur la prévention et le traitement du cancer, ainsi que sur l'amélioration de la santé et de la qualité de vie des personnes atteintes de cancer et des survivants ». L'IC joue un rôle important dans la création et le maintien au Canada d'un solide milieu de recherche sur le cancer qui attire et soutient des chercheurs de renommée internationale. Il fait preuve de leadership et collabore avec des partenaires pour faire avancer la recherche. Dans le but de mobiliser son milieu à s'attaquer à des problèmes complexes, l'Institut s'est doté de plusieurs principes fondamentaux:
- Assurer la participation et la contribution, à notre travail, des patients et des personnes qui ont une expérience vécue.
- Mobiliser la recherche et la capacité de recherche afin d'accroître les retombées.
- Mettre à profit les réalisations antérieures de l'Institut.
- Encourager la recherche transdisciplinaire entre les différents thèmes de recherche.
- Collaborer avec les autres instituts des IRSC afin de créer et d'appuyer des initiatives de recherche transversale.
- Établir et entretenir des partenariats et collaborer rapidement dans le but de mobiliser d'autres organismes de financement de la recherche sur le cancer.
- Prendre en considération les questions relatives au sexe et au genre.
- Faciliter les collaborations avec des organisations fédérales, provinciales et non gouvernementales, des organismes internationaux et des groupes de patients et de citoyens, afin d'appuyer la recherche et l'application de résultats de recherche dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer.
- Concentrer des efforts sur l'évaluation continue des répercussions.
- Mettre à profit les ressources existantes au Canada (PPCED, CRA, unités de soutien de la SRAP, 3CTN, C17).
Préparer le terrain
Le cancer demeure l'une des principales causes de décès dans le monde. Chaque année, plus de 14 millions de personnes reçoivent un diagnostic de cancer. On estime que ce nombre grimpera à 22 millions au cours des 20 prochaines années. Parallèlement, 8,2 millions de personnes succombent à cette maladie, une statistique alarmante. Sans amélioration notable, plus de 17 millions de personnes dans le monde en mourront en 2030Note de bas de page 1. Le cancer est la principale cause de décès au Canada. Environ deux Canadiens sur cinq en seront atteints au cours de leur vie, et un sur quatre en mourra. Nous savons toutefois que des facteurs de risque décisifs peuvent entrer en jeu dans plus de 30 % des casNote de bas de page 2. La prévention et la mise au point de nouveaux traitements qui seront appliqués dans les pratiques et les politiques continueront d'améliorer les résultats pour tous les Canadiens.
Processus de planification stratégique de l'IC
Les activités de l'IC s'inscrivent dans le mandat des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), qui consiste à « exceller, selon les normes internationales reconnues de l'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada ». Le plan stratégique des IRSC, Feuille de route pour la recherche, permet de poursuivre les efforts déployés par l'organisation en vue de tirer parti de l'excellence et d'accélérer l'innovation en santé. Les IRSC y ont défini trois orientations stratégiques et quatre domaines de recherche prioritaires dont l'IC se servira pour guider ses efforts au cours des cinq prochaines années.
Orientation stratégique 1 | Promouvoir l'excellence, la créativité et l'étendue de la recherche en santé et de l'application des connaissances |
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Orientation stratégique 2 | Mobiliser les acteurs concernés pour assurer la transformation et les retombées de la recherche en santé |
Orientation stratégique 3 | Parvenir à l'excellence organisationnelle |
- Priorité A: Amélioration des résultats et de l'expérience des patients grâce à l'innovation en santé
- Priorité B: Santé et bien-être des Autochtones
- Priorité C: Promotion d'un avenir sain par des mesures préventives
- Priorité D: Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques
De plus, le nouveau plan stratégique de l'IC repose sur ses anciennes priorités de recherche stratégiques, qui ont servi à orienter ses activités et ses investissements stratégiques depuis sa création en 2000 (voir le tableau 1 en annexe).
Pour créer son nouveau plan stratégique, Miser sur l'innovation pour prévenir le cancer et mieux lutter contre la maladie dans l'intérêt de tous les Canadiens, l'IC a mené un processus de consultation interne et externe. Des discussions initiales ont été organisées avec le conseil consultatif d'institut (CCI) à l'automne 2013 et au printemps 2014 dans le but de déterminer de nouveaux domaines prioritaires. L'IC a tenu en septembre 2014 un atelier de consultation auquel 60 participants ont assisté et au cours duquel des renseignements supplémentaires ont été recueillis et vérifiés. Étaient présents des membres des CCI de plusieurs instituts des IRSC, des membres du conseil d'administration des IRSC, des chercheurs, des représentants d'organismes de financement de la recherche sur le cancer, des décideurs et des responsables des politiques (voir le tableau 2a en annexe). Les membres du conseil consultatif de l'IC ont chacun défendu un domaine de recherche prioritaire et ont mené des discussions approfondies avec les participants dans le but de recenser, de hiérarchiser et de définir d'importantes questions de recherche dans leur domaine respectif. De plus, durant l'atelier, la faisabilité, les répercussions, les défis et les obstacles associés à chaque nouveau domaine de recherche prioritaire proposé ont été étudiés. D'autres consultations en personne ont eu lieu au printemps 2015 avec les membres du CCI, des partenaires financiers et des représentants des patients, l'objectif étant de contribuer à cibler les priorités et à parfaire les objectifs et les approches relatifs à chaque domaine prioritaire qui ont été intégrés au présent document (voir le tableau 2b en annexe). Dans ce processus, les critères suivants ont servi à sélectionner les domaines de recherche prioritaires:
- Harmonisation avec les orientations de la Feuille de route pour la recherche des IRSC
- Orientation vers des besoins de recherche reconnus et impact potentiel sur le fardeau de morbidité – y compris en matière de coûts-avantages et d'économie
- Possibilité de partenariats à l'échelle nationale et internationale, et harmonisation avec les stratégies de recherche nationales, c'est-à-dire travailler au sein de l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer (ACRC) (harmonisation avec son cadre Objectif 2020)
- Continuité et harmonisation avec les priorités antérieures et actuelles dirigées par l'IC et d'autres intervenants – viabilité de la recherche
- Avantage concurrentiel ou sur le plan de la recherche au Canada et possibilité d'excellence mondiale (capacité au Canada)
- Capacité de convertir les résultats de la recherche en améliorations des résultats cliniques
- Absence ou manque de fonds ou d'investissements jusqu'à maintenant
Priorités de recherche stratégiques de l'IC pour 2015-2020
Le cancer demeure un important fardeau au Canada. L'IC, qui souhaite changer les choses et mettre au centre des préoccupations la prestation de soins oncologiques efficaces et rentables et la diminution de la mortalité liée au cancer, a reconnu qu'il fallait se concentrer sur les cancers difficiles à traiter associés à un taux de mortalité élevé et étudier des modèles assurant que les bons soins sont prodigués à la bonne personne, par le bon fournisseur, au bon moment, à un coût raisonnable et avec les partenaires appropriés. En outre, pour concrétiser la vision d'un Canada où le cancer ne représenterait plus un important problème de santé (c.-à-d. réduction significative des taux d'incidence et de mortalité), il faut aussi se concentrer sur la prévention de la maladie et porter une attention particulière aux populations vulnérables, dans lesquelles le cancer est souvent plus fréquent et où les ressources individuelles et communautaires sont les moins nombreuses; il faut aussi assurer l'application des résultats de recherche dans les pratiques et les politiques.
