Dre Angela Kaida

Inspirée par l'activisme :

Professeure agrégée et chaire de recherche du Canada à l'Université Simon Fraser, Colombie-Britannique

Le Dr Angela Kaida, professeure agrégée et chaire de recherche à l'Université Simon Fraser, a subi tôt l'influence l'incitant à poursuivre une carrière en recherche sur le VIH. Née au Kenya et ayant des liens familiaux dans l'ensemble de l'Afrique orientale, elle a vu les effets que le VIH pouvait avoir sur l'existence de ceux vivant avec le VIH et les personnes les entourant. « Dans ma famille, j'ai vu certaines des façons par lesquelles les stigmates liés au VIH se faisaient sentir, notamment crainte de recourir aux soins et de divulguer son statut, par exemple, » d'expliquer le Dr Kaida. « J'étais vraiment perplexe de voir qu'un agent infectieux pouvait provoquer ce genre de honte au sein d'une famille très unie et très aimante. » Elle s'est lancée sur la voie de la recherche sur le VIH, travaillant dans le secteur des sciences de laboratoire, mais a été réorientée vers l'épidémiologie et la santé publique par les grands enjeux. « Je me suis mise à réfléchir à un plus haut niveau, aux environnements sociaux et structurels, et j'ai été finalement poussée vers le secteur de la santé publique, » de dire le Dr Kaida. « Si la honte et les stigmates et la discrimination sont aussi intenses, comment pourrons-nous faire en sorte que les gens viennent se faire dépister, amorcent un traitement ou divulguent leur statut. »

Le Dr Kaida travaille maintenant sur les enjeux majeurs, dans ses recherches actuelles. Elle est l'un des principaux cochercheurs et responsables pour la Colombie-Britannique de l'étude de cohorte sur la santé sexuelle et reproductive des femmes vivant avec le VIH au Canada au CHIWOS. L'objectif de recherche de CHIWOS est de mesurer et d'évaluer l'accès des femmes vivant avec le VIH à des soins centrés sur elles et d'établir dans quelle mesure cet accès influe sur les résultats en matière de santé, notamment sexuelle, génésique et mentale. Il s'agit d'une étude communautaire faisant appel aux femmes vivant avec le VIH, aux responsables des programmes et des politiques, aux travailleurs des services de première ligne, aux chercheurs et aux cliniciens à tous les stades du processus de recherche. « Nous disposons désormais d'une équipe nationale de pairs agrégés de recherche (ou PAR) qui ont reçu leur formation en recherche et agissent désormais comme mentors à l'endroit des autres, » de dire le Dr Kaida. « Et avoir la possibilité de travailler avec les gens dès le départ nous offre tellement de possibilités d'acheminer les conclusions de la recherche dans les mains et le cœur des personnes qui peuvent changer l'environnement du service et de la politique. » Pour le Dr Kaida, CHIWOS établit les fondements de la recherche communautaire sur le terrain. « Avant le lancement de l'enquête nationale, qui est un des volets de l'étude, nous avons tenu plusieurs groupes de discussion de femmes vivant avec le VIH afin d'explorer en long et en large leurs définitions des soins centrés sur les femmes et obstacles structurels, sociaux et spatiaux à surmonter pour recevoir des soins, » d'expliquer le Dr Kaida. Ce travail fascinant et extrêmement qualitatif a appuyé le développement du volet quantitatif de l'étude. » Ce projet, subventionné par les IRSC, l'OHTN et le Réseau canadien pour les essais VIH des IRSC, continue à recruter directement des participants partout en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec.

Les bases jetées dans CHIWOS débordent également dans le projet de recherche du Dr Kaida à Soweto, en Afrique du Sud. Bénéficiant de l'appui des IRSC, l'étude AyaZazi se penche sur les facteurs biomédicaux, socio-comportementaux et structurels croisés qui influent, chez les jeunes, sur le risque de contracter le VIH. La participation significative des jeunes à risque de contracter le VIH est essentielle au fondement et nécessaire à la réussite du projet. « Il s'agit de ne pas supposer que les chercheurs et les responsables de l'élaboration des politiques possèdent toutes les réponses, ainsi que de respecter l'expérience vécue des jeunes de Soweto. Que disent-ils en ce qui a trait à leurs priorités pour atténuer et comprendre le risque de contracter le VIH et d'éviter l'infection? » Le Dr Kaida explique : « Nous recrutons plusieurs jeunes de Soweto pour faire partie de notre recherche; ils nous aideront à établir des outils et des processus plus valables et plus précis de leurs expériences et priorités. »

La résilience et la ténacité de la collectivité du VIH dans son ensemble continue à animer le Dr Kaida dans ses recherches. « En recherche sur le VIH, à mon avis, il existe un sentiment général de passion et d'engagement envers la justice sociale. Le travail des premiers activistes, chercheurs, cliniciens, scientifiques et responsables de l'élaboration des politiques dans le domaine a été transformateur à l'échelle mondiale, modifiant la façon dont nous percevons la recherche communautaire et les droits de la personne, » de dire le Dr Kaida. « On constate dans la collectivité une pression incessante dans le sens du changement social, de la justice et de la découverte scientifique et je me sens très inspirée par les projets réalisés dans ce domaine depuis plus de 30 ans. Quant à nous, nous essayons de réaliser un travail contribuant à cette foule étonnante de personnes passionnées qui veulent du changement. »

L'Association canadienne de recherche sur le VIH (ACRV), l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC, la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR), le Réseau canadien pour les essais VIH (RCE) et le Bureau de coordination de l'Alliance (BCA) de recherche et de développement de l'Initiative canadienne de vaccins contre le VIH (ICVV) souhaitent adresser leurs remerciements au Dr Kaida pour sa contribution importante à notre compréhension du VIH. Son travail s'inscrit dans le cadre d'un vaste effort canadien qui fait la différence dans la vie des personnes affectées par le VIH, au Canada et de par le monde.

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