Changer la trajectoire de vie des jeunes des Premières Nations : renouer avec le passé pour un avenir meilleur

Trouver de nouvelles façons de connecter les jeunes des Premières Nations à leur culture et à leurs traditions pour un avenir meilleur

Mme Deanna Bickford, inf. aut., B.Sc.Inf., M.Sc.Inf., accepte des mocassins offerts en cadeau par Mme Inez Tawiyaka.

Mme Deanna Bickford

Candidate au doctorat au Collège des sciences infirmières de l’Université de la Saskatchewan, Mme Deanna Bickford est une chercheuse financée par les IRSC ayant contribué à la conception et à l’introduction d’approches de recherche novatrices et pertinentes pour combattre les disparités et mieux comprendre le concept de la santé selon la perspective des Premières Nations.

Deanna Bickford, chercheuse financée par les IRSC, est responsable d’une initiative qui se penche sur les systèmes de connaissances des Premières Nations et l’échange de connaissances traditionnelles. Elle croit que le concept du double regard, c’est-à-dire l’unification des systèmes traditionnels et occidentaux, permettra aux jeunes des Premières Nations de prendre leur santé en charge et de faire des choix de vie sains.

Les jeunes des Premières Nations constituent la tranche de la population canadienne affichant la plus forte croissance démographique. Compte tenu de l’importance de leur rôle dans l’avenir du Canada, il est essentiel de leur fournir les outils nécessaires pour gérer leur santé et améliorer leurs résultats de santé.

6 sur 10 — La proportion de Premières Nations vivant hors réserve et de Métis âgés de 12 ans et plus qui ont décrit leur sentiment d’appartenance à leur communauté locale comme fort ou très fort est de 63,0 % et 63,7 %, respectivement. En revanche, 76,8 % des Inuits âgés de 12 ans et plus ont décrit leur sentiment d’appartenance à leur communauté locale comme fort ou très fort. Le pourcentage correspondant dans la population non autochtone est de 66,5 %.

Source : Statistique Canada

La recherche antérieure sur la santé des Premières Nations et l’efficacité des systèmes de santé était largement influencée par les connaissances occidentales. Souvent, le principal objectif était la réduction, c’est-à-dire réduire les risques individuels et réduire les coûts pour le système de santé. Cette approche a produit des résultats mitigés.

Aujourd’hui, les jeunes des Premières Nations sont de plus en plus marginalisés. Ils sont plus à risque que les autres jeunes Canadiens de développer des problèmes de santé à long terme, d’être hospitalisés, d’être incarcérés, de se suicider et de contracter le VIH. Deanna Bickford espère changer les choses en aidant les jeunes à reprendre contact avec leur riche héritage.

Les Autochtones se sont longtemps servis de méthodes orales et visuelles – comme le traditionnel « dénombrement hivernal » (waniyetu wowapi) des Dakotas – pour transmettre le savoir d’une génération à l’autre. À la suite de la consultation des aînés et d’autres membres importants par le « gardien du dénombrement hivernal », des pictogrammes illustrant des plantes et des animaux, des cérémonies, la santé, le commerce, des lieux et des gens importants ont été sélectionnés et ajoutés à un dénombrement hivernal, dans le cadre de la consignation des faits saillants de l’année par le groupe.     

Changer la trajectoire de vie des jeunes des Premières Nations et centrer la recherche sur la façon dont ils sont initiés au concept de la santé et sur les systèmes de connaissances traditionnels pouvant contribuer à l’amélioration de leurs résultats de santé : voilà ce qui motive Deanna Bickford à se tourner vers le passé pour trouver des solutions à certains des problèmes actuels les plus pressants. 

Dénombrement hivernal

Dénombrement hivernal créé par un jeune

« Sans le financement de l’ISA des IRSC, ce travail n’aurait pas été possible, des jeunes n’auraient pas pu raconter leur histoire et je n’aurais pas pu suivre ma passion. Cette étude est importante pour comprendre les systèmes de connaissances et les façons d’être, et pour trouver des chemins menant à une vie saine. »

Mme Deanna Bickford
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