En tenant compte de ces éléments et en s'inspirant de ses priorités antérieures, l'IC s'est fixé de nouvelles priorités de recherche stratégiques pour les cinq prochaines années, de 2015 à 2020 :
- Cibler les cancers les plus mortels
- Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
- Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer
Priorité stratégique 1: Cibler les cancers les plus mortels
Contexte ou raison d'être
Bien que l'on ait réalisé des progrès notables pour traiter de nombreux cancers au cours des 25 dernières années, certains cancers – ou sous-types de cancer – présentent encore des taux de mortalité élevés suivant le diagnosticNote de bas de page 3. Il s'agit de cancers dont le taux de mortalité ou l'incidence dépasse 75 %. Ils entrent dans deux grandes catégories: ceux pour lesquels peu de progrès ont été accomplis (cancer du pancréas, cancer du foie, cancer bronchopulmonaire « non à petites cellules », cancer de l'estomac et glioblastome), et les sous-types affichant un taux de mortalité élevé (ceux dont le pronostic est sombre parmi les types dont le pronostic est habituellement favorable, comme le cancer du sein triple négatif ou le cancer de la prostate hormono-résistant). Constat alarmant, des données indiquent que bon nombre de ces cancers sont en hausse et que leur fardeau relatif augmenteraNote de bas de page 4. Par exemple, le cancer du poumon demeurera la principale cause de décès liés au cancer en 2030, et on prévoit que les cancers du pancréas et du foie dépasseront les cancers de la prostate, du sein et colorectal sur le plan de la mortalitéNote de bas de page 5. De plus, les investissements propres à ces types de cancer sont faibles à certains égards, le financement étant sous-représenté par rapport aux taux de mortalité associés à ces mêmes cancers (voir la figure 2 en annexe). Plusieurs caractéristiques sont communes à ces cancers redoutables: ils sont difficiles à détecter, difficiles à extirper, ils métastasent tôt et développent rapidement une résistance aux traitements existants. Par ailleurs, peu de facteurs de risque ont été recensés, et il manque de technologies de dépistage sensibles, de cibles cliniques validées et de stratégies thérapeutiques efficaces pour ces types de cancers. Bon nombre ont des attributs biologiques communs, par exemple l'hétérogénéité fonctionnelle (sous-populations métastatiques ou possédant une capacité d'initiation tumorale), la plasticité cellulaire (capacité de changement phénotypique en fonction de facteurs présents dans le microenvironnement tumoral) et la capacité d'enclencher des mécanismes de résistance thérapeutique. L'expérience acquise dans le domaine des cancers pédiatriques nous a montré que lorsque les chercheurs sont déterminés, qu'ils travaillent ensemble et qu'ils disposent des ressources nécessaires, des changements profonds peuvent s'opérer dans des délais relativement courts. Pour faire diminuer le taux de mortalité associé à ces maladies, il est essentiel d'accroître les investissements dans les activités aidant à comprendre les aspects biologiques sous-jacents qui régissent leur initiation, leur croissance et leur propagation, ainsi que de déterminer des stratégies de détection précoce et de nouvelles cibles ou interventions thérapeutiques qui pourront être appliquées et mises à l'essai dans le cadre d'essais cliniques.
Cette priorité de recherche concorde avec les priorités A, C et D de la Feuille de route pour la recherche, par l'accent mis sur la recherche novatrice axée sur la découverte et ciblant les cancers associés à un taux de mortalité élevé, y compris ceux à un stade avancé. Elle s'appuie sur des investissements stratégiques antérieurs dans le profilage moléculaire des tumeurs, l'imagerie médicale, l'initiation et la progression du cancer, le diagnostic ainsi que le traitement guidé, et cible un sous-ensemble de cancers qui sont les plus difficiles à détecter et à traiter.
But
Appuyer les projets de recherche qui permettront de mieux comprendre les cancers les plus mortels en ce qui concerne leur initiation, les processus moléculaires et biologiques qui régissent leur croissance ainsi que leur propagation. Ces programmes de recherche devraient étudier non seulement les cellules cancéreuses mêmes, mais aussi les microenvironnements tumoraux uniques caractérisant ces cancers. En fin de compte, ces nouvelles connaissances approfondies seront mises à profit pour déterminer les stratégies les plus efficaces relativement aux problèmes qui se posent dans le traitement de ces cancers (détection, hétérogénéité tumorale, réponse au traitement, résistance, maladie métastatique) et progresser vers l'objectif à long terme d'accroître le taux de survie des patients (ou de réduire les taux de mortalité).
Objectifs
- Développer une nouvelle capacité de recherche sur les cancers associés à une mortalité élevée.
- Appuyer la recherche axée sur la découverte afin de comprendre:
- les signatures des cancers les plus mortels;
- les processus biologiques qui rendent ces cancers difficiles à traiter;
- la résistance thérapeutique, l'hétérogénéité de la tumeur, la plasticité cellulaire, le microenvironnement de la tumeur, la maladie métastatique, la dormance de la tumeur.
- Soutenir la recherche visant la mise au point de techniques de détection plus précoces ou sensibles.
- Mettre au point des outils de détection plus précoces (traitement guidé par imagerie) et les perfectionner.
- Élaborer des interventions, des approches ou des traitements novateurs qui entraîneront une diminution des taux de mortalité.
- Appuyer la création de plateformes de recherche et l'établissement de liens entre celles-ci.
Approche
Cette priorité porte sur une importante lacune en recherche et cadre clairement avec trois des domaines de recherche prioritaires des IRSC: 1) Amélioration des résultats et de l'expérience des patients grâce à l'innovation en santé; 2) Promotion d'un avenir sain par des mesures préventives; 3) Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques par la découverte de nouvelles cibles et technologies. L'approche de l'Institut, qui mise sur l'innovation en santé pour les cancers difficiles à traiter et dont le taux de mortalité est élevé dans le but ultime d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces cancers, s'harmonise avec la stratégie Objectif 2020 de l'ACRC dans les thèmes Découvertes – i) cancers difficiles à traiter; ii) maladies métastatiques; iii) mécanismes de résistance; iv) cellules souches tumorales – et Expérience des patients – améliorer les expériences quotidiennes et le sort des patients atteints du cancer et de leur famille. En mettant à profit l'expertise canadienne dans des domaines comme la génomique, les cellules souches tumorales, l'immunothérapie, l'imagerie et la radiothérapie, ainsi que des ressources comme le RCBT (Réseau canadien de banques de tissus) et des initiatives comme 3CTN (en anglais seulement) (Réseau canadien d'essais cliniques sur le cancer, nous serons bien placés pour engendrer des résultats maximaux quant à ces cancers.
Priorité stratégique 2 : Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer
Contexte
Les coûts des soins contre le cancer sont élevés et continuent d'augmenter. Aucune donnée plus récente n'est disponible, mais en 2002, les soins contre le cancer ont coûté 17.9 milliards de dollars (une augmentation par rapport aux 16.4 milliards enregistrés en 1998) au CanadaNote de bas de page 6. Par exemple, en Ontario, les coûts moyens associés au traitement initial du cancer du sein ont doublé entre 1997 et 2007, et ceux liés au traitement des mélanomes ont tripléNote de bas de page 7. Il faut mieux connaître les facteurs qui entravent ou qui favorisent la capacité d'appliquer les résultats de recherche afin d'intégrer rapidement des modèles efficaces et rentables dans l'ensemble du système de soins de santé. Il s'agit d'un fondement essentiel pour la pérennité du système de santé et des services de lutte contre le cancer (prévention, dépistage, diagnostic, soins cliniques, survie et soins de fin de vie). Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les bons soins sont prodigués à la bonne personne, par le bon fournisseur, au bon moment, à un coût raisonnable et avec les partenaires appropriés. La collaboration entre les responsables des politiques en matière de services de santé et les praticiens, les chercheurs, les patients et les soignants est nécessaire à l'élaboration et à la mise à l'essai de modèles de soins prometteurs dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer. Même si l'importance de ce domaine (modèles scientifiques) est reconnue, à l'heure actuelle, les investissements font défaut (voir la figure 3 en annexe). Pour accroître la capacité de recherche et déterminer des mécanismes qui amélioreront l'échange et l'application des connaissances entre les chercheurs et les utilisateurs dans le système de soins de santé, il faut des possibilités de financement et des méthodes. La personnalisation accrue des décisions, des pratiques et des produits médicaux fait naître des attentes et des défis particuliers. Une approche pancanadienne s'impose pour appliquer efficacement les découvertes médicales aux normes de soins, en fonction d'approches fondées sur la médecine personnalisée.
Cette priorité vise à favoriser la prise de décisions éclairées et fondées sur des données probantes en ce qui concerne les politiques, les programmes et les pratiques relatifs aux soins contre le cancer (y compris le dépistage et la prévention). Grâce à de nouvelles recherches (y compris en économie de la santé), nous comprendrons mieux la façon optimale d'offrir des services de santé permettant d'améliorer la prise en charge dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer (depuis la prévention jusqu'aux soins palliatifs) ainsi que la mise au point de mécanismes visant l'adoption et l'application rapides des résultats de recherche.
Buts
- Élaborer et mettre à l'essai des modèles optimaux visant à améliorer les soins oncologiques à l'échelle de la population et dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer, depuis la prévention jusqu'à la survie et aux soins de fin de vie.
- Définir les préférences et les perceptions du public et des patients quant à l'importance d'orienter la prise de décisions de principe en matière de soins contre le cancer.
- Mettre au point des méthodes de mesure de la qualité des soins à l'échelle de la population, notamment en effectuant des comparaisons avec des populations stratifiées (c.-à-d. vulnérables, à risque élevé).
- Promouvoir l'utilisation, l'intégration et la mise en œuvre de la médecine personnalisée sur la base de nos investissements dans ce domaine.
Objectifs
- Mener des projets de recherche interventionnelle dans lesquels des modèles de prestation de soins sont mis à l'essai dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer.
- Créer un cadre de prise de décisions à l'intention des responsables des politiques en matière de soins de santé qui intègre les données issues de modèles de soins efficaces et rentables, qui repose sur l'engagement du public et des patients et qui est pertinent pour ces responsables des politiques.
- Normaliser et valider des indicateurs servant à mesurer la qualité et la sécurité des soins contre le cancer, de différents points de vue (patients et public, fournisseurs, responsables des politiques).
- Concevoir une plateforme de recherche avec couplage provincial et interprovincial des données comprenant
- Faire progresser les sciences de la mise en œuvre et les mettre en application afin d'améliorer la qualité des soins contre le cancer, notamment en ce qui concerne l'utilisation des nouvelles technologies et la communication avec les patients à ce sujet.
- Normaliser les processus et les procédures afin d'améliorer la sécurité de la chimiothérapie ainsi que l'accès à ce traitement, et accorder une attention particulière à la chimiothérapie par voie orale, de plus en plus répandue au Canada.
Approche
Cette priorité cadre avec les domaines prioritaires de la Feuille de route pour la recherche ciblant précisément l'amélioration des résultats et de l'expérience des patients grâce à l'innovation en santé ainsi que la promotion d'un avenir sain par des mesures préventives, plus particulièrement par l'accélération de la découverte, du développement et de l'évaluation d'innovations en matière de soins de santé ainsi que de leur intégration à la pratique, afin que les patients puissent recevoir le bon traitement au bon moment, de même que par la création de cadres appropriés pour l'application des résultats de recherche à la pratique et pour la prise de décisions de principe. Elle correspond aussi à la vision globale de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP), ainsi qu'au cadre Objectif 2020 de l'ACRC dans les thèmes Innovations cliniques – « Travailler ensemble à l'amélioration et à l'accélération des résultats en matière de médecine translationnelle, ainsi qu'à l'avancement de la recherche sur la médecine personnalisée et à la mise en application du savoir » – et Services de santé – « Créer des occasions de financement et des méthodes pour augmenter la capacité de recherche et proposer des mesures qui contribueront à améliorer la liaison entre les chercheurs et ceux qui mettent les résultats en application au sein des systèmes de santé; (ainsi que de nouveaux modèles de financement et de prestation) ».
Priorité stratégique 3: Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer
Contexte
Malgré l'accès presque universel aux soins de santé dans les provinces et les territoires, il subsiste dans l'ensemble du continuum de la lutte contre le cancer des disparités importantes sur le plan du revenu (voir la figure 4 en annexe), entre les milieux ruraux et urbains et relativement au statut d'immigrant. Des différences peuvent être constatées dans les comportements liés aux facteurs de risque et aux tests de dépistage par des indicateurs relatifs à l'accès aux services de diagnostic et de traitement et à leur utilisationNote de bas de page 8. Bon nombre de ces disparités sont amplifiées dans les populations autochtones du Canada.
Certains cancers sont associés à des facteurs de risque comme le tabagisme et la consommation d'alcool, qui sont plus courants chez les Autochtones que dans le reste de la populationNote de bas de page 9. Par rapport au reste de la population canadienne, chez les Premières Nations vivant dans des réserves, les taux de tabagisme, d'excès occasionnels d'alcool, d'obésité et de diabète sont significativement plus élevés, et l'activité physique durant les loisirs et la consommation de fruits et de légumes sont plus faiblesNote de bas de page 10. Le taux de tabagisme serait deux fois plus élevé chez les Autochtones que dans le reste de la population canadienne (39 % comparativement à 20,5 %). Chez les Inuits, ce taux est encore plus élevé (49 %)Note de bas de page 11. Ces différences sont aussi observées chez les minorités de langue officielle; en effet, le taux de tabagisme est plus élevé chez les Canadiens francophones que chez leurs pairs anglophonesNote de bas de page 12. De 1991 à 2001, le cancer était la troisième cause de décès chez les hommes des Premières Nations et la deuxième chez les femmes des Premières NationsNote de bas de page 13. On estime que le nombre total de cancers pourrait être réduit d'environ un tiers avec un diagnostic plus rapide et exact et des traitements adaptés à la maladieNote de bas de page 14. Bien que les taux actuels d'incidence de cancer et de mortalité associée indiquent une prévalence moindre dans la population autochtone, les taux de cancers courants et de cancers traitables y sont en augmentation, et les diagnostics sont posés à des stades plus avancésNote de bas de page 15, Note de bas de page 16. Chez les Autochtones, l'espérance de vie est inférieure de 12 ans à la moyenne nationale, ce qui pourrait expliquer en partie les taux de cancer actuelsNote de bas de page 17. En outre, le taux de mortalité attribuable au cancer est plus élevé chez les femmes des Premières Nations que chez les femmes non autochtones du même groupe d'âgeNote de bas de page 7.
Plus de la moitié des décès attribuables au cancer sont liés à des facteurs de risque modifiables comme le tabagisme, la mauvaise alimentation et l'inactivité physique, la consommation d'alcool, les agents infectieux, les rayonnements ultraviolets et ionisants, ainsi que l'exposition à des substances cancérogènes au travail ou dans l'environnement. La géographie est un autre facteur à prendre en compte. En effet, plus de 60 % des communautés des Premières Nations sont éloignées ou uniquement accessibles par avion, sans aucun accès routier; certaines comptent moins de 500 habitantsNote de bas de page 7. La recherche sur le cancer axée sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits reçoit peu de financement (voir la figure 5 en annexe); par ailleurs, très peu de projets de recherche sur la prévention et les interventions financés au Canada sont axés sur la réduction des disparités liées aux facteurs de risque de cancer (ou à l'accès à des services de prévention) pour les populations vulnérables. Il est impératif de mieux comprendre la nature de ces disparités et les moyens de les atténuer, ainsi que de mener des recherches interventionnelles sur la prévention qui contribueront à réduire équitablement pour tous les Canadiens le risque d'être atteints d'un cancer ou d'en mourir (y compris les plus démunis, ceux chez qui les facteurs de risque sont les plus importants, ceux chez qui le fardeau des maladies est le plus lourd et ceux qui ont le plus besoin de soutien et de services).
Cette priorité vise à appuyer la recherche interventionnelle dans le but de prévenir le cancer. Elle comprend l'application des connaissances issues de cette recherche dans des pratiques et des politiques fondées sur des données probantes; une attention particulière est accordée à la prévention dans le but de réduire les disparités chez les populations vulnérables au Canada. La recherche sur la prévention du cancer est une priorité stratégique de l'IC depuis sa création. Cependant, le soutien à la recherche sur la prévention continue de représenter une faible proportion des investissements totaux faits dans la recherche sur le cancer au Canada.
But
Appuyer l'élaboration et la mise en œuvre d'interventions fondées sur des données probantes, particulièrement dans le but d'atténuer les disparités en matière de facteurs de risque de cancer et les inégalités dans les services de prévention chez les populations vulnérables. À terme, l'adoption de stratégies de prévention du cancer fondées sur des données probantes entraînera une diminution du coût des soins de santé grâce à l'allègement du fardeau du cancer dans la population canadienne et à l'amélioration de l'accès aux interventions pour les personnes qui courent un risque élevé d'être atteintes de cancer.
Objectifs
- Accroître la capacité de recherche interventionnelle sur la prévention au Canada.
- Appuyer la recherche visant à déterminer dans quelle mesure les interventions génériques doivent être adaptées à diverses populations vulnérables pour réduire la prévalence des facteurs de risque de cancer dans ces populations.
- Appuyer la recherche visant à déterminer les stratégies d'application des connaissances (AC) les plus efficaces pour mobiliser les partenaires des domaines de la recherche, de la pratique et des politiques, afin d'assurer l'utilisation des connaissances ainsi que la dissémination et la mise en œuvre d'interventions fondées sur des données probantes axées sur les populations vulnérables.
- Perfectionner les stratégies de financement afin d'appuyer la recherche collaborative et la recherche multidisciplinaire visant à comprendre pourquoi les interventions de prévention fondées sur des données probantes profitent à certains groupes et personnes, mais pas à tous.
- Établir des partenariats avec des utilisateurs des connaissances ciblés avec qui il serait possible de travailler conjointement sur des idées novatrices en recherche interventionnelle.
- Établir des partenariats dans le but de sensibiliser le public aux facteurs de risque présents dans les populations vulnérables.
Approche
Les IRSC ont retenu comme priorités la santé et le bien-être chez les Autochtones, ainsi que les mesures préventives. Bon nombre des facteurs qui contribuent aux disparités sur les plans de la santé et du bien-être chez les Autochtones (pauvreté, accès difficile aux soins, problèmes d'ordre culturel ou linguistique, etc.) sont aussi présents chez d'autres populations vulnérablesNote de bas de page 18Note de bas de page 19. Dans le cadre de cette priorité stratégique, l'IC s'emploiera à stimuler la recherche interventionnelle sur la prévention s'intéressant particulièrement aux populations vulnérables comme les Autochtones, les personnes issues de milieux socioéconomiques défavorisés, les personnes vivant en milieu rural et les nouveaux arrivants. Cette approche s'harmonise bien avec le cadre 2012 de l'ACRC en matière de recherche sur la prévention, qui s'intéresse aussi aux populations vulnérables. Plusieurs domaines devraient être ciblés, par exemple :
- Le financement conjoint de la recherche sur la prévention du cancer et des maladies chroniques qui permettra de repérer les possibilités d'augmenter le financement destiné aux études interventionnelles sur la réduction des facteurs de risque.
- L'intégration de la recherche sur l'économie de la santé à la recherche interventionnelle sur la prévention du cancer et la prestation de soins dans le but de déterminer les approches les plus rentables de prévention du cancer dans les régions et les milieux de service disposant de ressources limitées.
- Le soutien à la synthèse des connaissances : accroître le financement conjoint d'une ressource commune afin de synthétiser des revues systématiques sur des questions de recherche actuelles et futures pertinentes pour orienter la création d'initiatives de financement de la recherche interventionnelle axées sur les populations vulnérables, ainsi que l'application des résultats de recherche diminuant les disparités en santé dans des pratiques adaptées sur le plan culturel (p. ex. systèmes de connaissances autochtones) et des politiques globales qui démontrent la perturbation associée aux déterminants sociaux de la santé.
Le leadership à l'œuvre
L'IC demeurera ouvert et accessible au milieu de la recherche sur le cancer et continuera d'appuyer un continuum de recherche, depuis la prévention jusqu'aux soins palliatifs. L'accent sera mis sur l'appui constant de l'excellence en recherche et sur la poursuite de la collaboration avec nos nombreux partenaires, pour harmoniser les priorités et réduire les chevauchements, et faire en sorte que les résultats de recherche contribuent à améliorer la santé des Canadiens. L'IC continuera d'assumer un rôle de leader dans l'ACRC et d'appuyer la mise en œuvre de la Stratégie pancanadienne de recherche sur le cancer (cadre Objectif 2020 de l'ACRC) en se concentrant sur les thèmes des découvertes, des innovations cliniques, de la prévention et des services de santé. Nous continuerons de soutenir et de faciliter la conception novatrice d'essais cliniques et l'infrastructure connexe, qui visent l'amélioration de l'efficience et des retombées des essais cliniques sur le cancer au Canada.
Engagement de la communauté
L'IC maintiendra la communication avec son milieu de recherche en fournissant en temps opportun des renseignements pertinents et accessibles en personne, virtuellement ou par écrit. Il assurera notamment une présence en ligne dynamique et informative. Il offrira également un soutien financier et en nature pour des ateliers, des rencontres et des congrès visant à favoriser la diffusion et l'échange de renseignements pertinents avec le milieu de la recherche sur le cancer et les intervenants du domaine. En outre, l'IC fera intervenir le public et les médias dans le cadre de cafés scientifiques et d'ateliers à l'intention de journalistes sur les questions urgentes liées à la recherche sur le cancer.
Formation et développement des capacités
Le maintien et le renforcement de l'excellence en recherche au Canada sont absolument essentiels au succès. C'est pourquoi nous devons encourager la prochaine génération de chercheurs œuvrant dans le domaine du cancer. L'IC appuiera donc activement la formation, le réseautage et le mentorat de nouveaux chercheurs et de stagiaires dans le milieu. Il continuera de créer et de soutenir des programmes de formation en recherche sur le cancer dans des contextes multidisciplinaires et collaboratifs et d'élaborer des stratégies afin de mieux les faire connaître et d'accroître l'utilisation des différentes plateformes et ressources.
Mobilisation des connaissances et éthique
L'application de connaissances nouvelles et existantes fait partie intégrante de toutes les activités de l'IC. C'est pourquoi l'Institut continuera à stimuler la recherche nécessaire pour faciliter la dissémination, l'échange et l'application des connaissances issues des résultats de la recherche dans les politiques, les interventions, les services et les produits. L'IC établira et maintiendra aussi des communications continues avec les chercheurs, les professionnels de la santé, les décideurs du secteur public et les représentants de diverses organisations professionnelles, scientifiques et communautaires (y compris les ONG et les organismes caritatifs) participant à la lutte contre le cancer. L'IC facilitera le transfert des connaissances résultant de la recherche sur le cancer et leur application au milieu de la recherche et au milieu médical. De même, il facilitera la diffusion d'information en langage clair sur la recherche, ses conclusions et ses applications possibles au grand public et aux groupes que la recherche sur le cancer intéresse. En outre, en ce qui concerne les innovations, nous devons être à l'affût des nouveaux défis sur le plan éthique et aider le milieu de la recherche à acquérir les compétences nécessaires pour les relever et à se préparer à une certaine surveillance à cet égard. L'IC préconise une approche intégrée à l'égard de l'AC, où l'on encourage la participation des intervenants concernés (utilisateurs des connaissances et partenaires) aux étapes pertinentes du processus de recherche.
Création d'un inventaire pancanadien des actifs dans la recherche sur le cancer
Pour optimiser les investissements dans la recherche, il faut comprendre le paysage de la recherche sur le cancer, y compris les lacunes, les possibilités et les résultats qui y sont associés. Au cours des cinq prochaines années, l'IC créera un inventaire des actifs dans la recherche sur le cancer qui fournira des données sous forme visuelle permettant de faire le suivi des fonds investis et de repérer les retombées d'investissements précis. Les résultats aideront les chercheurs, les bailleurs de fonds et le gouvernement à mieux comprendre les répercussions des investissements dans la recherche.
Cadre de mesure du rendement
Un cadre de mesure du rendement a été établi pour la Feuille de route pour la recherche des IRSC; ce cadre servira à rendre compte des progrès réels accomplis dans la mise en œuvre du plan stratégique au cours des cinq prochaines années. L'IC s'en servira pour évaluer ses progrès au moyen d'indicateurs et de normes appropriés.
Paysage canadien du financement de la recherche sur le cancer
Les fonds consentis à la recherche stratégique sur le cancer par des organismes de bienfaisance et les provinces ont augmenté au cours des dix dernières années. Le Partenariat canadien contre le cancer, un organisme indépendant financé par le gouvernement fédéral et créé en 2007, collabore avec des spécialistes du cancer, des organismes de bienfaisance, les gouvernements, des organismes de lutte contre le cancer, des organismes de soins de santé nationaux, des patients, des survivants du cancer et d'autres intervenants pour mettre en œuvre la stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Dans le contexte en évolution du financement de la recherche sur le cancer, les besoins en communication et en collaboration entre intervenants ont mené à la création de l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer (ACRC). Cette dernière agit à titre de porte-parole en faveur de la coordination de la recherche sur le cancer au Canada et fait la promotion de l'établissement de priorités et de stratégies nationales dans le domaine. L'IC, par l'entremise de son premier directeur scientifique, le Dr Philip Branton, a joué un rôle central dans l'établissement de l'Alliance. Aujourd'hui, l'Institut continue d'assumer un rôle de leader dans l'ACRC avec son directeur scientifique, le Dr Stephen Robbins.
L'ACRC publie chaque année un rapport sur les fonds injectés dans la recherche sur le cancer au Canada. Celui de 2014 (données de 2011) faisait état d'investissements globaux de 548,3 millions de dollarsNote de bas de page 20. Les IRSC demeurent le principal organisme de financement de la recherche sur le cancer (voir les figures 6, 7a et 7b en annexe) et investissent dans le cadre de programmes ouverts et stratégiques. Les fonds consacrés aux domaines de la biologie du cancer et du traitement représentent chacun 30% de l'ensemble des investissements de 2011, soit près du double de ceux injectés dans la recherche sur le traitement depuis 2005. Le domaine de l'étiologie et celui du dépistage précoce, du diagnostic et du pronostic représentent chacun 14% des investissements, tandis que 10% ont été faits dans le domaine de la lutte contre le cancer, de la survie et des résultats de recherche. Enfin, le financement de la prévention du cancer, bien qu'il ait doublé depuis 2005, ne représente que 2% du total des investissements en rechercheNote de bas de page 21.
L'IC et les initiatives phares des IRSC
L'IC se concentre sur les domaines de recherche qui bénéficieraient d'investissements stratégiques issus d'un vaste partenariat englobant les quatre thèmes de recherche des IRSC : recherche biomédicale, recherche clinique, recherche sur les systèmes et services de santé, et recherche sur les facteurs sociaux, culturels et environnementaux qui influent sur la santé des populations.
Initiatives phares des IRSC
Les IRSC ont établi huit initiatives phares conformes avec la vision de leur plan stratégique 2009-2014, intitulé L'innovation au service de la santé – De meilleurs soins et services par la recherche. L'IC continuera de travailler ardemment à l'avancement des initiatives phares des IRSC, surtout étant donné qu'elles cadrent bien avec son nouveau plan stratégique et les priorités de recherche qu'il s'est fixées (voir la figure 8 et le tableau 3 en annexe). Alors que les IRSC évoluent vers un modèle d'investissement stratégique multi-instituts et multidisciplinaire, l'IC se trouve dans une position favorable. Il prévoit continuer de mettre à profit sa capacité démontrée à adhérer à de telles initiatives et à collaborer avec les autres instituts afin d'atteindre les objectifs communs présentés ci-dessous (historiquement, plus de 50 % des investissements de l'IC ont été faits dans le cadre d'activités multi-instituts semblables).
L'IC codirige cette initiative phare visant à appuyer la recherche translationnelle en vue de prévenir, de diagnostiquer et de traiter le cancer pour répartir les patients selon leur susceptibilité à la maladie ou leur réaction à un traitement donné, ainsi qu'à promouvoir la recherche sur les services de santé afin d'intégrer les innovations dans les politiques et les pratiques.
Consortium canadien de recherche en épigénétique, environnement et santé (CCREES)
L'IC est coresponsable du CCREES, dont l'objectif est d'assurer au Canada une place enviable en épigénétique afin que les découvertes soient rapidement appliquées aux méthodes diagnostiques et aux nouveaux produits thérapeutiques.
Soins de santé communautaires de première ligne (SSCPL)
Cette initiative phare transformatrice vise l'amélioration de la santé et de la prise en charge des maladies chroniques ainsi que la réduction des inégalités en matière d'accès aux soins de santé grâce à de nouvelles approches de SSCPL axés sur le patient et sa famille adoptées dans des partenariats interdisciplinaires, interprofessionnels et communautaires. L'IC appuie une équipe de recherche travaillant à la mise au point d'une méthode qui aidera les fournisseurs de soins de santé de première ligne, les spécialistes du cancer ainsi que les patients et leur famille à collaborer dans le but d'améliorer la continuité et la coordination des soins prodigués aux personnes atteintes de cancer, et ce, tout au long de leur maladie.
Inflammation et maladies chroniques
L'inflammation chronique a été associée à l'étiologie de nombreuses maladies, dont le cancer. Cette initiative phare appuiera les projets de recherche qui s'intéressent à la relation entre inflammation et maladie chroniques, ainsi qu'aux voies communes qui existent entre différents troubles de santé. L'IC collabore à cette initiative phare afin de renforcer les capacités dans le domaine et d'assurer le concours de ses chercheurs dans des études multidisciplinaires examinant le rôle que joue l'inflammation dans l'apparition et l'évolution du cancer.
Voies de l'équité en santé pour les Autochtones
Cette initiative phare porte sur quatre grands thèmes : le suicide, la tuberculose, le diabète et l'obésité, ainsi que la santé buccodentaire. Les connaissances issues de la recherche sur ces thèmes seront mises à profit pour réduire les inégalités dans d'autres domaines touchant les Autochtones, dont le cancer, maladie de plus en plus courante dans cette population, possiblement en raison de facteurs environnementaux comme l'obésité et le tabagismeNote de bas de page 22. Au fil de l'évolution de cette initiative phare, l'IC explorera de futures possibilités de collaboration cadrant avec ses priorités stratégiques.
Les environnements physiques, sociaux, culturels et bâtis dans lesquels nous vivons, travaillons et nous divertissons sont d'une importance cruciale pour notre santé, notre développement et notre bien-être tout au long de notre vie. Ces facteurs environnementaux se recoupent et présentent à la fois des bienfaits et des méfaits pour notre santé. Cette initiative phare cadre avec l'intérêt porté par l'IC à la prévention.
Stratégie de recherche axée sur le patient du Canada (SRAP)
La Stratégie de recherche axée sur le patient du Canada (SRAP) vise à faire en sorte que le bon patient reçoive les bons soins au bon moment. L'objectif de la SRAP consiste à « se doter de soins de santé fondés sur des données probantes en instaurant des méthodes diagnostiques et thérapeutiques novatrices au lieu d'intervention, afin d'améliorer la qualité et l'accessibilité des soins, ainsi que la reddition de comptes ». La SRAP et les unités de soutien de la SRAP constituent une occasion unique d'aider l'IC à atteindre ses objectifs. L'Institut continuera de faire la promotion des initiatives d'engagement des patients et des citoyens des IRSC. Comme notre directeur scientifique appuie le Cadre d'engagement des patients de la SRAP, nous participons pleinement à la mise en œuvre de grands mécanismes transversaux qui donneront lieu à des collaborations actives entre les patients, les chercheurs, les professionnels de la santé et les décideurs.
Initiatives d'envergure menées ou appuyées par l'IC
L'IC dirige et appuie, ou a dirigé et appuyé, des initiatives dans les domaines suivants :
- Soins palliatifs
- Médecine personnalisée en cancérologie
- Imagerie
- Cellules souches du cancer
Parmi ces initiatives, notons le Quantitative Imaging Network (QIN), le Programme de recherche sur le cancer du sein chez les jeunes femmes (avec la Fondation canadienne du cancer du sein [FCCS]), le programme de recherche du Consortium sur les cellules souches du cancer (CCSC) et du California Institute for Regenerative Medicine (CIRM), les subventions de recherche sur la prévention du cancer (avec l'Institut de recherche de la Société canadienne du cancer [IRSCC]) et les subventions d'équipe sur les séquelles tardives des traitements contre le cancer infantile. L'Institut a aussi appuyé l'Initiative stratégique pour la formation en recherche dans le domaine de la santé (ISFRS) des IRSC, qui vise à accroître la capacité du milieu canadien de la recherche en santé par le mentorat, la formation et le perfectionnement de chercheurs ainsi que par la promotion de la recherche concertée entre différentes disciplines.
Partenariats
La capacité de l'IC à établir et à entretenir des partenariats fructueux a grandement contribué à ce qu'il génère continuellement des retombées importantes. Il existe au sein de l'Institut une forte tradition de partenariats, notamment des collaborations internes dans le cadre d'initiatives phares. En 2013-2014, 52% du budget de base de l'IC a été consacré à ces initiatives transformatrices d'envergure. Au cours de la prochaine période, l'Institut continuera d'obtenir des fonds supplémentaires grâce aux investissements de divers partenaires. Sont notamment primordiaux le partenariat conclu avec l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer (ACRC), groupe qui réunit plus de 30 des principaux bailleurs de fonds de la recherche sur le cancer au Canada, et le rôle de leader que nous y jouons. L'Institut a commencé à mettre en place des partenariats non traditionnels stimulants qui continueront d'évoluer au fil du temps, par exemple avec l'industrie du divertissement et les secteurs pharmaceutique et biotechnologique. Grâce à ces liens, nous serons plus à même de respecter nos nouvelles priorités.
Résumé
Le présent plan stratégique guidera les activités de l'IC pour les cinq prochaines années. Parallèlement, l'Institut élaborera un plan opérationnel qui orientera ses priorités. L'accent sera mis sur l'appui constant de l'excellence en recherche et la poursuite de la collaboration avec nos nombreux partenaires dans le domaine du cancer pour harmoniser les priorités et réduire les chevauchements, et faire en sorte que les résultats de la recherche contribuent à améliorer la santé des Canadiens. Les initiatives existantes qui relèvent de l'IC, et qui répondent aux anciennes priorités de recherche stratégiques, seront surveillées et évaluées, et des efforts seront déployés pour aider le milieu de la recherche à mobiliser les groupes d'utilisateurs finaux et à faire passer ses résultats dans la pratique. L'IC procédera chaque année à un examen du plan stratégique visant à faire en sorte qu'il continue de correspondre aux nouveaux défis et priorités en santé, et plus particulièrement à la vision de l'ACRC pour la recherche sur le cancer et à celle des IRSC pour la recherche en santé au Canada. De nouvelles initiatives assorties de résultats attendus, de jalons et de livrables seront établies dans les trois domaines prioritaires en consultation et en partenariat avec diverses organisations des secteurs public, privé et bénévole. En collaborant avec le milieu, les instituts des IRSC et d'autres intervenants, nous mettrons à profit toutes les possibilités, ressources et plateformes à notre disposition afin de respecter notre nouveau plan stratégique.
Annexe
Graphiques et tableaux
Figure 1 : voir le résumé
Figure 2 : Investissements dans la recherche sur le cancer au Canada, 2012Note de bas de page 23

Description détaillée de la figure 2
Type de Cancer | Pourcentage de nouveaux cas de cancer en 2010 | Pourcentage de déces par cancer en 2011 | Pourcentage de la prévalence sur 10 ans, 2009 | Pourcentage d'investissements spécifiques au type de cancer |
---|---|---|---|---|
Colorectal | 12,4 | 12,1 | 12,9 | 6,5 |
Encéphale | 1,4 | 2,6 | 0,9 | 8,3 |
Leucémie | 3,0 | 3,5 | 2,8 | 11,9 |
Lymphome non hodgkinen | 4,1 | 3,5 | 4,5 | 4,1 |
Maladie de Hodgkin | 0,5 | 0,2 | 0,9 | 0,4 |
Myélome multiple | 1,4 | 1,8 | 0,9 | 1,3 |
Ovarie | 1,5 | 2,3 | 1,3 | 4,8 |
Pancréas | 2,2 | 5,6 | 0,5 | 3,5 |
Poumon | 13,7 | 26,5 | 4,8 | 5,9 |
Prostate | 12,9 | 5,1 | 21,8 | 12,7 |
Rein | 2,9 | 2,1 | 3,0 | 1,2 |
Sein | 13,5 | 6,9 | 19,6 | 25,7 |
Vessie | 4,2 | 2,7 | 4,2 | 0,5 |
Figure 3 : Investissements dans la recherche sur le cancer au Canada, 2010Note de bas de page 24

Description détaillée de la figure 3
Catégorie du CSO | 2005 | 2010 |
---|---|---|
Biologie | 43 % | 32 % |
Étiologie | 11 % | 13 % |
Prévention | 2 % | 3 % |
Dépistage précoc, diagnostic et pronostic | 11 % | 12 % |
Traitement | 25 % | 30 % |
Lutte contre le cancer, survie et résultats de recherche | 8 % | 10 % |
Modèles scientifiques | 1 % | <1 % |
Figure 4 : Taux de survie par quintile de revenu du quartierNote de bas de page 25

Description détaillée de la figure 4
Quinti | Nombre d'années depuis le diagnostic 0 | Nombre d'années depuis le diagnostic 1 | Nombre d'années depuis le diagnostic 2 | Nombre d'années depuis le diagnostic 3 | Nombre d'années depuis le diagnostic 4 | Nombre d'années depuis le diagnostic 5 |
---|---|---|---|---|---|---|
1 (revenu le plus faible) | 100 % | 77 % | 70 % | 65 % | 63 % | 61 % |
2 | 100 % | 80 % | 73 % | 69 % | 68 % | 65 % |
3 | 100 % | 81 % | 75 % | 71 % | 69 % | 68 % |
4 | 100 % | 84 % | 78 % | 75 % | 72 % | 70 % |
5 (renenu le plus élevé) | 100 % | 86 % | 80 % | 78 % | 74 % | 73 % |
Figure 5 : Investissements liés au cancer – Projets portant (en tout ou en partie) sur les Premières Nations, les Inuits et les MétisNote de bas de page 26

Description détaillée de la figure 5
An | La médecines traditionnelle | Tabac / Addictions | Les déterminants pour la santé / l'Étiologie / les contaminants environnementaux / surveillance | Les infections cancérigènes | Le contrôle de presenetation des soins/les disparités / la survie / les soins de fn de vie |
---|---|---|---|---|---|
2 005 $ | 0 $ | 269 291 $ | 10 000 $ | 360 160 $ | 223 614 $ |
2 006 $ | 0 $ | 459 349 $ | 19 417 $ | 373 892 $ | 645 045 $ |
2 007 $ | 0 $ | 644 505 $ | 117 767 $ | 287 396 $ | 922 713 $ |
2 008 $ | 15 000 $ | 781 813 $ | 192 646 $ | 259 305 $ | 1 080 955 $ |
2 009 $ | 20 000 $ | 682 455 $ | 172 520 $ | 213 665 $ | 916 227 $ |
2 010 $ | 5 000 $ | 721 610 $ | 64 909 $ | 220 378 $ | 738 530 $ |
2 011 $ | 6 500 $ | 709 848 $ | 20 000 $ | 266 682 $ | 586 829 $ |
2 012 $ | 0 $ | 400 067 $ | 66 303 $ | 569 045 $ | 438 675 $ |
Figure 6 : Dépenses totales liées au mandat de l'IC, 2013-2014

Description détaillée de la figure 6
Zone de dépenses | Montant | Pourcentage |
---|---|---|
La transfert de dépenses IRSC au mandate de I'IC | 17 000 000 $ | 11 % |
Les dépenses stratégiques des IRSC au mandate de I'IC | 21 790 000 $ | 14 % |
Les dépenses d'autres instituts au mandat de I'IC | 11 470 000 $ | 7 % |
Les dépenses de I'IC au mandat de I'IC | 8 670 000 $ | 5 % |
Les dépenses de IRSC au mandat de I'IC | 102 120 000 $ | 63 % |
Figure 7a : Investissements du fédéral dans la recherche sur le cancer en 2013Note de bas de page 27

Description détaillée de la figure 7a
Partenariat canadien contre le cancer | 4 800 000 $ |
Génome Canada | 8 500 000 $ |
Conseil de recherches naturelles du Canada | Pas de nouveaux projets déclarés en 2013 |
Conseil de recherches en sciences naturelles et de en genie du Canada | 16 000 000 $ |
Réseau de centres d' excellence | 2 300 000 $ |
Agence de la santé publique du Canada | 3 900 000 $ |
Conseil de recherches en sciences humaines | 2 100 000 $ |
Autres organismes du gouvernement fédéral | 1 900 000 $ |
Fondation canadienne pour l'innovation | 22 000 000 $ |
Programme des chaires de recherche du Canada | 21 100 000 $ |
Instituts de recherche en santé du Canada | 141 400 000 $ |
Figure 7b : Répartition du financement de la recherche sur le cancer par secteur, en 2009 et en 2013Note de bas de page 28

Description détaillée de la figure 7b
An | Gouvernement fédéral | Le gouvernement provincial | Organisation volontaire | Autres organisations |
---|---|---|---|---|
2009 | 160 000 000 $ (46 %) | 145 200 000 $ (26 %) | 119 500 000 $ (21 %) | 39 500 000 $ (7 %) |
2013 | 223 900 000 $ (45 %) | 116 800 000 $ (23 %) | 133 100 000 $ (27 %) | 24 500 000 $ (5 %) |
Figure 8 : Correspondance entre les initiatives et les domaines de recherche prioritaires de la Feuille de route pour la recherche
Priorité de recherche A : Amélioration des résultats et de l’expérience des patients grâce à l’innovation en santé
- Stratégie de recherche axée sur le patient
- Consortium canadien de recherche en épigénétique, environnement et santé
- Médecine personnalisée
- Soins de santé communautaires de première ligne
- Renouvellement des soins de santé fondé sur des données probantes
- Innovations en cybersanté
- Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments
- Médecine personnalisée : bio-informatique et génématique
Priorité de recherche B : Santé et bien-être des Autochtones
- Voies de l’équité en santé pour les Autochtones
- Environnements et santé – Intégration des connaissances écologiques traditionnelles autochtones
- Voies de l’équité en santé pour les Autochtones (composante 3, équipes de recherche sur la mise en œuvre)
Priorité de recherche C : Promotion d’un avenir sain par des mesures préventives
- Environnements et santé
- Stratégie nationale antidrogue
- Initiative de recherche sur le VIH/sida*
- Initiative de recherche en santé mondiale
- Alliance mondiale contre les maladies chroniques
- Trajectoires de vie en santé : approche fondée sur les origines développementales de la santé et de la maladie
Priorité de recherche D : Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques
- Inflammation et maladies chroniques
- Stratégie internationale de recherche concertée sur la maladie d’Alzheimer*
- Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement
- Travail et santé
- Initiative conjointe de recherche en santé Canada-Chine
Création, 2000 | 2004-2005 | 2009-2014 | 2015-2020 |
---|---|---|---|
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|
Recherche Domaine prioritaire | Nom de famille | Prénom | Organisation /Institution |
---|---|---|---|
Conseillers globaux | Magnan | Jacques | Partenariat canadien contre le cancer |
Sutcliffe | Simon | Qu biologics | |
Trapani | Joseph | Peter MacCallum Cancer Centre | |
Aubin | Jane | ISRC | |
Cibler les cancers les plus mortels | Auer | Rebecca | L'Hôpital d'Ottawa institut de recherche |
Bénard | François | University of British Columbia | |
Bell | John | L'Hôpital d'Ottawa institut de recherche | |
Dancey | Janet | Ontario Institute for Cancer Research (OICR) | |
Dirks | Peter | Sick Kids | |
Gallinger | Steve | The Lunenfeld-Tanenbaum Research Institute | |
Huntsman | David | University of British Columbia | |
Jabado | Nada | L'Hôpital de Montréal pour enfants | |
Kerbel | Robert | Sunnybrook Foundation | |
Lam | Stephen | Vancouver Coastel Health Research Institute (VCHRI) | |
Ling | Victor | BC Cancer Agency | |
Loughrey | Helen | IRSC | |
Lyall | Andrew | IRSC | |
Mes Masson | Anne-Marie | Centre hospitalier de l'université de Montréal (CHUM) | |
Park | Morag | Rosalind and Morris Goodman Cancer Research Centre (GCRC) | |
Prigent | Bernard | Pfizer Canada | |
Siegel | Peter | McGill University | |
Sinnett | Daniel | CHU Sainte-Justine | |
Turcotte | Simon | Centre hospitalier de l'université de Montréal(CHUM) | |
Williams | Christine | Société canadienne du cancer | |
Yaffe | Martin | Sunnybrook Foundation | |
Recherche sur l'économie de la santé et les services de santé dans la lutte contre le cancer | Baxter | Nancy | University of Toronto |
Brouwers | Melissa | McMaster University | |
Coppes | Max | BC Cancer Agency | |
Duggleby | Wendy | University of Alberta | |
Earle | Craig | Sunnybrook Hospital, OICR | |
Fassbender | Konrad | University of Alberta | |
Groome | Patti | Queens University | |
Grunfeld | Eva | University of Toronto | |
Heslegrave | Ronald | William Osler Health System | |
Katz | Alan | Manitoba Centre for Health Policy | |
Levine | Mark | McMaster University | |
McBride | Mary | BC Cancer Agency | |
Olivotto | Ivo | University of Calgary | |
Porter | Geoffrey | Dalhousie University | |
Turner | Donna | Cancer Care Manitoba | |
Urquhart | Robin | Beatrice Hunter Cancer Research Institute | |
Younis | Tallal | Beatrice Hunter Cancer Research Institute | |
Zelmer | Jennifer | University of Victoria | |
Corriger les disparités en matière de facteurs de risque et de services de prévention du cancer | Bélanger | Mathieu | Université de Moncton |
Caron | Nadine | University of Northern British Columbia | |
Fong | Geoffrey | University of Waterloo | |
Friedenreich | Christine | University of Calgary | |
Kerner | Jon | Partenariat canadien contre le cancer | |
King | Malcolm | Simon Fraser University | |
Parker | Louise | Dalhousie University | |
Mâsse | Louise | Children's and Women's Health Centre of British Columbia | |
Newbold | Bruce | McMaster University | |
Wetter | David | MD Anderson Cancer Center | |
Wilkins | Krista | University of New Brunswick |
Nom de famille | Prénom | Organisation /Institution |
---|---|---|
Bell | John | Conseil consultatif de l'IC |
Wilkins | Krista | Conseil consultatif de l'IC |
Friedenreich | Christine | Conseil consultatif de l'IC |
Grunfeld | Eva | Conseil consultatif de l'IC |
Siegel | Peter | Conseil consultatif de l'IC |
Heslegrave | Ronald | Conseil consultatif de l'IC |
Turner | Donna | Conseil consultatif de l'IC |
Kerner | Jon | Conseil consultatif de l'IC |
Williams | Christine | Société canadienne du cancer |
Ling | Victor | TFRF |
Harkness | Robin | CCRA |
Armstrong | Marcia | cancer du pancréas du Canada |
Bobechko | Brian | CBCF |
Cadogan | Carl | Fondation canadienne des tumeurs cérébrales |
El-Gabalawy | Hani | Directeur scientifique de l'IALA |
Gibson | Spencer | Cancer Care Manitoba |
Ermel | Diana | Représentant des patients |
King | Malcolm | Directeur scientifique de l'ISA |
Galloway | Tracy | Nouveau chercheur |
Lui | Anita | Directrice adjointe de l'ISFH |
Mahajan | Sapna | Réseau canadien des survivants du cancer |
Sibley | Kathryn | UManitoba, KT |
Loughrey | Helen | ISRC |
Médecine personnalisée | CCREES | SSCPL | Inflammation et maladies chroniques | Voies de l'équité en santé | Environnements et santé | Voies de l'équité en santé pour les Autochtones | Recherche axée sur le patient |
---|---|---|---|---|---|---|---|
PS 1 PS 2 |
PS 1 | PS 2 PS 3 |
PS 3 | PS 3 | PS 3 | PS 1 PS 2 PS 3 |
3CTN | Réseau canadien d'essais cliniques sur le cancer |
---|---|
AC | Application des connaissances |
ACRC | Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer |
C17 | Conseil C17 – enfants et adolescents atteints de cancer et de troubles sanguins |
CCI | Conseil consultatif d'institut |
CCREES | Consortium canadien de recherche en épigénétique, environnement et santé |
CRA | Centre de recherche appliquée |
FCCS | Fondation canadienne du cancer du sein |
IC | Institut du cancer |
IRSC | Instituts de recherche en santé du Canada |
IRSCC | Institut de recherche de la Société canadienne du cancer |
ISFRS | Initiative stratégique pour la formation en recherche dans le domaine de la santé |
PCCC | Partenariat canadien contre le cancer |
PPCED | Projet de partenariat canadien Espoir pour demain |
PR | Priorité de recherche |
PS | Priorité stratégique |
QIN | Quantitative Imaging Network |
RCBT | Réseau canadien de banques de tissus |
SRAP | Stratégie de recherche axée sur le patient |
SSCPL | Soins de santé communautaires de première ligne |
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